Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2018 Heart To Mouth

LP - Heart To Mouth (2018)
Par BAKER le 9 Février 2019          Consultée 978 fois

Ah les problèmes de couple, c'est quelque chose... Rien que la musique, ça peut vous mettre un de ces boxons... Si vous prenez le cas de LP, nom de scène de Laura PERGOLIZZI, ma femme adore et peut l'écouter des heures durant - du reste, tout le voisinage sait qu'elle l'écoute vu que la dame a pour habitude de chanter très fort, tout le temps. Moi, sincèrement, il y a le côté pop-rock avec quelques arrangements léchés et de bons refrains, et la voix qui peut virer à l'insupportable tant elle est omniprésente, chevrotante et épuisante. Que fait-on dans ces cas-là ? On se tourne vers les amis ! ...Et ça n'aide pas, puisqu'en découvrant la voix de Laura sur le "N'oublie pas" de Mylène FARMER, mon meilleur pote a éclaté de rire avant de me demander si LP était un nouveau module pour Vocaloïd. Ah merci les copains ! Pour reprendre la grande oeuvre d'une célèbre cantatrice, "pour foutre la merde y sont champions !".

Cette mise au point terminée, notre vaillant héros se mit minable, non pardon, se mit à l'ouvrage pour découvrir in extenso son premier LP de LP. Et de constater que le résultat est dans une terrifiante moyenne. Parmi les bons points, il faut noter une vraie osmose entre une prod terriblement moderne (electro partout, brickwall, effets de delay et de saturation "façon faux vintage") et une instrumentation assez pop - on pense notamment à THE CURE, dans leur période 85-87 avec cette basse mélodique aiguë très présente. Parmi les mauvais points, parce qu'on n'est pas à l'école des Fans ici, il faut noter une osmose tellement rigide que le disque montre très vite ses limites.

Dur en effet de faire une différence nette entre un "Dream Catcher", un "Hey Nice to Know Ya", ou "Dreamer" ou un "The Power" : on a l'impression d'entendre le même titre, avec cette voix poussée au maximum qui peut irriter - notez cependant qu'il y a moins d'over-singing qu'avant, et heureusement. Laura n'est pas une mauvaise compositrice, la preuve, elle a travaillé avec des FLORENCE + THE MACHINE, des RIHANNA ou des Christina AGUILERA. Souci : ces influences ne sont pas toujours bonnes, et ça s'entend. On a l'impression que la dame ne force pas son talent, qu'elle joue à domicile en 8-1-1 si l'on peut dire (NDSantini : On.... peut... statistiqueumeeeeeent....). Attention, ce n'est pas désagréable, si on supporte la voix. C'est plutôt bien fait et récréatif. Juste un peu redondant.

Le pire, c'est que ce ne sont pas les titres les plus outrageusement putassiers qui sont les moins réussis, au contraire : le refrain de "When I'm Over You", le sifflement du pont de "House on Fire" (par ailleurs unique passage mémorable de la chanson), le très pop "Die For Your Love", et même le dernier titre, "Special", pas extraordinaire, mais dont le rythme frénétique donne une réelle impression de fin d'album. Même "Shaken" se montre bizarre mais pas inintéressant, avec cette prod donc très radio-friendly mais au coeur de la chanson une espèce de feeling variété française des 70s.

Le reste des titres, ce sont des bouche-trous. On peut vivre avec, on peut vivre sans. Reste cependant un cas d'école : "Recovery". C'est le gros single de l'album, avec le bon gros storytelling bien sirupeux qui va derrière, et pourtant, une fois n'est pas coutume, c'est de loin le meilleur titre. Sa voix se fait plus simple, plus mesurée (ouf), elle fait passer une réelle émotion, une vraie ambiance de "Recovery" donc : ça va aller mieux, mais laissez-moi le temps. Rien que pour ce morceau, LP se montre quand même au-dessus de ses consoeurs à tendance "moi moi moi moiiiiiiiiii" qui inondent nos bandes-mou FM. C'est toujours ça, même si malgré toutes les qualités qu'on y trouve, cet album donne inconsciemment envie d'en acheter un autre à la place : le futur, incontournable et sûrement carton best-of de Laura. En CD ou en LP, ah ah, non mais franchement vous pensiez y échapper à celle-là ?

A lire aussi en POP par BAKER :


The NIGHT FLIGHT ORCHESTRA
Sometimes The World Ain't Enough (2018)
Le convecteur temporeeeeeeeel !




David KNOPFLER
Behind The Lines (1985)
Une émancipation maousse costaud !


Marquez et partagez





 
   BAKER

 
  N/A



- Non Disponible. Ce Qui En Dit Long.


1. Dreamcatcher
2. When I'm Over You
3. One Night In The Sun
4. Girls Go Wild
5. Recovery
6. The Power
7. Dreamer
8. House On Fire
9. Hey Nice To Know Ya
10. Die For Your Love
11. Shaken
12. Special



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod