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2006 One Night In New York City (Dv...

AMAZING JOURNEY - One Night In New York City (dvd) (2006)
Par BAKER le 1er Novembre 2017          Consultée 1162 fois

C'en est fini de la collection que Mike Portnoy nous avait promise. Après les BEATLES, LED ZEP et RUSH, voici entre nos mains le dernier volet d'une saga en amnésie mineure, le dernier concert-hommage à un groupe mythique qui a influencé le dynamique batteur, et cette fois ce sont les WHO qui passent à la moulinette. Curieux choix, pourront se dire quelques fans de DREAM THEATER, particulièrement les derniers plus friands de prouesses techniques et de gros riffs bourrins. Les BEATLES, OK, pour le côté pionnier, mais why the WHO ? Si on réfléchit un peu, la réponse est évidente : Keith Moon, le batteur déluré dont le style flamboyant, pas vraiment technique mais hyper-expressif, a déteint sur des générations de cogneurs de fûts. Une influence toujours présente de nos jours, à l'instar de celle de John Bonham (notons que les deux batteurs ont eu l'idée saugrenue de mourir pratiquement de la même manière, succombant à l'alcool sans avoir eu la politesse de consulter mangerbouger.fr). L'hommage rendu est ainsi évident, mais pour le côté "pionniers d'une technique", il sera bon de se rappeler un autre musicien qui lui a véritablement révolutionné son instrument, de par sa technique effarante et ses sonorités telluriques. DREAM TEHATER, vous avez dit ?

Le concert complet présenté ici a été tourné, comme le premier de la série, dans la toute petite salle du B.B King's. Un double-set de deux heures qui, contrairement aux autres DVD, n'essaie pas d'exhumer des tas de raretés, mais propose plutôt un greatest-hits imparable des WHO. Répondons immédiatement à la question que de nombreux jeunes vont se poser : oui, si vous n'avez jamais écouté les WHO, ce disque propose une excellente sélection de titres, même si rien ne vaudra l'original. Qui sont les preux chevaliers qui accompagnent Iron Mike dans sa quête du rock'n'roll ? A la guitare, c'est encore une fois Paul Gilbert qui s'y colle, arborant un collier de barbe très TOWNSENDesque. Moins à l'aise que son illustre aîné avec les grands moulinets, il délivre quand même une excellente prestation, une de plus devrais-je dire, et interagit de façon très efficace avec son compère bassiste. Le chanteur est l'objet d'une bonne surprise, puisqu'il s'agit de Gary Cherone, l'ancien EXTREME, que l'on n'avait alors pas entendu depuis des lustres et qui campe le Roger DALTREY modèle "cheveux courts". Une surprise en demi-teintes car on sent le bonhomme sacrément à l'étroit sur cette scène lilliputienne, rendant ses légendaires cabrioles simiesques impossibles à exécuter. En outre, il montre quelques carences de justesse vocale sur une bonne partie du show (la première heure principalement). Que ses (nombreux) fans ne se mettent pas à sangloter de dépit : sa voix est toujours aussi personnelle, et quand il est bon, il est très bon.

L'édifice sonore, fait de riffs semi-acoustiques assassins et de batterie bavarde, ne serait cependant rien sans l'apport essentiel, vital, de Billy Sheehan à la basse. Et c'est là que l'on aborde le coté "pionniers na na ni tout ça" des WHO : tout au long du set, le père Sheehan abuse de plans à la technique monstrueuse, utilisant sa basse comme une mitrailleuse lourde, assassinant les cordes, jouant à la fois rythmique et contrepoint mélodique avec une inventivité et un savoir-faire à laisser pantois tous les apprentis bassistes. On se rend alors compte que malgré un tel développement de qualités surhumaines, le génial Billy n'est finalement pas si éloigné que ça de son ancêtre John ENTWHISTLE. Comme chez LED ZEP ou QUEEN, ce sont les 4 musiciens des WHO qui forgeaient un son à nul autre pareil, sans pièce rapportée ou musicien à la traîne, et si vous en doutiez, ce DVD sera la parfaite occasion de comprendre à quel point DREAM THEATER a pu être influencé par les WHO : en singeant Entwhistle, Billy Sheehan vous fera penser à... John Myung. Le monde est un cercle éternellement vicieux.

