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DARKSYNTH / HEAVY METAL  |  STUDIO

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2022 Driven To Madness
 

- Style : Kavinsky, Carpenter Brut
 

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DANCE WITH THE DEAD - Driven To Madness (2022)
Par CHIPSTOUILLE le 12 Février 2022          Consultée 852 fois

- Salut les p’tits loulous, VOUS AIMEZ LE METAL ?
- Ouuuiiiiiii !!!!
- VOUS AIMEZ LA SYNTHWAVE ?
- Euh…
- OK je vois l'ambiance, VOUS AIMEZ LA DARK SYNTHWAVE ??
- La quoi ?
- De quoi qu’il nous cause ?
- Ca va, j’ai compris… VOUS AIMEZ CARPENTER BRUT ???
- Ben… ça dépend parce que…
- T’as écouté la BO de Blood Machines ?
- Ouais c’était pas foufou quand même…
- Pfff bande de relous… VOUS AIMEZ TURBO KILLER ????
- Ouaaaaaiiiiiis !!!!
- Chiiiips ! On avait dit qu’on se calmait avec le Metal sur F.P !
- Euh ouai je sais, mais ce n’est pas tout à fait du Metal, enfin si un peu quand même, enfin pas vraiment…


Bon, ils m’ont niqué tout mon effet d’annonce. J’admets qu’ils ont une excuse. Côté Synthwave, difficile de s’emballer pour le genre pour le moment. Même les références ne tiennent pas toujours la route, c’est chaud. Mais si vous aimez le Metal et que vous n’êtes pas allergiques aux claviers, j’ai peut-être un album qui pourrait vous plaire avec Driven to Madness de DANCE WITH THE DEAD.

Comme beaucoup dans la frange Dark de la Synthwave, Justin Pointer et Tony Kim, encore des geeks californiens, viennent du monde du Metal. Bien des groupes ressortent la gratte à l’occasion d’un petit solo histoire d’égayer le propos. Mais les guitares de la Synthwave, qui regarde en direction des années 80, sont plus souvent celles du Post-Punk que du Metal. S’il y a bien des riffs dans la Synthwave, ils sont en général le domaine réservé des claviers, avec ou sans distorsion. Ca s'appelle Synthwave, pas Guitarwave, qu'est ce que vous croyez ?

Cependant, notre duo n’a pas pu contenir ses envies de refaire du Metal bien longtemps. Dès leur second album, Near Dark, quelques riffs de guitare saturée pointaient le bout de leur nez. Une petite touche personnelle qui leur a permis de se distinguer un peu du lot. Loved to Death leur avait réservé un peu plus de place. Mais sur ce Driven to Madness, nous marchons définitivement sur les platebandes de quelques cadors du Metal. L’album démarre comme un bon DARK TRANQUILITY, conclut en nous rappelant les meilleures heures de NIGHTWISH, et au milieu on pense à un THRESHOLD en forme, genre "This is your life". La question de la classification de l’album se pose définitivement.

Mais DANCE WITH THE DEAD fait bien de la Dark Synthwave. Si les guitares peuvent se taire, les claviers sont omniprésents. Autre élément usuel du genre, il n’y a pas de chant. Les comparaisons mentionnées au paragraphe précédent le sont sur la base du binôme guitare/clavier. Seule exception, un sample de voix féminine, fait d’une seule note répétée sur "Nebula". Mais Clara LUCIANI sur "Dors" s’en sortait mieux. Rien à voir, pas les mêmes instrus, pas le même genre, pas le même pays, je sais. Mais écoutez bien, vous entendrez la même note, le même tempo et la même intonation.

Du Metal à clavier sans ligne vocale, est-ce que ça vaut le coup ? Oui, mais tout le problème de cet album, c'est que 'ça dépend'. Quand le duo nous pond des petites pépites décomplexées du style de "Sledge" (visez le clip, bien délirant) ou "Wyrm of Doom", le riff se suffit à lui-même, et on en redemande. Le reste du temps, le manque de ligne vocale se fait cruellement sentir. C’est encore pire quand les guitares foutent le camp ("Nebula, encore une fois…). Faire de la musique instrumentale, c’est encourir un grand risque. DANCE WITH THE DEAD oublie également qu’en électro, les possibilités sont – en théorie – plus larges qu’avec des instruments classiques. Réussir à faire participer John et Cody CARPENTER sur l'intro n'y suffit pas (*). A ce petit jeu-là, il faut vraiment assurer du côté des mélodies pour tenir la distance.

Il est donc regrettable que le groupe n’arrive pas toujours à tirer le meilleur parti des deux genres qu’il est pourtant parvenu à fusionner. Pour que l’album cartonne, il aurait fallu plus de choses dans l’esprit de sa conclusion magistrale, "A New Fear". Quand de superbes chromatismes au clavier viennent se poser sur un riff de guitare en béton armé, ça fonctionne du tonnerre. On y côtoie même l’excellence d’un GAMMA RAY reprenant "Send me a Sign", et cela sans personne derrière le micro. Belle performance.

DANCE WITH THE DEAD n’ayant pas beaucoup de concurrents à exceller de la sorte dans leur propre domaine, quelques titres bien sentis ont suffi à ce que l’on entende parler d’eux. Comme on dit, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Chez les pirates, ils avaient peut-être des malles pleines de trésors. Mais sur la route, en voiture, les borgnes voient deux fois moins bien ! Méfiez vous d'eux.

(*) L'entremise a, je le présume, été favorisée par le documentaire The Rise of The Synth, où on retrouvait déjà DANCE WITH THE DEAD en interview ainsi que John CARPENTER en tant que narrateur.

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   CHIPSTOUILLE

 
  N/A



- Justin Pointer
- Tony Kim


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4. Sledge
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7. Start The Thaw
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9. Nebula
10. A New Fear



             



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