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2021 Course Folle

Tim DUP - Course Folle (2021)
Par NESTOR le 9 Août 2021          Consultée 412 fois

Le nom de Tim DUP n’est apparu dans mon univers que suite au fantastique duo que le jeune chanteur interprétait avec Véronique SANSON sur le seizième album de cette dernière : Duos Volatils (2018). Les deux artistes m’avaient soufflé par l’intensité de l’émotion qu’ils parvenaient à insuffler à "Toute une vie sans te voir". Alors, lorsque j’ai appris la sortie de son troisième album, je me suis jeté dessus. Et là, première surprise, ce Course folle est bien plus lumineux et léger que ce à quoi je m’attendais sur la seule connaissance du duo précité.

Peu de traces de déclarations émouvantes et déchirantes, mais plutôt des aquarelles peignant des scénettes joyeuses et insouciantes. Des odes à la vie, et aux plaisirs que l’on peut en retirer, qui possèdent une légèreté et une luminosité contagieuse. Une sorte d’hymne à la Dolce vita qui semble avoir inspiré Tim, puisque trois titres font références à l’Italie : "Dolce Ricordo", "L’avventura" et "Montecalvario". Une célébration de la douceur de vivre, de l’été, des petites manifestations de bonheur. Cet album est en effet emplit d’éclats de rires sur des terrasses des cafés, de verres qui trinquent, de vêtements estivaux qui virevoltent, de périodes passées entre amis, de moments au soleil, de senteurs colorées…

Au niveau musical, cela lorgne vers une Pop étincelante qui évoque parfois l’IMPERATRICE, à l’image du duo avec l’actrice Anaïs Demoustier sur "L’avventura". Un duo qui n’est pas isolé puisque l’album en comporte deux autres : l’un avec Aurélie SAADA (qui fut l’une des deux BRIGITTE) sur "Montecalvario", et l’autre avec la chanteuse SAANE qui assure les chœurs sur "Osaka". Avec "La légèreté", sur lequel Tim DUP ne chante pas mais récite un monologue, il nous convie à une fin de soirée dans un hôtel où un pianiste solitaire égrène d’éternelles arpèges, alors que nous errons dans un univers vaporeux. Cette capacité à nous faire voyager dans un univers fantasmé est assez impressionnante.

Cela me fait penser à "Les légionnaires" de POLO sur l’album Alexandres (2009). Un album avec lequel Course folle possède beaucoup de point communs. Il suffit d’écouter "Soleil blond", également tiré de Alexandres pour sentir une certaine communauté d’appréhension de la vie : J’ai vu le soleil de blond dans un hôtel de Rome, ses cheveux transpiraient l’or fondu, minéral…. On retrouve là cette fascination pour la lumière et l’Italie qui s’exprime au travers d’une Pop légère et apaisée. Au travers de cette dizaine de titres, Tim DUP nous prouve qu’il possède un merveilleux pouvoir d’évocation qui lui permet de nous faire voyager dans des univers fantasmagoriques.

Mais bien sûr, tout n’est pas heureux dans cet album. Au rayon des déceptions, on peut ainsi regretter que Tim DUP ne force pas plus sa voix, et qu’il se contente de chantonner de manière très mélodieuse. Non que ce soit désagréable, loin s’en faut. Mais de petites incursions sur des territoires plus sensibles, plus torturés auraient été bienvenues, à l’image de ce qu’il propose de manière bien trop éphémère dans le très convaincant "La course folle". Un morceau dans lequel sa voix se fait plus vibrante, plus touchante. Je serai tenté de dire fragile, mais ce terme me semble impropre dans le sens où son chant est si délicat et doux dans ce Course folle que l’on peut également parler de fragilité. Même si elle recouvre pas le même état.

On peut également considérer quelques titres sont un peu dispensables, à l’image de "Soleil" qui peine à nous séduire du fait de son aspect passe-partout. Il en va de même avec "Osaka" dont le côté un peu fouillis et rugueux diminue l’efficacité. Mais au global, et même s’il est vrai que je n’ai pas trouvé dans cette Course folle ce que j’étais venu y chercher, il est indéniable que Tim DUP nous fait passer un bon et beau moment avec cette floppée de titres Pop qui rayonnent et nous réchauffent l’âme.

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   NESTOR

 
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- Tim Dup (chant, claviers, programmations, guitare)
- Hugo Pillard (batterie)
- Alexandre Tharaud (piano)
- Thomas Enhco (piano)
- Thomas Clairice (basse)
- Matthieu Jay (basse)
- François Lasserre (guitare, ukulele)
- Lena Woods (harpes)
- Jérémie Poirier-quinot (flûte traversière)
- Elisa Huteau Violoncelle)
- Barbara Le Liepvre (violoncelle)
- Florian Perret (violon)
- Ann-estelle Médouze (violon)


1. A Ciel Ouvert
2. Juste Pour Te Plaire
3. L’avventura
4. Les Cinquantièmes Hurlants
5. L’univers Est Une Aventure
6. Dolce Ricordo
7. La Course Folle
8. D’alcool Et De Paysages
9. Montecalvario
10. La Légèreté
11. Soleil
12. Osaka



             



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