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Akira YAMAOKA - Silent Hill 4 Ost (2004)
Par VIVI le 2 Novembre 2006          Consultée 5712 fois

Pour moi le quatrième opus de la saga Silent Hill reste un vilain petit canard. Pourtant, cet épisode comporte des idées intéressantes, un scénario énorme, mais j’ai trouvé la narration tellement maladroite, et je n’ai tellement pas eu peur, que j’ai préféré le laisser moisir sur mon étagère une fois le jeu terminé. Et bien, quand j’ai écouté l’OST qui illustre l’épisode, j’ai eu la même réaction : « c’est pas terrible ». Tout du moins, c’est ce que je pensais au début, car bien que ce ne soit pas l’OST que je préfère, on ne peut pas dire qu’Akira Yamaoka se soit vautré.

Akira Yamaoka c’est avant tout une jolie créativité et un véritable sens de l’éclectisme. Depuis le début, il a toujours réussi à proposer une musique glaciale, remplit de sons surprenants, et ce, grâce à son intelligence à marier les influences les plus diverses.

On retrouve toujours cet univers terriblement froid, où d’étranges sons peuplent l’ensemble. Une fois de plus, Akira Yamaoka propose des mélodies assez simples à partir desquelles se mélange un flot d’éléments à la fois clairs et aqueux, de bidouillages synthétiques mêlés à une instrumentation plus rock (basse/batterie/guitare). A partir de cette potion, on a un ensemble de titres qui naviguent dans diverses ambiances, comme la douceur et la dureté. « Melancholy Requiem », excellent au demeurant, est un bon exemple de ce que le maître fait de mieux dans le genre. Alors qu’un piano répétant inlassablement les mêmes notes hante la mélodie, des ajouts électroniques plus ou moins saturés gonflent le morceau pour donner un résultat suant le contraste. « Wounded Warsong », quant à lui, se paie le luxe d’avoir une approche tribale dans la rythmique sur laquelle s’ajoute des éléments électroniques discrets mais très efficaces.

A côté de ça, il y a toujours ces titres qui mettent très mal à l’aise, nous laissant les deux pieds au bord du vide et des hauts le cœur à n’en plus finir. De ceux-là, je retiens principalement « Resting Comfortably », qui en 51 secondes où il ne se passe quasiment rien, a réussi à me nouer l’estomac comme pas permis. Dans un style différent mais qui produit le même effet, j’ai beaucoup apprécié « Remodeling » mettant en scène une panoplie de sons stridents, parfois martiaux entremêlés à des sons plus entraînants pour un résultat des plus atypiques. Parmi les autres passages intéressants, on trouve « Into The Depths Of Self Discovery » titre électro froid mais relativement entraînant (si! si!) ; « Silent Circus » espèce de mix indigeste mais très bien trouvé grâce aux sons désaccordés et bordéliques.
Voilà, ça c’était pour le tour des bons titres de l’OST, maintenant…ah mais non ! BLASPHEME !! Comment ai-je pu oublier « Room Of Angel », thème principal du jeu ??! Non en fait, pour tout avouer, je me suis gardée le meilleur pour la fin! Selon moi « Room Of Angel » est de loin le plus beau morceau qu’a composé notre gourou pour la colline silencieuse. Plus proche d’une structure couplet+refrain etc…le titre s’étend sur 7 minutes au cours desquelles des claviers aériens offrent une mélodie mystérieuse, empreinte d’un lyrisme non feint. Mary Elizabeth Mc Glynn pose avec beaucoup d’émotions son timbre délicat, plus particulièrement dans le refrain, où les différentes superpositions de voix laissent rarement mes poils à l’horizontal.

Comme je le disais précédemment, malgré une tripotée de bons instants, il y a quand même quelques moments plus anecdotiques. « Confinement » par exemple, malgré des touches dissonantes et une basse pesante, reste trop linéaire pour réellement installer une ambiance. C’est un peu le cas aussi pour « Warever », qui si, cette fois, contient une réelle ambiance, est peut être trop astructurée, tout comme « The Suicidal Clock Chime» qui fait plus figure de musique de fond. Enfin, la grosse tâche de cette OST, ça reste quand même « Cradel Of Forest », titre pop rock, avec une mélodie pas vilaine et plutôt entraînante, mais gâchée par le timbre ringard et défraîchi de Joe Romersa. Pour le coup, j’aurai préféré une version instrumentale…ou un autre chanteur!

Pourquoi, me direz-vous, ma note est moins bonne pour cette OST que pour les autres? C’est vrai, ce n’est pas normal, je viens reprocher des choses à cette OST que j’encensais sur les précédentes! Effectivement, il y a une chose qui me chiffonne : je trouve qu’elle manque de caractère par rapport aux autres. Je ne vais quand même pas bouder mon plaisir, il y a de très bonnes choses dedans, et elle ne défigure en aucun cas le talent qu’à Akira Yamaoka. J’ai juste été globalement moins surprise que pour les autres OST, donc au final, moins séduite.

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1. Tender Sugar
2. Waverer
3. Fortunate Sleep - Noone Disturb Her Dead
4. Melancholy Requiem
5. Confinement
6. Drops Of Shame
7. The Suicidal Clock Chime
8. Silent Circus
9. Traversing The Portals Of Reality
10. Into The Depths Of Self Discovery
11. Cradel Of Forest
12. Resting Comfortably
13. Nightmarish Waltz
14. Pulsating Ambience
15. Your Rain
16. The Last Mariachi
17. Wounded Warsong
18. Underground Dawn - Never Come -
19. Fever Chill
20. Remodeling
21. Room Of Angel
22. Waiting For You ~live At 'heaven's Night'~ (unrele



             



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