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Robert PARKER - An Introduction To Robert Parker (2006)
Par LE KINGBEE le 18 Juillet 2018          Consultée 999 fois

Le nom de Robert PARKER est revenu au goût du jour via une publicité télé pour une grande marque de meubles scandinaves, une fabrique qui a longtemps fait référence de superbe entreprise sociale chez nous autres gaulois, jusqu’à ce qu’on découvre qu’elle payait ses employés à coups de lance pierre et qu’elle se soit adonnée dans la collecte de données privées. Dans sa dernière pub, le géant de l’ameublement en kit met en scène un jeune gars qui reçoit par SMS une invitation à danser. Seul hic, le gars ne semble pas doué et doit recourir à un couple d’amis pour apprendre quelques pas de danse. Le salon modulable de notre apprenti danseur va lui permettre d’accomplir de rapides progrès et ainsi de pouvoir aller se trémousser avec sa future partenaire de danse qui n’est autre que sa grand-mère.

Soyons franc, cette publicité frôlant le futile propose tout de même un truc sympa, celui de réécouter « Barefootin’ », le seul tube de Parker gravé en 1965 pour le petit label Nola Records. La chanson montera sur la seconde marche des charts R&B et atteindra le 7ème rang du Billboard. Ce grand moment de gloire pour Parker prendra la relève de nombreuses danses lancées au début des sixties (twist, locomotion, hully gully, madison, mashed potatoes, swim, jerk, popeye ou watusi) pour une invitation à venir danser pieds nus.
Tube instantané et quasiment imparable, comme seule la Nouvelle Orléans savait en produire, « Barefootin’ » restera comme le seul moment de gloire de Parker. L’ancien saxophoniste passant alors à la télé américaine escorté d’une ou deux choristes dansant pied nus. Le morceau connaîtra au fil du temps près d’une soixantaine de covers, mais en dehors des reprises de Wilson PICKETT de l’impayable Rufus Thomas ou du Fantastic Johnny C. (alias Johnny Corley) peu parviendront à rivaliser avec l’original. Certains prendront même un malin plaisir en transformant le morceau en un Boogie Rock ou en Garage indigestes (Browsville Station, Boomtown Rats, Alabama).

Natif de la Nouvelle Orleans où il voit le jour en 1930, Robert Parker se fait les dents au saxophone et intègre à 19 ans l’orchestre du Professor Longhair. Durant les années 50, il enchaîne auprès de Fats DOMINO, Ernie K. Doe, Earl King, Eddie Bo, et Huey « Piano » Smith sans oublier un passage derrière Irma THOMAS. Il lui faudra attendre 1959 pour enregistrer sous son propre nom via le label Ron avant d’atterrir chez Imperial et Booker. Mais son heure de gloire arrive en 65 avec « Barefootin’ » qui ne sera pressé et édité qu’un an plus tard, restant à ce jour comme le plus gros carton du label Nola. Ce succès permettra au saxophoniste chanteur de faire une tournée en Angleterre fin 66. La suite sera moins rose, si Parker enregistrera une poignée de microsillons pour Silver Fox, SSS International et Island, sa discographie ne compte qu’un seul album publié sous la bannière de Nola Records. Second couteau de la scène New Orleans, Robert Parker s’est retiré il y a une dizaine d’années de la scène mais ce one hit wonder reste comme un bon petit artisan du R&B de la Crescent City.

Cette compilation de 16 titres offre une rétrospective de sa carrière. Le compilateur regroupe bien évidemment le single Nola le plus connu avec « Barefootin’ » couplé à « Let’s Go Baby » mais aussi trois faces en provenance de deux 45 tours Island avec le funky « Get Right On Down » couplé à « Get Ta’ Steppin’ » et « « Give Me The Country Side Of Life » un Bayou Funk de première bourre. Les 11 autres pistes proviennent de titres peu connus, le compilateur privilégiant des titres moins répandus. Le dansant et rythmé « Sneakin’ Sally Through The Alley » ou le funky « Fire On The Bayou » auraient pu connaître un plus grand succès avec une meilleure promotion. « Brighter Day Ahead », lui, offre plus de réminiscences avec le Gospel qu’avec le R&B. Les amateurs de sax devraient être comblés avec « The Way She Do It », Parker nous distillant là un sacré solo de sax. « The All Ask For You » pourrait, lui, provenir d’un disque de Fats Domino ou des Clowns de Huey « Piano » Smith. Afin d’être complet, signalons que derrière Parker, on reconnaît la griffe de Wardell Quezergue, grand arrangeur et producteur de la Nouvelle Orleans.

Une compilation excellente qui propose un bon éventail de la carrière du « Barefootin ». Attention 8 doublons avec la compilation éditée par le label Collectables en 87. Les amateurs de vinyles pourront s’orienter sur « Barefootin’ », l’unique 33 tours de Parker, les anglais vendent le pressage Island aux alentours de 40/50 €, sans doute en prévision du Brexit.

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   LE KINGBEE

 
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- Robert Parker (chant, saxophone)
- George Davis (guitare 1-4)
- Smokey Johnson (batterie 1-4)


1. Barefootin'.
2. Give Me The Country Side Of Life.
3. Get Right On Down.
4. Let's Go Baby (where The Action Is).
5. Sneakin' Sally Through The Alley.
6. Better Luck In The Summertime.
7. Just Like Saturday Night.
8. Fire On The Bayou.
9. Get Ta' Steppin'.
10. Brighter Day Ahead.
11. Skinny Dippin'.
12. I Like What You Do To Me.
13. Good Woman.
14. Coconut Heaven.
15. The Way She Do It.
16. They All Ask For You.



             



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