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2022 Imposter
 

- Membre : Depeche Mode, Porno For Pyros

Dave GAHAN - Imposter (2022)
Par ERWIN le 14 Mars 2022          Consultée 907 fois

C’est dingue ce que le temps passe. David GAHAN approche des soixante printemps… Je me souviens comme si c’était hier de ma première fois avec "I Just Can Get Enough" de DEPECHE MODE, il y a plus de quarante ans ! PUTAIN ! Bref, profitez de chaque instant, chers lecteurs ! Et c’est bien ce que Dave s’applique à faire, lui qui a jouxté la catastrophe finale plus qu’à son tour au cours d’une carrière personnelle ponctuée de quelques bas. Pour la troisième fois associé au DJ producteur SOULSAVERS, il s’agit de son cinquième opus. Pas la moindre trace de créativité ici, que de la reprise, le chanteur s’est borné à reprendre des chansons essentielles de sa vie.

Le premier constat, c’est cette place incroyable consacrée à la folk music : voyez plutôt : une version pianistique de "Man Needs A Maid" ou l’icone de la new wave donne un aspect alternatif au classique du Loner Neil YOUNG, plutôt bien foutue. Je le trouve moins à l’aise avec le répertoire des BYRDS sur "Where My Love Lies Asleep", qui manque du raw de la version originale. Le barde de Duluth est aussi de la partie, pas de raison, mais ce n’est pas souvent une partie de plaisir de reprendre DYLAN, on se lance là sur "Not Dark Yet", composée par Bob en 97, du tardif avec grosses grattes baveuses et rythme martial. Difficile de se faire "Always On My Mind" vue la concurrence, de Willie NELSON à ELVIS en passant par Brenda LEE, que du lourd… Bien sûr, la plus récente version des PET SHOP BOYS prêche pour celle de Dave comme pour le reste de l’album, très lente, presque religieuse, jolie mais la voix vraiment trop mixée en avant… Le king n’en avait nul besoin.

L’indie hallucinatoire des aussies de CAT POWER est là avec "Metal Heart" où notre Modien préféré a positionné des choeurs d’obédience soul. Un vrai barouf ce titre ! Toujours alternatif, même si loin de l’original. Nous restons en Land from down under pour accompagner la reprise des BIRTHDAY PARTY, et ce chant funèbre, mais la logique associera certainement dans l’histoire David avec la noirceur de Nick CAVE, pour le meilleur, un moment fort. Le boucan noisy est total avec la "The Desperate Kingdom Of Love" de PJ HARVEY, et ça dépote sec, toujours avec les choeurs soul que Dave aime à mettre un peu partout, comme avec Martin GORE sur DEPECHE MODE d’ailleurs, c’est très chouette. "Strange Religion" est une compo de Mark LANEGAN… Curieusement, cette version me fait penser à Etienne DAHO, mais il y a des points communs entre les deux artistes.

Un peu de black music : et un grand blues d’Elmore JAMES nous avons ! C’est "I Held My Baby Last Night" et on croirait presque que Thurston MOORE tient les grattes tant le titre en devient noisy ! La voix de Dave y est méconnaissable. Quelle violence malgré les choeurs qui tachent d’adoucir la chose ! Puis on passe derrière Aretha FRANKLIN et Percy SLEDGE avec "The Dark End Of The Street" pour laquelle Dave ne démérite pas le moins du monde. Sa voix est taillée pour la soul, avec quelques intonations à la Georges MICHAEL. Et du classique : un des plus grands cinéastes de l’histoire Charlie CHAPLIN était aussi un grand musicien, et nous avons ici un hommage à "Smile". L’ode à l’espoir imaginée par Charlot trouve en Dave GAHAN un interprète dévoué. Enfin, l’ancienne "Lilac Wine" (1950) prouve cependant que la culture musicale du chanteur de DEPECHE MODE n’a rien de superficielle. Très repris, ce classique serait un brin trop féminin pour l’organe grave de Dave ? Pas si mal.

Un tour d’horizon parfois étonnant des goûts et diverses influences du chanteur de l’un des groupes majeurs de l’histoire. A chaque fois cependant, le traitement lent et martial semble prendre le pas, on sent que la main-mise du blondin Martin GORE ne se fait pas que sur la musique de DEPECHE MODE. Je la sens aussi ici alors qu’il n’y est pas. La très belle voix de Dave GAHAN me semble souvent mixée en avant, ce qui n’est pas nécessaire, notamment sur les titres les plus folk, alors que cela passe mieux lors des reprises alternatives. Un sympathique moment qui ne pourra cependant booster la carrière solo du chanteur en aucune manière. C’est donc un trois sympa mais qui sera vite oublié.

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   ERWIN

 
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1. The Dark End Of The Street
2. Strange Religion
3. Lilac Wine
4. I Held My Baby Last Night
5. A Man Needs A Maid
6. Metal Heart
7. Shut Me Down
8. Where My Love Lies Asleep
9. Smile
10. The Desperate Kingdom Of Love
11. Not Dark Yet
12. Always On My Mind



             



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