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2005 The Bravery

The BRAVERY - The Bravery (2005)
Par RICHARD le 23 Septembre 2020          Consultée 679 fois

Je ne sais si vous vous souvenez de la soudaine frénésie qui a secoué au tout début du nouveau millénaire le petit monde du rock. Pas une semaine sans que, comme en Angleterre avec les légendaires MELODY MAKER ou NME, on nous clame haut et fort la découverte au minimum des nouveaux BEATLES. C'était le renouveau en tout, la Terre promise à l'horizon qui se profilait. On pouvait même la toucher des doigts. A force d'espérer très fort, des simili messies nous sont apparus. Ils avaient pour nom STROKES, FRANZ FERDINAND et autres KILLERS. La bonne parole fut prêchée mais en vain. Quinze ans après, il ne reste quasiment rien. C'est de nouveau le désert. Dans cette inespérée brèche ouverte par ces espoirs, une multitude de groupes tentèrent aussi de s'y engouffrer. Les Américains de BRAVERY en font sans conteste partie.

Ce quintet, je l'ai à l'époque découvert (encore une fois) chez Bernard LENOIR bises à l’œil. Les singles passaient régulièrement dans ses émissions et ce petit côté 80's, pour ne pas dire cet anachronisme vivant, ne pouvaient que titiller ma curiosité. Il fallait en profiter, car à l'instar d'ELEFANT ou VHS OR BETA, le quart d'heure de gloire revival n'allait pas même durer une minute. Un énième feu de paille, un pertinent exemple de ce que fut et est la hype. Pourtant, même si plus personne ne se souvient des Américains, ils sont un cruel et bien bel exemple de cet emballement qui laissa sur le bord de la route pléthore de combos dont il font partie.

Cet oubli des BRAVERY est peut-être du à la nature même des titres développés sur ce premier album. Rien de révolutionnaire, mais rien d’infamant non plus. Pour faire simple, si vous aimez NEW ORDER, DURAN DURAN et la voix de Robert Smith, ce disque ne vous laissera pas insensible. Les hostilités débutent avec "An Honest Mistake" et sur des pulsations qui ressemblent à s'y méprendre à celles de "Blue Monday". La basse percutante et la voix d'Endicott interpellent, mais ceci reste bien propre, sans réelle surprise ni aspérité. C'est bien le sentiment général qui se dégage. On demeure souvent tenté de retrouver les patentes influences, mais on essaie plus ou moins vainement de se laisser porter quand même par l'instantanéité des ambiances.

En parlant de côté direct, l'attaque du survitaminé "Unconditional" est vraiment géniale. C'est Robert Smith qui rencontre les comparses de Brendan FLOWERS. C'est simple et rock et il est tout bonnement impossible de rester sur place. Il y a quelques titres comme ça qui revêtent ce caractère à bien y réfléchir. Ainsi, les moins de trois minutes de "Give In" portées par la voix maniérée du leader ont cet aspect indéniablement entêtant. Les claviers y sont pour beaucoup. Un peu d'ailleurs comme sur le pourtant boursouflé "Fearless" et son simili orgue qui insuffle un tempo du diable. La production est nette. Tout est bien en place, carré, ce qui peut être présenté comme des atouts, mais malheureusement les bonnes surprises ne sont pas légions.

Le groupe souffle en fait le chaud et le froid en permanence. Il ne sait pas sur quel pied danser et l'auditeur pareillement. Totalement tribute band avec le superbe et curiste "No Brakes" (cette voix et ces claviers), les Américains sont ici pertinents. Ils n'évitent pas pour autant parfois le remplissage désagréable. Dans ce cas, le temps est vraiment long. "Swollen Summer" ou "Public Service Announcement" et leurs synthés cette fois-ci gluants sont horripilants. Pareil avec "The Ring Song" où Endicott à trop vouloir faire son Robert horripile. C'est bien le problème de ces années 2000. Quelques titres forts qui apparaissent ici et là, mais pas de quoi emporter une adhésion totale.

Les BRAVERY sont tombés dans les oubliettes de la musique indépendante. La galette, si elle contient son petit lot de morceaux intéressants, ne tient évidemment pas la longueur. Sa valeur tient donc plus au témoignage de son époque qu'à son attraction à proprement parler.

Note réelle : 2,5/5

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   RICHARD

 
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- Sam Endicott (chant,guitare,programmation)
- Michael Zakarin (guitare,chœurs)
- John Conway (claviers,programmation, chœurs)
- Mike H (basse,chœurs)
- Anthony Burulcich (batterie, chœurs)


1. An Honest Mistake
2. No Brakes
3. Fearless
4. Tyrant
5. Give In
6. Swollen Summer
7. Public Service Announcement
8. Out Of Line
9. Unconditional
10. The Ring Song
11. Rites Of Spring



             



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