"Ummagumma" me donne l'impression d'un orchestre installé en salle, attendant son chef qui ne viendra plus jamais.
L'orchestre en profite et se laisse aller à des délires sous aucune direction...
Sur "Atom Heart Mother", l'orchestre a trouvé une nouvelle voie et s'auto dirige plus ou moins seul.
L'éponyme le prouve avec ses 23 minutes qui procurent un énorme plaisir.
Les cuivres sont funèbres, les choeurs beaux et inquiétants, Gilmour devient un grand guitariste à l'aide de ses envolées.
Assurément une très belle pièce, riche et cohérente avec ça.
Bien sûr, il est difficile de passer après ce monstre de Musique...
Dans un premier temps, la suite paraîtra un peu fade, ce qui est normal, l'ambition n'est pas aussi démesurée.
"If" est très minimaliste, acoustique et très douce.
Néanmoins sympathique.
"Summer '68" est la meilleure chanson courte de l'opus.
A la deuxième place du podium en ce qui me concerne.
"Fat Old Sun" est celle que j'aime le moins, même si pas dégueu.
Je pense que le chant timoré sur ces trois chansons chantées les rend dans un premier temps un peu poussives...
Les qualités sont tout de même présentes et se dévoilent au fil des écoutes.
Reste la curiosité "Alan's Psychedelic Breakfast" et sa douzaine de minutes.
Trois parties entrecoupées de monologues et autres bruitages quotidiens la constituent.
La première au clavier, la seconde à la guitare et le final avec tout le groupe.
J'aime assez ce titre, même si c'est pas leur meilleur, il possède un charme certain, la dernière partie qui va en s'intensifiant est la plus prenante.
En résumé, c'est un chouette disque du Floyd qu'il faut surtout acquérir pour la longue suite progressive.