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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  B.O FILM/SERIE

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B.O FILMS/SERIES

1959 Ben-Hur
 

- Membre : Bande Originale De Film

Miklós RóZSA - Ben-hur (1959)
Par WALTERSMOKE le 30 Juin 2017          Consultée 1522 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Ben-Hur.

Voilà, rien qu'avec ces deux mots, je vous ai mis en tête la fameuse course de chars qui a marqué Hollywood en son temps, et qui a trouvé un écho jusqu'à nos jours, rien que ça. Oui, Ben-Hur est bel et bien un véritable mythe cinématographique, ce qui est assez marrant à dire quand on parle d'un « conte biblique ». En effet, l'histoire d'origine, un roman signé Lewis Wallace, raconte la chute de Juda Ben-Hur, prince de Judée, connaissant une série d'infortunes à cause de son ami d'enfance, Messala, et devra notamment vivre comme esclave dans les galères romaines avant de remonter la pente et venger (du moins au départ) sa mère et sa sœur, le tout avec l'histoire de Jésus-Christ en filigrane, et qui aura bien entendu une importance décisive à plusieurs reprises. Le sous-titre de l'oeuvre originale « A tale of the Christ », est d'ailleurs bien explicitée par le début du film : non seulement le générique se déroule avec en toile de fond la fameuse fresque de la chapelle Sixtine où Dieu donne la vie à Adam, mais en plus le film enchaîne sur l'adoration des Rois Mages, qui viennent donc offrir leurs cadeaux au fils de Dieu. Et pour voir Ben-Hur, il faut attendre 20 minutes de film (ouverture comprise, certes) avant de voir le héros du film – mais est-ce vraiment le personnage interprété par Charlton Heston ?

Franchement, il y en a, des choses à dire sur Ben-Hur, on pourrait passer des heures à en parler. Que ce soit la dimension sacrée, le caractère propagandiste dans un contexte maccarthyste, le tournage épique (pas moins de trois mois rien que pour la course de chars), et j'en passe... Ben-Hur est un mythe à juste titre et à plusieurs niveaux. Et parmi tous ces niveaux, il y a la musique. Pour illustrer auditivement « le plus grand péplum de l'Histoire » (personnellement j'aurais dit Spartacus mais passons), le réalisateur William Wyler a fait appel à un vétéran de la musique de film, Miklós Rózsa. Le compositeur hongrois est un vétéran d'Hollywood, déjà oscarisé à deux reprises dont une pour un film de Hitchcock, et côté péplum, il a déjà donné avec Quo Vadis, ayant comme sujet la persécution des Chrétiens par l'empereur Néron. Ce n'est donc pas le premier venu qui vient s'attaquer à la musique d'un film se voulant épique de partout.

Épique, tel est le seul adjectif pouvant qualifier la musique de Ben-Hur. Ou presque, on peut ajouter « pertinente », « incroyable », ou encore « émouvante ». Rózsa synthétise à merveille les différentes scènes du mastodonte de 3 heures et demi. Rien que les thèmes les plus célèbres justifient l'étiquette de « génie ». Le premier, par ordre d'apparition, est celui qu'on pourrait appeler « le thème de Jésus » ("Of Bethlehem"), et qui revient à chaque itération du Christ dans le film. D'un point de vue spirituel, on peut être indifférent face à une telle profession de foi, mais il faut reconnaître que musicalement, on tient là un morceau fortement évocateur, et mielleux sans être irritant. Dans un autre registre, bien plus romain et moins religieux, on a "Marcia Romana", solennel et imposant, et surtout, surtout, SURTOUT, "Victory Parade". Vous vouliez de l'Empire Romain dans toute sa splendeur et sa démesure ? Voilà une musique idéale, toute en cuivres ronflants et scintillants, et conférant à l'écoute un indescriptible sentiment de puissance.

Ben-Hur, côté musique, ce n'est pas que des thèmes forts et marquants. Certains passages sont plus discrets, mais n'en restent pas moins brillants. "The Galley", qu'on entend lors du passage du film où Ben-Hur est enchaîné en fond de cale, à pagayer dans la galère, est particulièrement brillant dans ses changements de rythme, correspondant bien entendu à la vitesse de croisière imposée au navire, mais aussi à l'augmentation de la tension de la bataille. La musique consacrée à la Passion du Christ, pour sa part, arrive à traiter d'un sujet on ne peut plus grave pour les chrétiens, mais sans (trop) tomber dans la surenchère ou le pathos – on est en droit de penser le contraire pour la scène filmée.

Quoi qu'on pense de Ben-Hur, il est indéniable que sa musique lui va comme un gant. Miklós Rózsa réussit un grand tour de force, dont l'écho sonne encore très fort près de six décennies après sa création. C'est également un cas d'école de BO de film qui réussit pleinement l'exercice d'être pertinente vis-à-vis de son film tout en étant bonne en tant que musique à part entière.

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1. Overture
2. Of Bethlehem
3. Adoration Of The Magii
4. Prelude
5. Marcia Romana
6. Ring For Freedom
7. Salute For Gratus
8. Gratus' Entry To Jerusalem
9. The Desert
10. Exhaustion
11. The Prince Of Peace
12. Roman Galley
13. Salute For Arius
14. The Galley (rowing Of The Galley Slaves)
15. Battle Preparations
16. The Pirate Fleet
17. Attack!
18. Ramming Speed!
19. The Battle
20. Rescure
21. Victory Parade
22. Artus' Party
23. Nostalgia
24. Farewell To Rome
25. Return
26. Promise
27. Sorrow And Intermission
28. Fanfare For Circus Parade
29. Circus Parade
30. Valley Of The Lepers
31. The Search
32. The Procession To Calvary
33. The Bearing Of The Cross
34. Recognition
35. The Miracle
36. Finale



             



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