La chose est entendue, un disque de Noël n’a pas vocation à être pris au sérieux, alors baissons nos flingues et ne reprochons pas à L.A. GUNS de pondre un enregistrement vite fait, plus ou moins bien fait. Cet E.P cinq titres nous propose en réalité trois reprises, les hymnes à Santa Claus maintes fois revisités que sont « Merry Xmas Everybody » de SLADE (bof), « Merry Christmas (I Don’t want to Fight Tonight) » des RAMONES (honnête) et le moins balisé « There Ain’t no Sanity Clause » des DAMNED (voilà, c’est mieux), agrémentées de deux pistes bouche-trous dont un message laissé sur un répondeur par le Capitaine Kirk/William Shatner trop long pour être drôle. Le tout est uniquement dispo en format numérique et après tout pourquoi gâcher du plastique pour sortir physiquement un truc des plus anecdotiques qu’on ne prendra pas la peine d’écouter deux fois ?

Voilà, chronique terminée, ça ne mérite pas davantage et celle-ci est en réalité un prétexte pour passer un appel à témoins : est-ce que l’un ou l’une d’entre vous aurait une connaissance même très éloignée, genre le voisin de la cousine de la femme de ménage de Serafino Perugino, le boss du label italien Frontiers Records qui signe à tour de bras tout et n’importe quelle vieille gloire du Hair Metal des 80s et qui forme à la pelle des super-groupes (le terme en devient risible) sans lendemain en rassemblant quatre ou cinq noms en mode aléatoire? Non parce que j’aimerais bien recueillir des infos et qu’on m’explique comment fonctionne le business plan du transalpin. Comment est-ce que c’est rentable cette affaire ? Certains plaisantent même en suggérant que l’entreprise ne serait qu’une façade pour blanchir l’argent de la mafia mais est-ce seulement une blague ? En tous cas, les pistoléros de L.A. GUNS qui ne manquent pas d’humour semblent décidés à empocher les chèques en échange du minimum syndical. Hier un album foutage de gueule (The Devil You Know, vite composé et produit de façon honteuse) et aujourd’hui cette livraison de saison qui n’a d’autre but que d’occuper le terrain alors qu’une deuxième incarnation du groupe* vient de signer chez Golden Robot (Pssst, des infos sur leur business plan?).

Allez, bonnes fêtes à toutes et à tous !


* Eh oui, encore ! Cette fois-ci, il s’agit d’une version du groupe montée par le batteur Steve Riley et le bassiste originel Kelly Nickels, neveu de… Pierre Perret, il me paraissait important de rappeler ce détail essentiel.