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ROCK  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1978 3 Dire Straits
1979 2 Communiqué
1980 1 Making Movies
1982 1 Love Over Gold
1985 3 Brothers In Arms
1991 1 On Every Street

ALBUMS LIVE

1984 1 Alchemy
1993 On The Night

COMPILATIONS

1988 2 Money For Nothing
 

- Membre : Mark Knopfler , David Knopfler
- Style + Membre : John Illsley

DIRE STRAITS - On Every Street (1991)
Par SASKATCHEWAN le 25 Novembre 2007          Consultée 26396 fois

Une tournée dantesque, ça vous tue un groupe. Dire Straits ne fait pas exception à la règle et sort lessivé de la tournée de l’album Brother In Arms, Knopfler part donc de son côté et laisse ses petits copains dans la panade. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais comme à chaque fois qu’on finasse en disant « l’histoire aurait pu s’arrêter là », et bien non monsieur, justement, surprise : l’histoire continue. Début 91, six ans après son précédent forfait, Dire Straits se réunit de nouveau, messieurs Knopfler, Illsley, Clark et Fletcher sont de retour, accompagnés par quelques acolytes, Manu Katche, Vince Gill (assez célèbre dans le milieu de la country) et Jeff Porcaro (batteur chez Toto) entre autres.

On Every Street, un peu à la manière des deux premiers albums du groupe, porte la patte de Mark Knopfler et de son goût pour la musique sudiste. When It Comes to You, The Bug, Iron Hand et How Long expriment cet attachement à la country et au blues, sans toutefois constituer des pièces maîtresses de l’album. En effet, à part The Bug qui tire son épingle du jeu avec son rythme entraînant, les trois autres titres se ressemblent et sont desservis par un Mark Knopfler qui ne varie pas son chant, peut-être le signe avant-coureur d’une lassitude qui sera fatale au groupe par la suite ? Calling Elvis partage cette impression de platitude, passées les premières écoutes, ce titre lasse avec son intermède instrumental trop peu varié par rapport à la structure principale du morceau, problème récurrent chez le groupe (qui a dit Brother In Arms ?). Même topo sur Planet of New Orleans, qui aurait pu être tellement mieux sans ses longueurs, sublimé comme il est par le saxophone de Chris White. Encore ce problème de chant sur Fade To Black et You and Your Friend, où Mark Knofler fait plus que se répéter : il se plagie lui-même à deux titres d’intervalle. Défaillances inexplicables pour un chanteur qui m’avait habitué à tellement mieux, sur l’album Love Over Gold notamment.

Si le chant (et non la voix) laisse un peu à désirer, le père Knopfler n’a rien perdu de son habileté à la guitare : son instrument se mêle au saxophone et aux claviers sur On Every Street, le titre éponyme, qui ne démarre vraiment qu'à partir de la troisième minute. Ah ce crescendo délicieux ! On reconnaît le son de guitare typique de Dire Straits tout au long de l’album, à la frontière entre l’électrique et l’acoustique. Seule exception à la règle : Ticket To Heaven, ballade peu transcendante principalement exécutée aux cordes et au piano, avec il est vrai quelques accords de guitare de-ci de-là. Pour maintenir l’embarcation à flot : My Parties, sauvée par son refrain accrocheur et par le saxophone de Chris White et surtout Heavy Fuel, plus rock, plus énergique, qui apporte une vraie bouffée d’air frais.

Outre l’exemplaire saxophoniste, on peut citer le très bon travail des batteurs, Jeff Porcaro, Manu Katche et Danny Cumming, qui apporte une véritable stabilité à un ensemble pourtant très hétérogène. Car c’est peut-être là que le bât blesse, Dire Straits résume sa carrière, jongle entre les influences et les périodes avec plus ou moins de brio, sans jamais créer de véritable ambiance comme sur l’album Communiqué par exemple. Pourtant, le bleu profond de la pochette laissait présager une ambiance de nuit citadine, avec son rectangle orange de chaleur (vite, un troquet !). Tout juste moyen, l’album recèle quelques rares bons titres, et aucun morceau véritablement exceptionnel. Relativisons tout de même, ce On Every Street a ses admirateurs, et si le disque provoque chez moi un ennui profond, il saura peut-être toucher vos cœurs de chasseurs de crotales.

Ksss, Ksss !

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   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Mark Knopfler (chant guitare)
- John Illsley (basse choeurs)
- Alan Clark (claviers)
- Guy Fletcher (claviers, choeurs)
- Danny Cumming (invité, percussions)
- Manu Katche (invité, batterie)
- Jeff Porcaro (invité, batterie)
- Chris White (invité, saxophone)
- Paul Franklin (invité, guitare)
- Phil Palmer (invité, guitare)
- Vince Gill (invité, choeurs)


1. Calling Elvis
2. On Every Street
3. When It Comes To You
4. Fade To Black
5. The Bug
6. You And Your Friend
7. Heavy Fuel
8. Iron Hand
9. Ticket To Heaven
10. My Parties
11. Planet Of New Orleans
12. How Long



             



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