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POP ROCK AOR  |  STUDIO

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The NIGHT FLIGHT ORCHESTRA - Sometimes The World Ain't Enough (2018)
Par BAKER le 27 Août 2018          Consultée 2934 fois

Les temps sont durs pour les maisons de disques. Pas pour la musique en elle-même, notez bien. Elle, se porte à merveille. Mais les maisons de disques, les pauvres... Il est vrai que certaines ne font pas d'efforts, ou en développent pour se couvrir de ridicule, mais mettez-vous à leur place : désormais, si vous voulez bouger votre popotin au rythme d'un "tube de l'été" un peu disco et un peu pop FM, vous devez aller au rayon metal. N'importe quoi, j'te jure Agecanonichou, ils sont fous ces Romains ! Donc, si vous voulez danser dans la voiture (le gouvernement vous le déconseille), avaler des centaines de kilomètres en bagnole ou des dizaines en footing, bref vous décrasser les oreilles avec de la bonne musique, quittez cette page immédiatement et allez dans votre magasin de disques le plus proche (vu le nombre restant en France, faites le plein avant) et ruez-vous sur le rayon "harde roque hevy métal sataniste violent tueurs de vieilles dames" dudit magasin.

Groupe un peu culte qui commence à faire sérieusement de l'ombre à GHOST, et projet parallèle de musiciens de metal extrême, N.F.O. est à lui seul un best-of de ce que la musique a proposé entre 1977 et 1986. Ils n'ont pas de style particulier, passant de la funk F.M. légère au rock A.O.R. F.M survitaminé en passant par la pop rock F.M hyper-mélodique. Oui, il y a bien un élément redondant : le groupe se veut avant tout extrêmement accessible, et pour cela il n'y va pas par quatre chemins : son sens de l'arrangement et de la mélodie est TUANT. Sur 12 titres, au moins 7 ou 8 mériteraient d'être de gros cartons. Claviers lumineux et un peu pompiers, batterie groovy mais millimétrée, guitares bourrées d'effets et toujours mélodiques, et bien sûr, un chanteur très à l'aise, charismatique et puissant, sans cesse accompagné de choeurs charmeurs.

A mesure qu'on s'enquille les titres, tous plus attirants les uns que les autres, de grands noms viennent à l'esprit : ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA (le morceau-titre avec sa dernière phrase hurlée une octave au-dessus à la BEE GEES), SURVIVOR (le premier titre, au couplet incroyable et affublé d'un solo de... piano ragtime), Irene CARA ("Barcelona") ou encore CHIC et KC & THE SUNSHINE BAND avec la géniale "Paralyzed", funky à mort et au refrain puissamment irrésistible. Leur savoir-faire est incroyable : écoutez "Moments of Thunder", il leur faut cinq secondes pour livrer un riff mélodique d'anthologie. Cinq. Secondes. L'efficacité à son maximum.

On voit mal comment un amoureux du rock mélodique des années 80 ou des choses un poil plus funky (mais dans les mêmes années dorées) pourrait ne pas craquer devant une telle science, car c'en est une, de la chanson accrocheuse. "Pretty Thing Closing In" n'a strictement rien à envier à un Bruno MARS. Et que dire de la superbe "Lovers In The Rain" ? Sinon que sortie en 1985 et sous le nom de John CAFFERTY, elle se serait retrouvée sur la B.O. de Rocky IV en moins de deux ! Putassier ? Oui mais rhâ c'est bon, on a payé, on veut les prestations adéquates (même avec Sheila) !

Le disque est un tout petit peu trop long ; même si devant une telle réussite le mot gavage s'efface au profit de générosité. Un ou deux titres se montrent inférieurs au reste, mais la cohésion d'album est bluffante, jusqu'à ce dernier morceau, un epic prog de neuf minutes mais sonnant comme un titre pop rock, aussi simple, aussi aguicheur, avec juste un petit côté glorieux en prime. C'est juste très beau. On a la même impression qu'en écoutant Theater of Salvation d'EDGUY : du tube, du tube et encore du tube, que ça, tout le temps, et on finit sur un gros epic plein d'entrain pour mettre l'auditeur définitivement K.O. et le laisser sur une impression d'achevé, de contentement.

C'est sûr que N.F.O. ne réinvente pas la poudre. Ils se contentent de se réapproprier des mécanismes vieux de quarante ans : le piano à l'envers de SURVIVOR, les choeurs partout, la basse disco en avant, les riffs style synthé mais joués à la guitare, les refrains de stade... Rien de bien nouveau, mais c'est l'efficacité ahurissante dont ils font preuve qui met la tête à l'envers. Achetez ce disque, c'est du pur plaisir : aucune expérimentation (même sur l'epic), aucune volonté de changer les règles, le temps s'est arrêté et on est en train d'écouter le volume 3 de "Now That's What I Call Music". A fond. En hurlant les refrains. Pas de pleurs, pas de frissons, pas de rires, la seule émotion que fait passer cet album, c'est celle d'être vivant, et pendant la meilleure année pour la musique : 1984... euh 2018, 2018, voyons !!! Diantre Marty, on s'est fait pécho !

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- Björn Strid (chant)
- Richard Larsson (claviers)
- David Andersson (guitare)
- Sebastian Forlund (guitare, percussions)
- Sharlee D'angelo (basse)
- Jonas Källsbäck (batterie)
- Hanna Carlsson (violoncelle)
- Anna Brygard (choeurs)
- Anna-mia Bonde (choeurs)


1. This Time
2. Turn To Miami
3. Paralyzed
4. Sometimes The World Ain't Enough
5. Moments Of Thunder
6. Speedwagon
7. Lovers In The Rain
8. Can't Be That Bad
9. Pretty Thing Closing In
10. Barcelona
11. Winged And Serpentine
12. The Last Of The Independent Romantics



             



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