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GUITAR HERO  |  STUDIO

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2017 Wall Of Sound
 

1992 Scenes
1994 Introduction
1996 True Obsessions
2006 Loudspeaker
 

- Style : Joe Satriani , Steve Vai , Richie Kotzen , Tony Macalpine

Marty FRIEDMAN - Wall Of Sound (2017)
Par BAKER le 10 Janvier 2018          Consultée 2065 fois

Y m'énerve FRIEDMAN ! Y m'enerve y m'éneeeeeeeeeeerve ! Toujours à faire des trucs bien ! Ben et alors, et nous, pôv kro'niqueurs qu'on doit dire que de le mal de les guitar héros qu'y font rien qu'à embêter les manchots, à l'heure de la fonte des glaces, quelle cruauté Barbara ! Eh bien nous, on va tomber dans le panneau et encore dire du bien, car oui, ce nouvel album regorge de bonnes choses. Si on devait résumer l'album (NDLR : Et tu es payé pour faire quoi, à ton avis ?), on pourrait dire que Marty a donné dans les "anthems", les hymnes mélodiques faciles et fédérateurs twistés à base de shred et de circonvolutions techniques. Car c'est principalement ce qu'on trouve ici : des mélodies vraiment accrocheuses, le plus souvent dynamitées par soit des touches electro bizarres, soit du gros thrash bien graisseux. Star au Japon (la plupart des musiciens présents ici proviennent de la scène j-rock), FRIEDMAN y a trouvé une liberté de ton et de créativité jamais entravés, et au contraire encouragés, par son status de demi-dieu.

On trouve donc un peu de tout dans ce disque : violon tzigane et techno bourrin à la IGORRR sur "Sorrow and Madness" (avec le duo violon / guitare particulièrement réussi), du bordel presque black progressif suivi d'une ambiance irréelle quasi extra-terrestre sur "Pussy Ghost", du calypso (!) sur le drôle et impressionnant Whiteworm, un très beau solo bluesy avec cordes à la Steve VAI pour démarrer l'album dans la bonne humeur, jusqu'à du chant, eh oui, sur un "Something To Fight" pas extraordinaire mais où le solo de guitare et le saxophone viennent piétiner le jardin secret de Frank ZAPPA.

Le côté démonstratif et grandiloquent néo-classique est également présent, de façon plus évidente, sur des titres qui ne déméritent pas malgré leur apparente "facilité" (tout restant relatif) : "Streetlight" est un festival de sons montrant à quel point la guitare électrique est un des instruments les plus polyvalents qui soient, "For A Friend" renvoie MALMSTEEN à sa collection de Pampers usagées et rend TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA rouge de honte, "The last lament" mise tout sur le gros final bien pompeux (ça marche mais un peu tard), et puis, portant bien son nom, "Miracle" rappelle la belle époque quand VAI et SATRIANI écrivaient de VRAIS hymnes immédiatement sifflables. Même le pont acoustique plus attendu que le père Noël fait penser aux plus belles pages d'un certain Mike OLDFIELD, dont l'ombre plâne sur toutes les parties calmes de cet album et qui en matière d'hymnes guitaristiques accessibles est un sacré cador. La force de conviction, pas seulement dans les arrangements mais également dans la performance physique pure, est telle qu'on succombe corps et âme, et au diable le sentiment de culpabilité. Ouais, on écoute des trucs guimauve et faciles, et alors ? Des BARTOK, on en bouffe trois au p'tit dej, avec du caramel de préférence !

Encore un album parfait pour le beau frisé, alors ? Pas tout à fait. Si les titres corrects sont charmants et les bons vraiment excellents, le disque est cependant trop long pour passionner de la même façon que son grand frère de 2014. "Soldier" par exemple est mignon mais lasse plus vite que ses congénères, et les ficelles de "The Blackest Rose" sont de trop gros cordages. Ce genre de disque, c'est deux faces de vinyl, point. Règle immuable qui a toujours fonctionné depuis que le style guitar hero a été créé. Attention donc à la régurgitation par trop plein, il conviendra de mettre un bavoir (le bouton "programmation" de la télécommande de votre platine CD en fera office. Et là, cher ami lecteur, je sais que ma véritable nature de vieux con vient de refaire surface). Magnifiquement entouré par des pointures et avec sa folie lâchée en mode "no limit", Marty Friedman reste parmi les plus grands virtuoses de son époque et continue de délivrer des albums assez incroyables. Les petits défauts de ce mur du son ne doivent pas vous empêcher de savourer les meilleures pages, qui à elles seules rassurent quant à la santé d'un genre que beaucoup pensaient pourtant avoir enterré. J'en connais même qui se sont cotisés pour acheter la pelle, à l'époque...

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- Marty Friedman (guitare)
- Kiyoshi (basse)
- Anup Sastry (batterie)
- Gregg Bissonette (batterie)
- Tatsuya Nishiwaki (piano)
- Nicolas Farmakalidis (piano, prog)
- Maki Furugaki (piano)
- Hiyori Okuda (violoncelle)
- Jorgen Munkeby (chant, guitare, prog, basse)
- D.i.e. (claviers, prog)
- Kenjiro Naka (percussions)
- Yukiko Takada (claviers, prog)
- Danny Tunker (guitare)
- Jinxx (violon)
- Shiv Mehra (guitare)
- Susumu Nishikawa (guitare)
- Wes Hauch (guitare)
- Ewan Dobson (guitare)
- Ramin Sakurai (prog)
- Jason Moss (prog)


1. Self Pollution
2. Sorrow And Madness
3. Streetlight
4. Whiteworm
5. For A Friend
6. Pussy Ghost
7. The Blackest Rose
8. Something To Fight
9. The Soldier
10. Miracle
11. The Last Lament



             



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