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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  B.O FILM/SERIE

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2001 Jurassic Park III

Don DAVIS - Jurassic Park Iii (2001)
Par DERWIJES le 17 Juillet 2019          Consultée 569 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

J'ai pendant longtemps défendu Jurassic Park III. Je disais toujours: “il n'est pas mal pour un téléfilm !” jusqu'au jour où l'on me fit remarquer qu'il ne s'agissait pas d'un téléfilm mais bel et bien d'un blockbuster sorti en grandes pompes durant l'été 2001. Ah...!

Un peu de contexte: Le réalisateur au nom on ne peut plus ricain Joe Johnston émet le souhait de vouloir réaliser le nouvel opus de la saga jurassique. Steven Spielberg, occupé de son côté sur A.I., lui donne sa bénédiction. Johnston ne vient pas de nulle part: il a sous sa ceinture quelques succès comme Jumanji, Chéri j'ai rétréci les gosses, et plus récemment The Wolfman (celui où Benicio Del Toro et Anthony Hopkins font une bagarre de loups-garous) et le premier Captain America. Cette expérience ne lui suffira pas à sauver le film du désastre: en dépit d'un succès public la réception critique n'est pas très enthousiaste, et la patine du temps n'a pas amélioré les choses, ce Jurassic Park III étant considéré comme le plus mauvais du lot.

Et il est difficile de les contredire. Le postulat de départ du film n'est pourtant pas mauvais: le professeur Alan Grant souffre de stress post-traumatique et de la curiosité morbide du public pour son aventure à Isla Nublar. Il est néanmoins forcé de se rendre à Isla Sorna (l'île du deuxième film) pour aider un couple à retrouver leur fils perdu. Malheureusement le film ne tire que le minimum de ce scénario en se concentrant sur les scènes d'action. Le traumatisme d'Alan Grant aurait mérité d'être plus exploré mais n'est mentionné qu'au début du film et semble disparaître du tout au tout. Les personnages secondaires font de leur mieux pour être le plus énervant possible, avec la Palme d'Or du gamin le plus relou de la série revenant à Eric Kirby. Si les scènes d'action sauvent le film du ratage complet, la minceur anorexique du scénario ne lui fait pas de faveur.

Ce n'est pas du côté de la musique qu'il faudra chercher des qualités rédemptrices. John WILLIAMS parti rejoindre Spielberg, c'est Don DAVIS qui prend le relais. Don qui ? Ce n'est pas vraiment un compositeur connu du grand public, sauf si vous êtes vraiment un grand, grand fan de la trilogie Matrix. Il a surtout travaillé comme orchestrateur pour de plus grands noms comme Howard SHORE ou James HORNER. C'est peut-être cela qui poussa la production à marcher dans les pas du grand Williams, et à sa décharge il fait de son mieux pour lui ressembler. Il se fait plaisir et se facilite la vie en reprenant aussi souvent que possible des thèmes déjà développés: en l’occurrence le “Island Fanfare”, le thème des raptors du premier film qui a sa place ici, il faut l'avouer, et le thème plus obscur du stégosaure du second film.

Quand il s'agit de voler de ses propres ailes il fait gagner leurs salaires à la section cuivre du Hollywood Orchestra sur “Cooper's Last Stand” et n'oublie pas d'utiliser les grandes explosions symphoniques chères à son modèle pour assommer l'auditeur de sons, comme pendant “Billy Oblivion”. Il sait pourtant développer des ambiances intéressantes quand il veut, créant une atmosphère de mystère pesante durant “Isla Sorna Sailing Situation” et “Pteranodon Habitat”, et “Tiny Pecking Pteranodon” parvient à balancer correctement tension et action. Le passage le plus intéressant reste “The Raptor Room” où il utilise une flûte de pan et des chœurs éthérés intelligemment avant de basculer dans une action frénétique. Mentionnons aussi le final “The Hat Returns/End Credits” avec le retour du thème principal de la série qui fait toujours plaisir.

Sitôt écoutée, sitôt oubliée. Don Davis fait de son mieux mais ne parvient pas élever le niveau général du film. A l'image du film ces compositions demeurent tout juste convenables. Les aficionados apprécieront, les autres passeront leurs chemins. A noter la présence du morceau “Big Hat, No Cattle” de Randy NEWMAN en fin de disque. On se demande ce qu'il fait là, mais bon, pourquoi pas ?

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1. Isla Sorna Sailing Situation
2. The Dinosaur Fly-by
3. Cooper's Last Stand
4. The Raptor Room
5. Raptor Repartee
6. Tree People
7. Pteranodon Habitat
8. Tiny Pecking Pteranodons
9. Billy Oblivion
10. Brachiosaurus On The Bank
11. Nash Calling
12. Bone Man Ben
13. Frenzy Fuselage
14. Clash Of Extinction
15. The Hat Returns/end Credits
16. Big Hat, No Cattle



             



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