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BLACK METAL  |  STUDIO

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2017 Deep Calleth Upon Deep
 

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SATYRICON - Deep Calleth Upon Deep (2017)
Par ERWIN le 15 Décembre 2017          Consultée 2754 fois

Quand on a connu les débuts de Satyr et Frost, constater que leur carrière s'est épanouie telle une jolie fleurette des montagnes des Lofoten laisse rêveur. Qui aurait parié une kouronne Norvégienne sur les chances de Sigurd Wongraven de percer dans un milieu autosclérosant comme le black metal du début des nineties ? Pourtant, notre artiste s'est entêté, quelque peu guidé par un ego délirant il est vrai, jusqu'à parvenir à vivre correctement de sa musique, ce qui n'est pas peu dire vu le style pratiqué ! Dans les grands classiques pionniers du black norvégien en tout cas, il n'y a guère que lui et Abbath sans doute pour être parvenu à un tel résultat.

L'opus s'ouvre sur « Midnight serpent », une tuerie bien méchante dont le bridge s'avère d'une puissance mythologique ! Une véritable petite descente aux enfers, toute en lente reptation. Tu m'étonnes qu'il s'agisse d'une histoire reptilienne ! A mon sens, voici d'ailleurs le meilleur titre de la galette. L'éponyme « Deep called upon deep » débute dans une sourde ambiance black'n'roll et poursuit avec talent la quête épique entamée il y a plus de 20 ans par WINDIR et DISSECTION. Satyr ne sera jamais Jon Notveid ou Terje « Valfar » Bakken, mais son expérience l'a conduit à symboliser au mieux aujourd'hui les aspects les plus classiques du black mélodique des origines.

Sigurd n'en oublie pas pour autant les fondamentaux avec un joli trémolo pickin sur « Black wings and withering gloom », un lick de guitare qui nous replonge avec magie vers les années 95. Le riff qui lui succède est pachydermique, les arpèges incantatoires, le chant messianique, la quadruple croche sur la grosse caisse : rien ne manque, Satyr a bien balayé son champ d'action. Le résultat n'a rien de fondamentalement transcendant mais reste très sympathique, une jolie bande son pour une petite ballade dans le sognefjord.

« Dissonnant »... Tiens donc ! Voilà un patronyme qui n'a rien de bien surprennant dans le black metal des années 2010. On pense à IHSANH ou à SHINING qui mènent le combat vers des contrées plus modernistes. L'ensemble ne sonne pas dissonnant pour autant. Et puisqu'on l'évoque, l'énorme « To your brethren in the dark » rappelle les dernières œuvres de IHSAHN. On entre de plein pied dans un black éthéré qui en oublie sa douleur pour ne plus garder que sa puissance évocatrice. Les guitares ne cinglent plus, deviennent ondoyantes et crachent plus qu'elles ne mordent dorénavant.

Satyr souhaite offrir « The ghost of rome » comme hommage à sa ville préférée, mère de toutes les cultures. C'est un peu « Mother south » ! Epiques, les couplets se laissent bien headbanguer, mais je trouve que le titre s'essoufle sur le refrain au lieu de rebondir de plus belle. Dommage. Enfin, « Burial rite » est plus un mid tempo. On continue de déplorer que Satyr n'ait jamais réussi à franchement développer un growl plus puissant. Allons, il faut bien vivre et notre garçon assume sa quarantaine épanouie ! Toujours est-il que le titre est un brin standardisé tout en proposant une belle montée en puissance vers la fin.

Il est clair que cet album ne va pas révolutionner le black metal. Toutefois, les divers élements qui le composent démontrent s'il en était besoin tout le savoir faire de son modeste créateur. Vous saviez que notre Sigurd s'est d'ailleurs improvisé œnologue et créateur de vins ces derniers temps ? Quel talent tout de même ! Cet album oscille de bout en bout entre un gros 3 et un 4 maigrichon. Il y a plusieurs morceaux bien lourds, d'autres plus passe partout. Déplorant l'absence d'un titre supérieur, je me décide pour 3,5 !

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   ERWIN

 
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- Satyr (chant-guitare-basse-claviers)
- Frost (batterie)


1. Midnight Serpent
2. Blood Cracks Open The Ground
3. To Your Brethren In The Dark
4. Deep Calleth Upon Deep
5. The Ghost Of Rome
6. Dissonnant
7. Black Wings And Withering Gloom
8. Burial Rite



             



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