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B.O JEUX-VIDEO

2016 Final Fantasy Xv Ost
 

- Style : Seiji Yokoyama , Nobuo Uematsu
- Membre : Divers Jeux Video
- Style + Membre : Sq Series, Square Enix

Yoko SHIMOMURA - Final Fantasy Xv Ost (2016)
Par CHIPSTOUILLE le 21 Septembre 2017          Consultée 1292 fois

Et de XV ! 10 ans ont été nécessaires pour que la série majeure de Square-Enix ponde son ultime rejeton. 10 ans au cours desquels le jeu a changé de support, d’équipe, de nom (1) et subi quelques pauses forcées. Le tout accouche d’une chimère, un plat dont les ingrédients, faute de fraicheur, ont été maintes fois ré-assaisonnés. L’assemblage proposé, bien que bancal, possède ses qualités. Tout le monde s’accorde en particulier pour donner un bon point côté musiques. Yoko SHIMOMURA qui s’était déjà fait un nom sur Street Fighter II, Parasite Eve ou Kingdom Hearts, après UEMATSU, HAMAUZU, SAKIMOTO et quelques autres, vient d’entrer dans le cercle ouvert des compositeurs de Final Fantasy. Entrée remarquée, et par la grande porte.

Mais avant de parler musique, il nous faut parler du jeu plus avant. Le postulat de départ de Final Fantasy XV, c’est la « fantasy ancrée dans la réalité » et le « road movie ». Square-Enix (2) est allé chercher ses influences à Hollywood, plus que d’accoutumée. Le voyage possède donc tous les stigmates de l’ouest sauvage américain : contrée désertique parsemée de « Diner », grandes plaines à l’orée de forêts sauvages bordant un lac et enfin côte quasi-sauvage détourée par son autoroute. Seule la ville de Lestallum et ses allures de Cuba montagnarde dénote un peu dans cette reconstitution de l’Amérique du nord continentale. Plus tard, le jeu nous emmène dans une Venise au bord des chutes du Niagara. Les autres lieux sont plus anecdotiques.

C’est ainsi que s’explique le cahier des charges de SHIMOMURA. Qui dit jeu « réaliste » dit musique de circonstance. Blues, Jazz, Folk, gloubiboulga franco-italo-viennois (valses avec au choix accordéon ou mandoline) sont ainsi de la partie, sans autre ambition que de coller à l’image que s’en fait le vulgum pecus nippon. Sur CD, nos oreilles s’ennuient et supportent mal les transitions. Notons tout du même une valse suffisamment qualitative pour qu’on la cite, à savoir le thème repris dans "Valse di fantastica", "Fantastica" et "Sunset Waltz". Avis très personnel : le sommet de cette OST.

Autres produits sortis du moule : ces instants de tension où soit l’orchestre symphonique est réduit à sa simple fonction d’outil, soit le morceau se contente de nappes de clavier sans ambition. Tous les clichés d’Hollywood y passent sans la moindre once d’inventivité. "Imperial Infiltration", "Lurking Danger", "Creeping Shadows". On ne les citera pas toutes. Le problème est que tous ces morceaux culturellement très marqués s’enchainent très difficilement entre eux ou avec le reste de l’OST, par ailleurs plus ambitieuse. En effet, ce n’est pas pour rien que SHIMOMURA a été acclamée pour son travail. Une fois qu’on se débarrasse du gras, reste une palanquée de titres qui valent plus que le détour.

Dans les moments tragiques, FFXV exécute quelques prouesses le plus souvent au piano. "Unsettling Aura", "Cosmogony", "Melancholia", "Labyrinthine", "Sorrow without solace" font le bonheur du second CD, de loin le plus réussi des quatre. D’autres épisodes en retenue sont également réussis, comme ce "Somnus » qui fait office de thème principal. Enfin, les 2 reprises du thème d’Ardyn forment la clé de voûte de cette partie mélancolique maîtrisée. Mention particulière pour la flûte de la première, que le UEMATSU de FFVI n’aurait certainement pas reniée.

Mais là où SHIMOMURA brille certainement le plus, c’est du côté des thèmes de combats. On oublie vite les problèmes de caméra lorsque l’on joute avec les soldats de l’empire Niflheim sur fond de "Stand your ground" (cette gniaque orchestrale !), "Up for the challenge" et autres "Veiled in black". Ces morceaux rock joués avec un orchestre symphonique rappellent un peu les travaux de Seiji YOKOYAMA (Saint Seiya) avec des cuivres moins présents. On constate avec enthousiasme que ces thèmes dynamiques sont régulièrement renouvelés dans le jeu. Un fait rare dans l’industrie du RPG japonais qui fait que, même avec un sentiment final mitigé, on ne peut qu’apprécier cette OST. Chacun d’entre eux, à l’exception peut-être de "Daemons", est une réussite.

Quand il faut marquer le coup d’un affrontement plus important, SHIMOMURA passe directement la cinquième. Majuscules (3) et/ou titres latin de rigueur : "OMNIS LACRIMA", "APOCALYPSIS AQUARIUS", "Magna Insomnia", "RAVUS AETERNA" et la jusqu’au-boutiste "APOCALYPSIS NOCTIS" ne font pas dans la demi-mesure. Orchestre à fond les manettes et chœurs époumonés y vont tellement fort que même WAGNER pourrait être considéré comme quelqu’un de délicat à côté. On n’ira pas dire que SHIMOMURA en a trop fait parce que l’on aime ça. Avouons tout de même que c’est parfois, un peu, rien qu’un peu, excessif.

