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Tim BOWNESS - Flowers At The Scene (2019)
Par BAKER le 5 Août 2019          Consultée 1242 fois

Ce n'est pas encore cette fois qu'on prendra Tim BOWNESS en défaut. Après être revenu sur le devant de la scène avec une poignée de petits albums pop-prog charmants, puis un dernier disque conceptuel plus délicat mais au final réussi, BOWNESS reprend du service avec une oeuvre aussi simple et agréable que son line-up est curieux. Les premières écoutes d'une oreille distraite peuvent laisser croire à un 33 tours un peu prétentieux, facile et ma foi pas franchement original ; n'en croyez rien, Flowers at the Scene se montre, encore une fois, une jolie surprise.

Surprise du casting déjà. On sait le père BOWNESS désormais reconnu par ses pairs, limite vénéré, mais le line-up de ce disque frôle l'indécence : Jim MATHEOS (ils avaient déjà collaboré sur un excellent titre d'OSI), Peter HAMMILL pour des choeurs sensationnels de malaisance, David Longdon, Andy Partridge d'XTC, jusqu'à... Kevin Godley des fuckin' Godley & Creme ! Au prochain album ça va être qui ? Mark KING, Dave STEWART, Andy LATIMER et John PETRUCCI ? ...N'serais pas contre. Car nos amis ci-présents se débrouillent fort bien (notamment Jim MATHEOS délivrant un solo metal pyrotechnique anthologique sur fond de... Norah JONES !) mais ne volent jamais la vedette à la voix de BOWNESS (qui n'a rien perdu) ni aux programmations délicieuse de Brian Hulse, véritable pilier du disque.

Ce qui surprend le plus, c'est qu'encore une fois, BOWNESS peut jouer l'atmosphère, le minimalisme, la sensualité ou la menace lourde, mais qu'il privilégie surtout les formats courts et accessibles, sans pour autant renoncer aux surprises. La durée du disque est parfaite, sa composition très bonne. D'ailleurs, quoi de mieux que débuter par un titre choc ? "I Go Deeper" donne le ton avec son refrain archi-catchy, sa guitare pop totalement TEARS FOR FEARS et son couplet dreampop aux harmonies délicates, sans compter un solo de guitare proche de l'auditeur, très proche, limite joué dans ton salon, rappelant ainsi un certain... To The Bone. Tiens, comme par hasard, il n'est pas omniprésent, mais le pote Steven WILSON est là aussi !

Et le disque se continue ensuite de bon titre en bon titre, avec quelques passages à vide relativement courts et jamais totalement ratés : "Not Married Anymore" joue la subtilité jazz à la NO-MAN des derniers jours, "The War on Me" porte trop sur le cliché de la voix BOWNESSienne, et le côté malsain de "It's the World" va parfois un tantinet trop loin, mais rien de grave, juste de petites baisses de forme vite effacées. Car il y en a, des bonnes chansons, dans ce disque, des chansons légères, fraîches, avec des solos de guitare fleurant bon les années 80, des changements abrupts d'ambiance parfaitement négociés, de bons choeurs, une trompette suave toujours au bon endroit.

Mais comme d'habitude depuis son renouveau en solo, c'est quand BOWNESS donne dans le plus commercial qu'il est le meilleur. Outre donc la somptueuse chanson d'intro qui rentre directement dans son top 10, Tim brille aussi sur "Ghostlike", espèce de foutoir pop-tribal mélangeant synthé à la Kim CARNES, riff simple, atmosphères aériennes, et qui aurait été un gros tube si les radios passaient encore du neoprog (car elles en ont passé...). Et "Killing to Survive" va vous mettre le sourire avec ses influences U2, ses harmonies entre deux rives, et sa relance impeccablement calibrée. C'est pop, c'est pro, c'est prop !

Voilà encore un bon disque. Un disque accessible, intelligent, bien fait, qui mélange habilement le plaisir d'écoute et la profondeur. Un disque surtout où l'on sent l'implication des musiciens, de façon un peu plus naturelle et moins froide, moins solennelle que sur le très beau mais un peu rigide Lost in the Ghostlight. Hélas non disponible en surround, alors que les précédents BOWNESS brillaient dans ce format, ce mini-bijou permet surtout à Tim de retrouver son compère Steven WILSON dans une symbiose qui devrait amener, à la fin de l'année, à un prochain album de NO-MAN. L'attente étant assez insoutenable pour certains, anxieuse pour d'autres, contentons-nous pour l'instant d'un très beau morceau de pop anglaise raffinée.

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   BAKER

 
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- Tim Bowness (chant, choeurs, ukulele, prog)
- Brian Hulse (guitare, claviers, prog)
- Steven Wilson (claviers, prog)
- Jim Matheos (guitare)
- Andy Partridge (guitare)
- Peter Hammill (guitare, choeurs)
- Colin Edwin (basse, contrebasse)
- David K. Jones (basse)
- Tom Atherton (batterie)
- Dylan Howe (batterie)
- Charles Grimsdale (batterie)
- Fran Broady (violon)
- Ian Dixon (trompette)
- David Longdon (flûte, melodica, choeurs)
- Kevin Godley (choeurs)


1. I Go Deeper
2. The Train That Pulled Away
3. Rainmark
4. Not Married Anymore
5. Flowers At The Scene
6. It's The World
7. Borderline
8. Ghostlike
9. The War On Me
10. Killing To Survive
11. What Lies Here



             



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