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ROCK\'N\'ROLL ALTERNATIF  |  STUDIO

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2012 Lonesome Dreams
2021 Long Lost

LORD HURON - Long Lost (2021)
Par ERWIN le 19 Mars 2022          Consultée 1057 fois

Les spécialistes ne sont pas sans remarquer le manque de renouvellement des styles de musique depuis une vingtaine d’années. La fusion alternative a désormais pris le pas sur toute autre création, et il semble bien dur d’y échapper. Cependant, on ne peut qu’admirer la pléthore de genre issue du mouvement. Ainsi va la chapelle de l’Indie folk qui regroupe aujourd’hui des groupes d’obédience très diverses et variés. C’est là que mes pérégrinations m’ont amené sur les cowboys de LORD HURON, qui pratiquent un rock à la périphérie de Chris ISAAK pour l’esthétique et de PUSCIFER pour le genre… Ouais vous allez me dire que ça fait un balèze de grand écart ce toutim ! C’est bien vrai allez, on reviendra plus tard sur la genèse du groupe, mais voici son quatrième opus.

On remarque immédiatement l’organe vocal de Ben Schneider, figure tutélaire du groupe, qui marque de son empreinte toutes ses compositions, dont les quatre singles. On débute par le premier single "Not Dead Yet" qui sonne à cheval entre Rockabilly et alternatif, un mélange peu racoleur mais qui ne manque pas de piquant, la voix est douce mais le rythme trépidant et les guitares ne ratent aucune transition, ça rend super ! On poursuit l’aventure avec "Mine Forever", atmosphère éthérée et guitare SHADOWS, tout proche des thèmes chers à Chris ISAAK, avec rythmique de guitare folk en rafale. La musique peut sonner un peu datée mais le traitement moderne lui donne une vibe toute enjouée, l’orchestration étant fort réussie.

Toutes les vidéos sont autant de petits hommages au rock des pionniers, voyez donc ce "Long Lost" à la sublime mélodie onirique qui s’apparente carrément aux grands slows doowop des fifties, Elvis aurait pu chanter une chanson de ce type, on peut aussi penser à certains thèmes crépusculaires chers à Johnny CASH ou Roy ORBISON, une vraie petite merveille avec des arrangements à la Neil DIAMOND. On en termine avec cette volée de singles sur la fabuleuse "I Lied" chantée en duo avec la petite Alison PONTHIER. Assurément un des titres majeurs de cette année 2021, on atteint ici des sommets mélodiques assez rares. La fusion des voix d’Alison et de Ben créée une vibration touchante comme un coucher de soleil sur la vague dans le désert de l'Arizona. Difficile d’y résister !

"The Moon Doesn’t Mind" introduit à la fifties cet album, on retourne dans le giron de Chris ISAAK sur "Love Me Like You Used To", dont les harmonies vocales jouxtent un monde finalement éloigné de la folk indie, et ce n’est pas la guitare solo qui me contredira. "Twenty Long Years" est une balade en forme de complainte cowboy, guitare sonnant comme Duane EDDY, sacrée référence non pour des p’tits jeunes du 21eme siècle ! La guitare paresseuse qui traîne sa reverb sur "Meet Me In The City" doit tout au surf rock, il suffit de la suivre pour pondre un nouveau titre de belle facture, c’est lent et moite à souhait. Des arpèges de feu de camp, un chant tout en écho sur "Drops In The Lake" qui narre une nouvelle aventure sentimentale qui a mal tournée, dans une ambiance quasi sépulcrale, et toujours cette damnée gratte entre Duane EDDY et Link WRAY.

Les licks de "Where Did The Time Go" sont tout jolis, presque spatiaux. La courte "At Sea" est hawaïenne, avec ukulele de rigueur et ambiance folk revival à la BROTHER FOUR, introduit la plus chaloupée et exotique "What Do It Mean", entre teenage idol et doowop. Sur une durée de plus d’un quart d’heure, LORD HURON achève ce disque sur le très ambiancé instrumental "Time’s Blur", avec une approche BO de sa musique : guitare et reverb tout du long, on imagine le ciel étoilé, la nuit qui passe sous la voûte céleste et le regard des humains perdus dans l’immensité lumineuse. A écouter en s’endormant dans un sac de couchage sous les étoiles.

Voilà un disque presque magique ! Comment resusciter l’esprit d’une époque maintenant lointaine tout en ne se départissant pas de sa modernité. C’est un véritable tour de force opéré ici par Ben Schneider, à la composition tout au long de cet album qu’il domine de la tête et des épaules. Il est possible que mes goûts soient partiaux en la matière, mais je pense que cet opus reste accessible à toutes les oreilles, impossible de rester insensible à cette ode à la douceur mortifère qu’est "I Lied"… Faites l’expérience et dites moi ce que vous en pensez. L’album atteint souvent de jolis petits sommets, certes peu mouvementés mais d’une beauté diaphane immaculée. Vivement conseillé pour passer des moments d’exception avec votre moitié… Un chouette 4 étoiles !

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   ERWIN

 
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- Ben Schneider (chant-guitare)
- Tom Renaud (guitare)
- Miguel Briseno (basse-claviers)
- Mark Barry (batterie)


1. The Moon Doesn’t Mind
2. Mine Forever
3. One Helluva Performer
4. Love Me Like You Used To
5. Meet Me In The City
6. Sing For Us Tonight
7. Long Lost
8. Twenty Long Years
9. Drops In The Lake
10. Where Did The Time Go
11. Not Dead Yet
12. Deep Down Inside Ya
13. I Lied
14. At Sea
15. What Do It Mean
16. Time’s Blur



             



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