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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1970 Death Walks Behind You
 

- Style : Birth Control
- Membre : Emerson, Lake & Palmer, Arthur Brown

ATOMIC ROOSTER - Death Walks Behind You (1970)
Par LONER le 26 Décembre 2006          Consultée 6573 fois

Automne 1970. Grand chambardement pour le « coq atomique ». Quelques mois à peine après la sortie de leur premier album, tout à fait honorable, Carl Palmer quitte le groupe pour former ELP, suivi de près par le bassiste Nick Graham. Les places vacantes ne tardent pas à trouver preneurs et l’intronisation de Paul Hammond (aux fûts) et John Cann (six-cordes) se fait sans problème. Ces changements sont salutaires pour le trio car grâce au jeu agressif du guitariste, Atomic Rooster prend enfin son envol.

Et pourtant, quand se font entendre les premières notes du piano de « Death Walks Behind You », on est en droit de se poser des questions. D’où vient ce climat inquiétant, emprunt de visions cauchemardesques, tout droit sorti d’un esprit dérangé ? Les voix de Vincent et de John sont comme une armée de fantômes venue hanter nos rêves les plus sordides. La tension est maintenue tout au long du morceau par une ligne de guitare dévastatrice. L’instrumental qui suit, « Vug », est du même acabit, le rythme se faisant de plus en plus endiablé, l’orgue de Vincent Crane semblant incontrôlable.
Arrive le premier succès d’Atomic Rooster, « Tomorrow Night », chanson d’une grande efficacité qui atteindra la onzième place des charts britanniques. Le reste de l’album continue sur cette lancée, avec une efficacité surprenante (« Sleeping For Years ») et parfois dans un style que n’aurait pas renié Black Sabbath (« I Can’t Take No More » et son intro plombée, la guitare hantée de « Death Walks Behind You ») mais en moins heavy.

Le côté progressif, pas aussi affirmé que chez Yes ou King Crimson, est totalement contrôlé, n’allant jamais égarer l’auditeur dans une forêt de compositions à rallonge qui deviennent très vite barbantes. Chaque morceau dépasse les cinq minutes (sauf « Tomorrow Night », single oblige) mais se révèle intéressant du début à la fin. Les plages s’enchaînent le plus naturellement du monde, avec toujours cette atmosphère si particulière qui donne à l’ensemble un charme presque morbide ! Et puis, on a affaire à des musiciens hors pair. Ecoutez par exemple Paul Hammond accélérer la cadence sur « 7 Streets » ou se fendre d’un solo sur « Gershatzer » (final orgiaque où chaque instrument se taille une part conséquente).

On peut donc sans problème considérer cet album comme un très bon album de rock progressif et comme le chef-d’œuvre d’Atomic Rooster. Mais malgré cela, le succès escompté ne fut pas au rendez-vous. L’arrivée de Peter French pour l’enregistrement de l’album suivant n’y changera rien, et encore moins les incessants changements de personnel qui se produiront par la suite. Alors, allumez vos torches, et plongez-vous dans l’obscurité de ce noir édifice…

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- Vincent Crane (chant, orgue hammond, piano)
- Paul Hammond (batterie)
- John Cann (chant, guitare)


1. Death Walks Behind You
2. Vug
3. Tomorrow Night
4. 7 Streets
5. I Can’t Take No More
6. Nobody Else
7. Gershatzer



             



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