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2017 The Time Verses

David BINNEY - The Time Verses (2017)
Par BAKER le 19 Octobre 2017          Consultée 714 fois

Les gens qui parlent trop sont ennuyeux. Non sérieux il y en a marre de tous ceux qui parlent pour ne rien dire parce qu’en général ça saoûle ça saoûle et au final on ne retient rien de leur logorrhée verbale qui tourne à la fastidieuse démonstration de joute ne menant généralement qu’à un fallacieux vide intersidéral dont la fatuité peine à éclater au grand jour devant l’incessance des coups de boutoir expressifs noyant le poisson tel... hein ? Ouais y’a deux U à ta gueule, pourquoi ?

Donc David BINNEY est un saxophoniste terriblement bavard. Mais doué, ça joue, ça compte. Et ce long disque, en format quartet (sax contrebasse batterie et... clavierS avec un S), lui donne l’occasion de donner du souffle ; un peu trop. S’il y avait un défaut rédhibitoire sur cet album, ce ne serait pas sa durée, mais le nombre de notes, trop de notes mon cher MOZART. Des titres comme "Arc" ou le chanté et très nostalgique "Seen" (ce qui se rapproche ici le plus d'un jazz vocal dit classique) souffrent de solos étendus où le saxophone part dans des délires trop techniques, trop étouffants. Le souci s’étend d’ailleurs au piano, comme sur "Strange Animal", qui est un concours de folie sans réel vainqueur. Si le temps est bel et bien le sujet principal de l'album concept, il semble échapper au créateur qui désire courir après, en haletant, saxo à la main et métronome en furie. Mais l'auditeur, lui, est habitué à le prendre, le temps, et parfois à bras le corps. D'où clash.

Pourtant, il y a de belles choses sur ce disque. Le premier vrai titre, "Walk", est à lui tout seul un joli bordel qui possède en son sein quelque chose de fondamentalement New-Yorkais. Le phrasé, les ambiances, les quasi-bruitages, ce côté oppressant et exalté tout à la fois... Son très court intermède rock fait partie des moments qui interpellent, qui surprennent, qui montrent que le quartet en a sous le pied, tout comme les dialogues japonais intrigants, le mystère engendré par ce violon sourd, et puis la surprise : du synthétiseur, qui ouvrait le champ des possibles. On regrettera que tout l’album ne soit pas dans la même veine, dans ce mélange jazz new age ECM + urbanisme NY plus classique et contemporain à la fois. Parfois les promesses sont presques tenues, comme sur le très “quirky” "Reason to Return", ou le riff malin et assez classic be-bop mid-50s de "Worlds". Mais si on ne reprochera pas à l’artiste d’avoir voulu s’échapper de certains carcans, reste que le voyage proposé, outre qu’il est conceptuellement un peu trop haché, a tendance à trop se perdre. En demi-teintes donc.

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   BAKER

 
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- David Binney (saxophone, vocalises, prog)
- Jacob Sacks (piano)
- Dan Weiss (batterie)
- Eivind Opsvik (basse)
- Jen Shyu (narration)
- Shai Golan (saxophone alto)


1. Dawn
2. Walk
3. Arc
4. Morning Tide
5. Strange Animal
6. Seen
7. Noon Tide
8. The Reason To Return
9. Time Takes Its Time
10. Evening Tide
11. Where Worlds Collide
12. Fifty Five
13. Arc Reprise
14. Dusk



             



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