Sans doute que Yoko SHIMOMURA, à l’image du jeu dont elle a composé les musiques, a dû revoir sa copie de nombreuses fois. Il est même possible qu’une partie de son travail ne figure pas sur ce quadruple album. Un ensemble qui s’avère très mal agencé. On a tenté d’y combiner des musiques hétéroclites entre elles, comme on a assemblé les nombreux jeux qui hantent cette première version « achevée » de Final Fantasy XV fin 2016. L’OST imprimée sur CD est conforme à cette photo, et démontre le plus gros point faible du jeu : son inconsistance. Dans la débâcle, le quatrième CD est le plus grand témoin du problème. Reprenant dans une veine sombre la plupart des thèmes déjà entendus, il s’écroule sous le poids de son ambition en maintenant le tout sous respiration artificielle. A l’image de ce fameux « chapitre XIII » (4) auquel personne ne souhaitera rejouer, même en version remaniée, l’OST possède ses chapitres que l’on aimerait oublier.

(1) Le jeu devait à l’origine s’appeler Final Fantasy Versus XIII. On se contentera de dire que la genèse du tout est aussi rocambolesque que complexe. Le site ffworld est en train de rédiger un dossier plus qu’intéressant à ce sujet : https://www.ffworld.com/2016/11/07/de-versus-xiii-a-ffxv-1re-partie-la-certitude-que-tout-irait-bien/
(2) Entre Nomura (premier réalisateur), Tabata (coréalisateur à partir de 2011 puis réalisateur), Hashimoto (producteur), Wada (PDG jusqu’en 2013) et Matsuda (PDG à partir de 2013), difficile de dire qui était réellement aux manettes à la fin.
(3) Notez que certains titres rédigés en majuscules comme NOX AETERNA, LUNA ou ARDYN n’annoncent pas nécessairement toute la cavalerie de chœurs et d’orchestre à laquelle on pourrait s’attendre.
(4) Une séquence du jeu Final Fantasy XV donc, et non le treizième épisode de la série, particulièrement longue et anxiogène. Directement en contradiction avec les élans libertaires que prend le jeu à son départ. Enfin la version de fin 2016 toujours. Depuis, on a du mal à suivre les différentes retouches que le jeu continue de subir malgré sa sortie.

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- Video Game Orchestra
- Força Choir
- Shota Nakama (direction)


1. Somnus (instrumental Version)
2. Departure
3. Broken Down
4. Hammerhead
5. Wanderlust
6. Encroaching Fear
7. Stand Your Ground
8. Relax And Reflect
9. Day's End Fanfare
10. Horizon
11. Safe Haven
12. Lurking Danger
13. Hunt Or Be Hunted
14. Cindy
15. Urban Chrome
16. A Quick Pit Stop
17. Love Lost
18. Galdin Quay
19. Ardyn
20. The Aggressors
21. Nox Aeterna
22. The Hunters
23. What Lies Within
24. Daemons
25. Bros On The Road
26. Fantastica!

1. The Niflheim Empire
2. Veiled In Black
3. Valse Di Fantastica
4. Crystalline Chill
5. What A Hoot
6. Blues De Chocobo
7. Reel Rumble
8. The Fight Is On!
9. Lestallum
10. Welcome To The Leville
11. Unsettling Aura
12. Don't Panic!
13. Apocalypsis Noctis
14. Cosmogony
15. Melancholia
16. A Premonition
17. Nox Divina
18. Labyrinthine
19. Flying R
20. Imperial Infiltration
21. Veiled In Black (arrangement)
22. Invidia
23. Sorrow Without Solace

1. Sunset Waltz
2. Disquiet
3. Omnis Lacrima
4. Rodeo De Chocobo
5. Listen Up
6. Creeping Shadows
7. Impending Peril
8. Up For The Challenge
9. Cape Caem
10. Cape Caem - Our New Home
11. Cape Caem - Hidden Harbor
12. Bros On The Road Ii
13. Noctis
14. Over The Waves
15. Altissia
16. Altissia - Gondola Ride
17. Welcome To The Royal Suite
18. Starlit Waltz
19. Prayer De Luna
20. No Time Left
21. Song Of The Stars
22. The Hydraean's Wrath
23. Ardyn Ii
24. Luna
25. Apocalypsis Aquarius

1. Broken Bonds
2. Dining Car
3. Cartanica
4. Relax And Reflect - Pensive
5. Careening Into Danger
6. Tenebrae
7. Horrors Of The Night
8. End Of The Road
9. An Empire In Ruins
10. Ravus Aeterna
11. In The Light Of The Crystal
12. A World Unwaking
13. Neverending Nightmare
14. Homecoming
15. Hammerhead - The Last Bastion
16. Somnus
17. Hellfire
18. Magna Insomnia
19. Dawn
20. Somnus Ultima
21. Dewdrops At Dawn
22. Main Theme From Final Fantasy



             



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