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2018 On The Verge Of Nothing
 

- Style : Fu Manchu, Kyuss, Sleep, Low Orbit
 

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The SLEDGE - On The Verge Of Nothing (2018)
Par STREETCLEANER le 9 Juillet 2018          Consultée 2581 fois

Il est difficile de choisir un disque à chroniquer, pour une raison simple : on dispose tous d'un temps limité. Une grande partie de ce temps est consacrée à découvrir des disques. Beaucoup de disques. Et donc à en écarter. A en écarter beaucoup. Non pas du fait qu'ils soient tous mauvais – heureusement - mais tout simplement qu'ils ne ressortent pas suffisamment du lot. En revanche, il y a des albums qui attirent immédiatement notre attention et on a l'intuition qu'on tient là le bon dès la première écoute. Cela a été le cas avec ce On The Verge Of Nothing.

On The Verge Of Nothing (sur le bord de rien) est le premier album du trio danois The SLEDGE, projet doté d'un nouveau chanteur qui prend la relève de l'entité HJORTENE, laquelle existait depuis plus de 10 ans avec un premier E.P., Brøl Stød Løb, paru en 2007.

La formation avait joué avec FU MANCHU et KYUSS, voilà de quoi vous donner une première information sur le style de musique dont sont proches nos rockers danois. The SLEDGE, c'est donc un son lourd. Très lourd même. Et même encore plus lourd qu'avant. Du stoner rock bien sale, heavy et bien gras, infusé dans le psychédélisme, sans oublier un côté punk/hardcore/grunge qui nous fait des signes de temps à autre « Like shit », espèces de scories de sa jeunesse antérieure. Mais surtout le trio ne lésine pas sur une chose : la pédale de fuzz. Si vous aimez la fuzz, vous allez en avoir pour votre argent. The SLEDGE, c'est un énorme festival de fuzz, aux riffs massifs, qui défile entre le slow-tempo et le mid-tempo du sludge/doom et les accélérations du hard rock ! Cette montagne de distorsion et de fuzz n'a de sens qu'à haut volume.

Mixé à Seattle aux USA, l'enregistrement s'est déroulé sur deux jours à Copenhague, dans des conditions live, sans casque ni vitre de séparation (une pièce unique), car ce que voulait avant tout la formation était de retranscrire l'énergie éruptive et primordiale d'une jam session. Le chant, partagé entre plusieurs chanteurs, et certains effets ont été ajoutés par la suite (d'un autre côté, avec un seul guitariste mais des guitares superposées c'est soit qu'un looper a été utilisé, soit c'est l'overdubbing). La qualité principale de ce premier album, ce sont 42 minutes (tenant au format L.P.) d'une musique lourde, magmatique, salement accrocheuse et sans temps faible, avec un bon songwriting, et croyez-moi ou pas, cela devient de plus en plus rare de trouver un album qui se la joue ainsi du début à la fin.

L'entrée en matière se fait avec un des titres les plus immédiatement interpellants, « Tantra », déjà joué en live avant la sortie de l'album ; on pense aux ancêtres de ce type de musique, comme BLACK SABBATH (une des références pour The SLEDGE), non seulement à cause de sa lourdeur mais aussi de quelques ténues intonations Osbourniennes. L'héritage de la malédiction est suggéré par ailleurs dans ce chant (« Tantra », « Yet untitled ») qui se traîne, désespéré, fataliste, sans espoir. Le type tente d'avancer avec un boulet attaché à chaque pied... amis de la fantaisie et de la joie de vivre, faites place à ceux qui manient l'ironie de la vie avant d'avaler leur Xanax du jour... et c'est aussi cela qu'on aime dans cette musique ! Le titre suivant « Death Drome Doline » est une ancienne composition de feu HJORTENE, « Mand I sort ».

Les morceaux sont souvent construits sur une base similaire, avec une première partie où le chant prédomine et une seconde où on libère l'espace pour les instruments. Les riffs massifs, dévastateurs, ne sont peut-être pas d'une originalité folle mais restent bien trouvés, donc efficaces (« Tantra », l'épique « Yet untitled »). L'énergie du live se ressent bien, cette musique est vivante, bouillonnante même. Le chant plaintif du bluesy-doom « Curtains » dans un halo de claviers est poignant. « Flammehav » est un instrumental de près de 10 minutes où s'invite un saxophone ; et c'est bien évidemment avec ce dernier titre que la jam est la mieux perceptible. L'esprit des années 70 flotte indubitablement avec ses effets venant de chez HAWKWIND et consorts.

Assurément, The SLEDGE ne fait pas que changer de nom ou s'adjoindre un nouveau chanteur. En produisant ce On The Verge Of Nothing très lourd, enthousiasmant de bout en bout, et en délaissant ses pulsions hardcores, le trio danois met de son côté toutes les chances qui lui permettront de passer de la scène locale, nationale, à celle internationale. Vous avez compris, c'est tout le bien qu'on lui souhaite. En dernier lieu, impossible de ne pas évoquer ce superbe artwork, réalisé par un ami du groupe, Anders Cold. C'est le genre de travail qui justifie l'achat du L.P. ; de toute façon, vous n'aurez pas le choix, l'album n'est disponible qu'au format L.P. ou en téléchargement.

Fortement recommandé ! Play it loud!

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- Palle (guitares, claviers, chant, percussions)
- Kim (batterie, chant)
- Claus (basse)
- Autres Participants :
- Magnus Risby (chant sur 5 et 7)
- Bo Morthen (chant sur 3)
- Lorenzo Woodrose (tambourine, eggs, harmonies vocales)
- Johan Bylling Lang (saxophone sur 8)


1. Tantra
2. Death Drome Doline
3. Curtains
4. Running Down The Mountain
5. 179 Liars
6. Like Shit
7. Yet Untitled
8. Flammehav



             



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