Vieux fans et ignares en matière de WHO seront donc à la fête, les bonnes chansons s'enquillant avec bonheur et sans temps mort. Parmi les meilleurs moments, il est impossible de passer sous silence un "Young Man Blues" déchaîné, ainsi qu'une version Reader's Digest (environ 45 minutes bien tassées) de l'album TOMMY, le légendaire opéra-rock qui montra la voie à suivre à une myriade de groupes. C'est surtout ce Tommy-light qui risque de convaincre les plus jeunes et plus frileux d'entre vous d'acquérir ce DVD pour découvrir l'univers des anglais : sans arrangements datés, avec juste cinq musiciens (il y a un clavier hors-scène) suant le rock sauvage à plein nez, vous comprendrez peut-être mieux l'importance et le succès des gaillards. Bémol : les musiciens se sont tellement identifiés aux WHO qu'ils ont sacrifié à la fin de chaque show au rituel débile de casser leurs instruments (s'il y a une invention de Pete Townshend qui mérite la taule, c'est bien elle). Bien fait pour eux, les instruments vont se venger (malheureusement sur le seul musicien pas directement impliqué dans le triple meurtre).

BB King's oblige, l'image du DVD ressemble pas mal à celle du tribute aux BEATLES, à savoir qu'il y a peu de caméras et qu'on se sent horriblement à l'étroit. S'ajoute une pénombre trop présente et des couleurs qui bavent pas mal, et on comprend que malgré les efforts, nous restons toujours dans le domaine du bootleg. Côté son c'est déjà mieux : primo, la batterie sonne très bien (ce malgré son volume trop élevé, encore une fois). Ensuite, la présence d'un 5.1 pourrait vous faire saliver : fi ! L'arrière ne produit que de l'ambiance. C'est surtout la spatialisation de la stereo qui intéressera les musiciens, la guitare et la basse se séparant la plupart du temps l'une à droite et l'autre à gauche, permettant de mieux savourer le jeu extraterrestre de Sheehan (et ce au détriment de la cohésion d'ensemble, le passage centre-droite de la guitare se faisant souvent à la tronçonneuse multivitesses). Les bonus ne comportent curieusement aucun commentaire audio, dommage. Par contre vous avez 4 titres (doublons) tirés d'un autre show, et c'est pour une fois loin d'être inintéressant. L'image est de bien meilleure qualité, la scène plus grande, mais Portnoy n'est pas à la fête (il joue clairement moins bien et le son de batterie est largement inférieur). Ce qui explique peut-être pourquoi le show complet n'est pas présent. Dommage car il y en a un qui, lui, pète le feu : Gary. Sur ces 4 titres, il est bien supérieur à sa prestation au BB King's et rien que pour ces trente minutes, les fans d'EXTREME peuvent se jeter dessus. Il est d'ailleurs tellement en forme qu'il gratifiera le public d'une dernière cabriole montrant bien qu'il faut respecter ses instruments. Car il en est des saltos avants comme du jeu de basse de Sheehan : "attention, ces cascades sont effectuées par des professionnels. N'essayez pas de refaire cela chez vous". Message bien reçu.

Fiche technique
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Date : 31 mai 2006 - B.B. King's (New-York City)
Image : 1.33 4/3 NTSC
Son : DD 2.0 + DD 5.1
Durée totale : 160 min
Bonus : backstage (2 min non st)

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- Mike Portnoy (batterie, chant, choeurs)
- Paul Gilbert (guitare, chant, choeurs)
- Billy Sheehan (basse, chant, choeurs)
- Gary Cherone (chant)
- Jeff Calder (claviers et samples )


1. Baba O'riley
2. Sister Disco
3. Substitute
4. Pictures Of Lily
5. I Can See For Miles
6. Young Man Blues
7. A Quick One, While He's Away
8. Bargain
9. Behind Blue Eyes
10. The Real Me
11. Love Reign O'er Me
12. Overture
13. It's A Boy
14. 1921
15. Amazing Journey / Sparks
16. Eyesight To The Blind
17. Christmas
18. The Acid Queen
19. Pinball Wizard
20. Tommy Can You Hear Me ?
21. There's A Doctor
22. Go To The Mirror
23. Smash The Mirror
24. I'm Free
25. Tommy's Holiday Camp
26. We're Not Gonna Take It
27. Who Are You
28. Won't Get Fooled Again
29. My Generation
- titres Bonus
30. Young Man Blues
31. A Quick One, While He's Away
32. Amazing Journey / Sparks
33. My Generation



             



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