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1986 Hipsway

HIPSWAY - Hipsway (1986)
Par LE KINGBEE le 27 Mars 2019          Consultée 749 fois

L’Ecosse a vu éclore durant les eighties une flopée de petits groupes qui méritent une attention soutenue, même si certains ont fait office de météorites, jugez plutôt : JESUS AND MARY CHAIN, The WAKE, The Pastels, Big Country, Lloyd COLE & The Commotions, The Proclaimers, The SILENCERS et TEXAS. Il y a des passages ou des modes comme ça, mais les eighties ont vu de nombreuses formations concitoyennes de Sean Connery monter sur le devant de la scène.
HIPSWAY fait partie de ces petits groupes qui ont placé un disque dans les charts européens, le temps d’un album.

En 1984, le bassiste guitariste Johnny McElhone (ex Altered Images et futur Texas) décide de braver la grisaille de Glasgow et fonde HIPSWAY en compagnie du batteur Harry Travers, du chanteur Grahame Skinner, tous deux en provenance des Kites et des Jazzeters et du débutant Pim Jones qui officiait jusqu’alors au Gordon Simpson, un magasin de guitares d’Edimbourg. En 1985, le groupe décroche un contrat avec Mercury et met en boîte ses deux premiers singles, « Ask The Lord » leur permettant de se faire un nom. Phonogram décide qu’il est temps pour les Ecossais de franchir le pas avec un premier disque.
Toujours placé sous la houlette de Gary Langan, un ingé-son producteur ayant fait ses gammes avec QUEEN, The Buggles, Billy IDOL, et ancien membre d’ART OF NOISE, HIPSWAY décroche la timbale avec « The Honeythief », chanson qui atteint le Top 20 du Billboard US.

Johnny McElhone demeure l’unique pourvoyeur du groupe en matière d’écriture, seul « The Honeythief » échappe partiellement à sa plume, le tube étant coécrit par ses équipiers. De ces compositions, se dégage une trame sonore bien dans l’esprit des eighties, la production de Langan n’étant pas étrangère à cette impression. Rappelons que le producteur connaîtra durant cette période faste de nombreux succès avec SPANDAU BALLET, Nik Kershaw, Billy IDOL, YES ou Belouis Some. Au niveau des textes, la formations se démarque quelque peu de ses concurrents, McElhone étant adepte de métaphores et de versets poétiques parfois avant-gardistes.

Certains titres se rapprochent de l’idiome eighties, le rythmé et dansant « The Broken Years » tient autant de Bowie que des Pet Shop Boys, tandis que « Upon A Thread » évoque fortement TALK TALK et A-HA avec un gros passage de cordes. Changement de cap avec « Long White Car », coproduit par Paul Staveley O’Duffy, un spécialiste du remix qu’on verra plus tard aux côtés d’Amy Winehouse et Was (Not Was), vers une orientation beaucoup plus Soul. « Tinder » marque un retour vers une tonalité à la BOWIE, période « Let’s Dance » et « Never Let Me Down ». « Forbidden » avec de légères fragrances de Soul pourrait être un mixte entre IDOL et SPANDAU BALLET. Même impression avec « Set This Day Apart » qui se distingue cependant avec des passages de chœurs féminins et de subtiles touches de vibraphone.
Passons aux deux titres qui placeront HIPSWAY en bonne place dans les charts avec « Ask The Lord », un synthé pop flirtant entre Blues Eyed Soul et New Wave, pas très éloigné de SIMPLY RED et George MICHAEL mais avec une touche moins commerciale et plus de sincérité. Terminons cette chronique par le titre d’ouverture « The Honeythief », titre qui leur ouvrira les portes de l’Amérique ainsi qu’une tournée triomphale en Europe en première partie d’EURYTHMICS, groupe d’Annie Lennox et Dave Stewart. Avec sa ligne de basse entêtante, une mélodie aussi dansante qu’accrocheuse, des paroles ambigües et un chant au timbre parfois équivoque, « The Honeythief » se classe plus de trente ans après sa création parmi les grands classiques de la Pop britannique, souvenez –vous : « Sleek Big Cat – Bible Black – Honeysuckle – I would never deny … ».

Malgré deux titres classés dans la plupart des pays européens et aux States et des perspectives d’avenir alléchantes, Hipsway ne se remettra pas du départ soudain de Johnny McElhone, l’âme véritable du groupe, parti fonder TEXAS. En 2017, HIPSWAY s’est reformé sans McElhone et a enregistré un troisième opus, surgissant de ses cendres tel le phénix. A ranger entre Pop, New et Cold Wave.

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   LE KINGBEE

 
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- Grahame Skinner (chant)
- Pim Jones (guitare)
- John Mcelhone (basse)
- Harry Travers (batterie)


1. The Honeythief
2. Ask The Lord
3. Bad Thing Longing
4. Upon A Thread
5. Long White Car
6. The Broken Years
7. Tinder
8. Forbidden
9. Set This Day Apart



             



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