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CLASSIC GRUNGE ROCK  |  COMPILATION

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1992 Mother Love Bone
 

1992 Mother Love Bone
 

- Membre : Pearl Jam, Temple Of The Dog, Green River

MOTHER LOVE BONE - Mother Love Bone (1992)
Par NOSFERATU le 2 Avril 2019          Consultée 999 fois

Drôle de personnage que ce Andrew Wood durant les années 80, un peu excentrique et fondu de glam rock. Une sorte de Freddie Mercury en plus torturé, en quelque sorte car il écoute tout ce qui est glitter, pour le meilleur (BOWIE) comme pour le pire (ELTON JOHN, QUEEN) et arbore des tenues vestimentaires délirantes. A Seattle, c’était la personne qu’il fallait connaître dans cet underground en pleine effervescence.
Mais justement, le bonhomme un peu déjanté et fort attiré par les drogues dures s’entoure d’anciens GREENRIVER qui partagent un peu la même esthétique musicale puisant dans un rock burné très typé 'années 70'. Durant cette fin des eighties, avec les guitaristes de ces derniers (Stone Gossard et Bruce Fairweather), il forme MOTHER LOVE BONE. Stone Gossard s’entiche alors durant cette période de l’œuvre magique de Jimi HENDRIX mais son jeu de gratte est bien loin de celui complètement spatial de son illustre maître.

Avec cette compilation qui reprend les titres en gros, surtout ceux de leur unique disque, Apple, plus Shine, un mini E.P. de 5 titres sorti en mars 1989, ne vous attendez pas à une déflagration grunge rugueuse. On est loin du heavy punk de GREENRIVER. On baigne plutôt dans un rock 'sleazy' assez correctement interprété, un peu glam mais qui ne sombre pas dans les travers racoleurs du 'hair metal' sévissant alors sur M.T.V. Mieux que MOTLEY CRUE certes, mais pas aussi bon qu’un MUDHONEY. Allez, on étiquettera leur zique de 'glam rock alternatif (même si ce n’est pas non plus la brit pop savoureuse d’un SUEDE en Angleterre qui va bientôt poindre son nez), comme dirait l’ami Seijitsu mais avec cette pincée toute seventies inhérente au style.
Le côté heavy rock classique est omniprésent tout au long de la compilation. Dès "This is Shangrila", avec une introduction plutôt oppressante. Parfois, on atteint presque l’aspect enrôleur pour midinettes siliconées et maîtres nageurs (le trop commercial "Come Bite The Apple") de ce genre spécifique à l’époque, sans y sombrer non plus totalement. Nos 'glammers grungys' sont donc experts en ritournelles 'heavy glitter seventies', vaguement psychés comme cet étonnant "Stardog Champion" aux chœurs enfantins.
Deux références viennent instinctivement à l’écoute de cette compil : les monstres sacrés de LED ZEPPELIN et d’AEROSMITH. L’influence prépondérante du groupe de Jimmy Page se retrouve dans les pas si mauvais "Captain Hi-Top", "Capricorn Sister" et "Mr Danish Boy" à la judicieuse intro psychédélique. Sur "Lady Godiva Blues", Andrew imite Robert Plant avec habileté.
Cette rythmique des "Toxic Twins" d’AEROSMITH se ressent sur le chaloupé "Hearshine", doté d’une certaine violence mais malheureusement gâché par un refrain d’une très grande platitude. De même, "Holy Roller", avec le jeu 'hendrixien' de Gossard, dérape avec ses affreux chœurs. "Half Ass Monkey Boy" est une sorte de synthèse de ces 'monstres sacrés' en question.
On y distingue aussi d’autres influences, des éléments empruntés malheureusement à l’emphase du rock progressif.
Mais les morceaux les plus intéressants, à nos oreilles, seraient certainement "Thru Fade Away" évoquant un peu du JANE’S ADDICTION en plus costaud. Ou "Mindshaker Meltdown" remémorant les GUNS N ROSES première époque ou le HANOI ROCKS des grands jours, avec cet aspect 'sleaze punk' bien prononcé, même le timbre de voix n’est pas loin d’un Axl Rose (sans cependant le côté horripilant de l’autre rouquin).
Pas mal de ballades aussi dans l’œuvre de MOTHER LOVE BONE. Du bon ("Man Of Golden Words" ou "Gentle Groove" un peu bowiennes dans l’esprit, "Crown Of Thorns" puisant une fois de plus dans le registre du 'dirigeable couché' qui est dans la bande son du fameux film Singles), d’autres foncièrement surfaites ("Bone China" un poil trop 'hair metallisée').

Une discographie franchement 'classic rock' dans l’esprit qui devrait interpeler tous ceux qui seraient attirés par le 'grunge commercial'.
Par la suite, Andrew s’enfonce dans l’héroïne jusqu’à l’overdose finale en 90, avant que l’album Apple n’arrive dans les bacs. Sa folie, au niveau purement musical, était somme toute plutôt académique (pas d’expérimentations ardues à la BUTTHOLE SURFERS ni d’ultra-violence à la TAD dans sa brève carrière). Dans tous les cas de figure, le début d’une sinistre série qui va empoisonner la scène rock ouest américaine, avec Kurt Cobain (NIRVANA) et Layne Staley (ALICE IN CHAINS) comme prochaines victimes de cette foutue dope.

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- Jeff Ament (basse)
- Bruce Fairweather (guitare rythmique)
- Greg Gilmore (batterie)
- Stone Gossard (guitare lead)
- Andrew Wood (chant, piano)


- this Is Shangrila
- stardog Champion
- holy Roller
- bone Chino
- come Bit The Apple
- stargazer
- heartshine
- captain Hi-top
- man Of Golden Words
- capricorn Sister
- gentle Groove
- mr Danny Boy
- crowns Of Thorns
- thru Fade Away
- mindshaker Meltdown
- half Ass Monkey Boy
- chloe Dancer/crowns Of Thorns
- capricorn Sister
- lady Godiva Blues



             



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