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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  B.O FILM/SERIE

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B.O FILMS/SERIES

1994 The Crow

Graeme REVELL - The Crow (1994)
Par DERWIJES le 22 Avril 2020          Consultée 1071 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Sorti en 1994 et adapté du roman graphique du même nom, le film The Crow est surtout connu comme le dernier film de Brandon Lee, fils de Bruce Lee, tué par balle lors du tournage. Beaucoup ont à l'époque parlé de coup de la mafia ou de malédiction, mais comme toujours la réalité est nettement plus stupide, et finalement tragique, que cela : un pistolet chargé avec des balles réelles avait été utilisé lors d'une scène précédente, et les accessoiristes ont oublié de le décharger pour son utilisation lors d'une autre scène.
A le regarder aujourd'hui, c'est dur de ne pas se moquer tant le film se prend au sérieux avec des clichés devenus ridicules : le héros torturé aux cheveux gras tout de noir vêtu d'un long manteau flottant au vent, la ville aux bâtiments oppressants très Fritz Lang constamment plongée dans une nuit de ténèbres, tourmentée par des gangs de criminels vicieux au cheveux longs qui écoutent du métal en torturant les gentils innocents avec des rires sadiques, avec même un solo de guitare joué sur un toit sous la pluie !
J'ai beau me moquer, je ne peux nier que le film n'est pas désagréable à regarder. Tout devrait concouriràle le rendre ridicule, et pourtant ça fonctionne. On n'en dira pas autant de ses suites d'ailleurs, mais le mieux reste encore de prétendre qu'elles n'existent pas. On fait comme ça ?

Quand on parle de la musique de The Crow, on pense d'abord à sa bande-son, et plus particulièrement au titre « Burn » de THE CURE qui illustre la scène de la renaissance du personnage en ange vengeur. Mais il existe une bande originale pour accompagner cette sélection de musiques pour corbeaux, une musique composée par Graeme REVELL, compositeur kiwi, pardon, néo-zélandais qui s'est fait d'abord connaître comme leader du groupe de musique industrielle S.P.K avant de se tourner vers Hollywood. Bon, on ne peut pas dire que la fortune californienne lui ait beaucoup souri puisqu'à part The Crow, il ne peut se vanter que de sa collaboration avec Robert Rodriguez, s'étant par ailleurs spécialisé dans des nanars à gros budgets comme le Daredevil avec Ben Affleck ou les Tomb Raider avec Angelina Jolie (des films ayant pour point commun la plus grande incohérence qui soit, à savoir que le costume en cuir du héros ne fasse pas « skouik skouik *» à chaque pas).

En l’occurrence, le film d'Alex Proyas était son premier gros projet cinématographique et pour le coup il a donné tout ce qu'il avait, mélangeant musique industrielle, musique orchestrale, solos de guitare et inclusions d'éléments exotiques. J'ai dit mélangé ? Je voulais dire distiller, le terme est plus approprié. Sa recette consiste en des pistes courtes constituées principalement de passages atmosphériques se concluant en général par l'inclusion d'un thème romantique bien troussé, émouvant sans être larmoyant. Sur le papier, ça ne donne pas forcément envie, mais REVELL varie les plaisirs en incluant des passages à la guitare électrique, y compris le fameux solo dont je vous parlais, ce qui électrise (hé hé) l'ensemble. Sa partition colle en tout cas parfaitement à l'ambiance sombre et mystique du film, les instruments orientaux qu'il utilise ajoutant une aura de mystère. Le premier morceau « Birth of the Legend » sert de suite pour introduire les différents leitmotivs et ce fameux thème de la romance qui vaut, je le répète, son pesant de cacahuète, notamment sur « Rain Forever » où il est utilisé avec parcimonie à la toute fin du morceau, au moment idéal, pour en multiplier par dix l'effet.

Après The Crow, Alex Proyas brillera une dernière fois avec Dark City, excellent film de S-F qui fut complètement éclipsé par Matrix. Il ne tourne plus depuis que de rares films, entre le moyen (I, Robot), le très moyen-presque-nul-mais-il-y-quand-même-quelques-bons-moments (Présages) et le très nul (Gods of Egypt, avec un exemple très parlant de white-washing où un Danois et un Anglais pâle comme la lune jouent des dieux égyptiens).

*: N'oubliez pas de me nominer pour la catégorie « chronique avec le meilleur effet sonore » aux prochains FP d'Or !

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1. Birth Of The Legend
2. Resurrection
3. The Crow Descends
4. Remembrance
5. Rain Forever
6. 'her Eyes... So Innocent'
7. Tracking The Prey
8. Pain And Retribution
9. Believe In Angels
10. Captive Child
11. Devil's Night
12. On Hallowed Grounds
13. Inferno
14. Return To The Grave
15. Last Rites



             



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