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Oscar MOORE - Presenting Oscar Moore With Leroy Vinegar (1956)
Par DERWIJES le 30 Mars 2020          Consultée 710 fois

Franchement, qui n’aime pas Nat KING COLE ? C’est bien simple, personne. A l’image de Frank SINATRA, le crooner déborde d’un charme irrésistible alors qu’il joue sur l’image d’un gendre idéal, à l’inverse de SINATRA qui mise tout sur son côté homme à femme. Mais comme à Disneyland, la magie ne s’opère pas toute seule, et le roi doit beaucoup à l’un de ses plus fidèle sujet : son guitariste Oscar MOORE.

Né en 1916 au Texas avant de passer le reste de son enfance en Arizona, le jeune Oscar apprend la guitare auprès de son frère aîné Johnny, avant de faire ses premières armes dans son groupe. Désireux de se faire un nom il déménage à Los Angeles au milieu des années 30 et joue de groupe en groupe, en profitant pour participer à la B.O. de deux courts-métrages de Buster Keaton, petite info inutile mais sympathique. Sa chance tourne lorsqu'il l’a l’occasion de jouer pour une soirée avec Nat COLE, une association qui se prolongera pendant dix ans, avant que Moore ne décide d’y mettre fin pour rejoindre le groupe de son frère, le JOHNNY MOORE’S THREE BLAZERS et enregistrer quelques albums en solo, se faisant de plus en plus rare jusqu'à n’apparaître en studio que pour enregistrer un disque en hommage à son ancien leader monarque, avant de nous quitter d’une crise cardiaque en 1981.

Sans être monumentale ou incontournable, sa courte carrière solo vaut le coup d'oreille, ne serait-ce que pour les amateurs de Wes MONTGOMERY, dans le même genre de jazz guitare relaxé, celui que Kenny BURRELL appelle le "Midnight Blue" (dixit son disque du même nom). Pour l'opus que nous présentons aujourd'hui il s'est associé avec Leroy VINEGAR, un nom pas forcément si connu que ça de nos jours mais qui a eu son heure de gloire à la fin des années 40/début des années 50 en tenant la contrebasse pour une pléthore de leaders et surtout sur l'un des disque de jazz les plus vendus de son époque, une ré-interprétation de My Fair Lady. Pour une référence plus récente (quoique...), il joue sur le St Dominic Preview de Van MORRISON, dont la chronique est disponible sur notre beau site, cela dit en passant.
Guitare et contrebasse font bon ménage, malgré la qualité sonore du skeud en deçà des standards, même de son époque. Mais rassurez-vous, il se rattrape amplement sur la qualité des compositions, sans oublier qu'il est court, à peine une demi-heure, ce qui fait que si vous ne pouvez pas supporter autre chose que du son 4K Double Dolby THQ j'en passe et des meilleures vous n'aurez pas à souffrir trop longtemps.

Très rapidement on se rend compte de deux choses. Enfin, trois choses pour être précis : De un, il n'y a pas de batterie. Un choix justifié par la contrebasse qui contrebalance (contrepèterie) cette absence. De deux, la guitare de Moore est trifouillée, il joue une ligne rythmique sur laquelle il rajoute une partie mélodique. Rien de méchant, au contraire c'est ce qui donne son sel à son jeu, mais c'est tout de même intéressant de le relever dans le contexte du jazz où la spontanéité est clé. Et troisièmement, la contrebasse est malgré tout très distraite, la faute à la fois à son rôle de l'ombre et aussi au fait que la guitare prend toute la place. On repassera alors sur la collaboration promise entre les deux musiciens, mais l'on se délectera de la force tranquille des morceaux joués et de la technicité qui est étalée sous nos yeux, enfin nos oreilles ébahies en toute simplicité. Parmi les morceaux de choix relevons "It's A Pity to Say Goodnight", "I Can't Get Started With You" et "Tangerine", les passages les plus brillants d'un disque très homogène dans son ensemble.

Idéal pour les soirées fatiguées, les dimanches relaxants ou les mises en quarantaine sans stress, cette présentation d'Oscar MOORE saura séduire petits et grands aussi bien que les aficionados et les novices en jazz, pour un petit moment de détente sans prétention fort agréable. Une nouvelle recommandation du Merle Moqueur qui fait mouche !

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   DERWIJES

 
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- Oscar Moore (guitare)
- Leroy Vinegar (contrebasse)


1. I Can't Get Started With You
2. There's A Small Hotel
3. Angel Eyes
4. To A Wild Rose
5. It's A Pity To Say Goodnight
6. Tangerine
7. Sweet Lorraine
8. If You Were Mine
9. Taborra



             



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