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1973 All American Boy
 

- Membre : Ringo Starr
- Style + Membre : Johnny Winter

Rick DERRINGER - All American Boy (1973)
Par TOMTOM le 8 Décembre 2017          Consultée 1839 fois

Rick DERRINGER est un petit malin. Son vrai nom c’est « ZEHRINGER », mais il a dû trouver ça cool de s’appeler pareil qu’un flingue. En tout cas? l’Amérique l’adore. En 1965, elle fait monter son premier single tout en haut du Billboard. « Hang On Sloopy », numéro 1. Tranquille, Ricky va pouvoir profiter de la deuxième moitié de la décennie pour bosser la guitare. Et se faire des potes.

A la fin des années 60, Rick DERRINGER rencontre Johnny WINTER. Les MCCOYS, le groupe de Ricky et son frère, deviennent illico le backing-band du guitariste texan. Marre de l’étiquette « bubblegum » qu’on colle à leur musique, l’équipe vire blues-rock, tendance hard. Parallèlement, Rick pige pour STEELY DAN, Alice COOPER (le solo d’ « Under My Wheels ») et, surtout, Edgar WINTER (le frère). Comme le gamin est plutôt excellent dans ce qu’il fait, il assure les solos et la production.

Nous sommes en 1973, Rick DERRINGER est le petit prince de l’aristocratie rock US.

Logiquement, la troupe que Ricky-boy rameute pour son premier album solo est impressionnante. On a ici tout le groupe solo de Joe WALSH, formé après le split du JAMES GANG, soit Joe VITALE à la batterie et Kenny PASSARELLI à la basse. Edgar WINTER aux claviers. Le batteur Bobby CALDWELL (Johnny WINTER, CAPTAIN BEYOND) est également de la partie. Suzi QUATRO, aussi, à la basse. Plus des musiciens dont le CV va de Bob DYLAN à Bob SEGER. Sans oublier l’harmoniciste belge Toots THIELEMANS sur « It’s Raining ».

All American Boy est un petit chef d’oeuvre de ce qu’on n'appelait pas encore le « Classic Rock ». Soit un rock ’n roll percutant, catchy, virtuose et forcément orienté pop. C’est un genre associé à la bagnole et à la radio. C’est la bande-son idéale de tout ado qui grandit dans une ville moyenne. AEROSMITH et KISS allaient accentuer le côté hard de l’affaire, BOSTON allait le transformer en machine de guerre, les mélodies tranquilles étant dévolues au soft rock. Tout ça, ce sera après All American Boy, qui sort en 1973, année charnière.

Il y a tout sur ce disque. A commencer par des riffs de tueurs, total classic rock. On a « Uncomplicated », « Teenage Love Affair » et son solo à la talk-box, ou « Slide On Over Slinky », véritable affront fait à Marc BOLAN et T.REX. Mais LE riff ici, c’est bien entendu celui de « Rock And Roll Hoochie Koo ». Rick DERRINGER assure toutes les guitares, les superpose, les mélange, balance un solo dingue et retombe sur son riff en mode trop simple. Le « Hoochie KooOOoo » des choeurs touche au sublime. « I’m never gonna lose that funky sound », en effet. Rick DERRINGER jouait déjà « Rock And Roll Hoochie Koo » avec Johnny WINTER. Mais cette version, cela va sans dire, enterre toutes les précédentes.

Côté mélodies, il y a aussi de quoi faire. « Teenage Queen » et « Cheap Tequila » (titre countrysant déjà joué, là aussi, avec Johnny WINTER) s’enchaînent merveilleusement bien. Sur « Hold » (co-écrite avec Patti SMITH) et « The Airport Giveth », Edgar WINTER fait des merveilles au piano. On va utiliser une troisième fois « merveille » pour parler de la production de ce disque. C’est l’oeuvre d’un excellent guitariste qui a très bien choisi son groupe et qui a envie que tout le monde sonne aussi bien que lui. Les instrumentaux sont limpides et s’imposent d’eux-mêmes. Bobby CALDWELL s’en paye une bonne tranche sur « Time Warp ». « Jump, Jump, Jump » ferme la marche dans de douces mélopées qui invitent tout le monde à lâcher prise.

All American Boy n’est pas une oeuvre majeure. C’est un très bel album inoffensif. Les musiciens sont au-delà de tout soupçon et les parties de guitares sont à tomber par terre. Il y a ici des choses fabuleuses, mais des choses légères, des choses qui passent. La radio, la route, une ligne entre deux points. Les mains qui tambourinent sur le volant, puis le regard qui se perd dans le paysage. All American Boy est un des grands albums oubliés des seventies.

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   TOMTOM

 
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- Rick Derringer (chant, guitare, basse)
- David Bromberg (guitare)
- Joe Walsh (guitare)
- Bobby Caldwell (batterie)
- Joe Vitale (batterie)
- Kenny Passarelli (basse)
- Edgar Winter (claviers)
- Suzi Quatro (basse)
- Paul Harris (claviers)
- Joe Lala (percussions)
- Toots Thielemans (harmonica)


1. Rock And Roll Hoochie Koo
2. Joy Ride
3. Teenage Queen
4. Cheap Tequila
5. Uncomplicated
6. Hold
7. The Airport Giveth (the Airport Taketh Away)
8. Teenage Love Affair
9. It's Raining
10. Time Warp
11. Slide On Over Slinky
12. Jump, Jump, Jump



             



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