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JAZZ ROCK  |  STUDIO

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- Membre : Miles Davis , Frank Zappa
- Style + Membre : John Mclaughlin

The MAHAVISHNU ORCHESTRA - The Inner Mounting Flame (1971)
Par ONCLE VIANDE le 21 Octobre 2006          Consultée 8400 fois

Après la disparition de Jimi Hendrix en 1970, la place de guitar hero reste vacante. Nombreux penseront que l’auteur d’ « Electric Ladyland » est irremplaçable, mais c’est sans compter sur ce discret Anglais surdoué qui hante depuis deux ans le jazz électrique de Miles Davis et de Tony Williams.
Qui mieux que John McLaughlin pouvait en effet être légitime à monter sur le trône ? Et d’ailleurs, n’était-il pas devenu le maître à penser de l’enfant vaudou dans les dernières années de sa vie, et le convainquit de s’orienter vers le jazz ?
Ce tournant décisif, c’est le maître lui-même qui en aura la charge, et c’est peut-être là un juste retour des choses.

Homme providentiel donc, mais la providence n’a jamais donné de talent à qui que ce soit. Inutile de revenir ici sur les capacités instrumentales de Big Mac, proprement époustouflantes, et prétextes à tous les superlatifs. Sa courte collaboration aux cotés de Miles Davis, si elle fut finalement peu électrique au regard de ce qui va suivre, sera déterminante dans ses choix.
Le projet de McLaughlin est simple, du moins sur le papier. Fusionner enfin, et de façon authentique, le jazz et le rock. « Jazz rock », le mot est lâché ! Ce terme fourre-tout a fini par perdre toute signification à force d’utilisation et peut désigner indifféremment John Zorn ou Weather Report.
Rappelons donc que Miles Davis a initié sur « In a silent way » (1969) une démarche décisive (intégrer l’électricité au jazz), mais que celle-ci, toute emprunte de retenue, fut davantage une incursion qu’une fusion.
Frank Zappa, Soft Machine ou Magma quant à eux ont intégré des instruments, harmonies ou lignes mélodiques à la pop musique. On parlerait alors plus volontiers de « Rock jazzy ».
L’ambition de John Mclaughlin est d’une toute autre nature. Retrouver l’âme du jazz à travers l’énergie brute du rock. Plus question donc d’harmonies, de chabada et autres cuivres veloutés, mais bel et bien d’une musique incandescente, hautement technique, à la fois mode de pensée et recherche spirituelle.
Pour se faire, McLaughlin forme le groupe ultime : Le « Mahavishnu Orchestra », formation la plus aguerrie des quatre dernières décennies, techniquement parlant. Billy Cobham, Jan Hammer, Rick Laird et John Goodman, quatre musiciens issus du jazz, prêts eux aussi à plonger dans les décibels et qui l’accompagneront dans cette quête de transcendance.

Le premier enregistrement du groupe ne sera pas le plus abouti, mais le plus fidèle à cet esprit. Le son est sale, lourd et saturé. Toutes les compositions, signées MacLaughlin, sont avant tout des thèmes écrits. Leur structure calibrée permet à chaque musicien de laisser libre cours à sa virtuosité et constitue un support à une débauche de technique et d’énergie sans précédent.
On a trop souvent assimilé cette musique à un discours démonstratif et stérile. Ceci relève de l’ignorance ou de la mauvaise foi. Tout n’est que composition ici, écriture ciselée, presque mathématique, parfois austère, l’émotion et la sensibilité n’étant jamais, au grand jamais, sacrifiées. Sans ce préalable, la technique n’est rien, et la musique n’est pas.

Les évocations spirituelles (The dance of Maya, Vital Transformation, Meeting of the spirits) témoignent de l’engagement de McLaughlin auprès de son gourou Sri Chinmoy et de la discipline de vie qui en découla. Cette dimension spirituelle restera, à l’instar de Christian Vander avec Magma, son principal moteur créateur, avec ou sans le Mahavishnu.

S’il a prit un petit coup de vieux sur certains passages, « The inner mounting flame » reste pour les oreilles actuelles un monument d’énergie brute et de violence majestueuse.
"Au centre de la montagne de flammes"… le titre ne ment pas, ce disque est effectivement volcanique.

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   ONCLE VIANDE

 
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- John Mclaughlin (guitare)
- Jerry Goodman (violon)
- Jan Hammer (claviers)
- Rick Laird (basse)
- Billy Cobham (batterie)


1. Meeting Of The Spirits
2. Dawn
3. Noonward Race
4. A Lotus On Irish Streams
5. Vital Transformation
6. The Dance Of Maya
7. You Know, You Know
8. Awakening



             



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