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STONER/DESERT ROCK  |  E.P

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2022 Wootz

WOOTZ - Wootz (2022)
Par WATCHMAN le 12 Avril 2022          Consultée 624 fois

La mort et la renaissance. Deux notions qui résument à elles seules le cycle de la nature, rythmé par les saisons. Voilà déjà depuis l’automne de l’an de grâce 2019 que l’hydre Jäger Bläster est plongée dans un long et profond sommeil. Pas de communiqué officiel sur les réseaux du groupe, cependant les fans ont fini par accepter l’impensable. À savoir que la fameuse entité qui avait si bien su croiser stoner et post metal ne reviendra malheureusement plus hanter nos esgourdes.
Mais voici qu’à l’orée de l’hiver 2021 une rumeur partie de l’ancien fief des ducs de Montbéliard s’est mise à circuler, attisant autant la curiosité que l’espoir chez les auditeurs. Un réveil de la bête ? Tel le dragon Smaug émergeant des rivières d’or enfouies sous la montagne. Non. Pas de réapparition de l’hydre originelle. En revanche, de sous les cendres froides sous lesquelles gît l’ancien monstre a surgi un rejeton tout à fait légitime. D’ailleurs, au lieu de parler de cendres, nous devrions ici davantage évoquer du sable. En effet, voilà que des profondeurs ocre, nous est apparue une créature nouvelle. Un reptilien tout droit jailli des entrailles désertiques de Palm Desert, Californie ou encore de Mojave, Arizona. Et même s’il s’agit encore d’un nouveau-né, celui-ci est déjà autonome, totalement adapté à son environnement et donc parfaitement opérationnel et redoutable. De plus, comme tout nouveau-né, il est affamé. De bière et de concerts.
Mesdames et messieurs le roi est mort ! Longue vie à WOOTZ !

Alors WOOTZ, c’est quoi ? WOOTZ est un trio de stoner/desert rock originaire de Franche-Comté. Il compte dans ses rangs le déjà renommé Fat Jeff, accompagné de deux anciens de The Free Bastards. Leur premier E.P 4 titres éponyme fraîchement dégouliné des presses, et voici qu’ils attaquent déjà les concerts partout où l’on veut bien accueillir leurs 'Generator parties' et les laisser brancher leur groupe électrogène pour une desert session directement importée du four californien. Ne vous avais-je pas dit que c’était des morts de faim ?
"Travelers" ouvre les hostilités avec un riff bien gras et ondulant. On peut presque imaginer les anneaux du crotale qui se déplient à volonté sur le grain du sable brûlant. Pareil à la crécelle au bout de la queue du serpent à sonnette, ce titre est un avertissement à toute personne qui croise leur chemin : On n’est pas là pour vendre du muguet. Mais on est sympas quand même, alors viens nous écouter L’ombre de Down ou encore de Corrosion of Conformity plane sur le début de cette composition à l’atmosphère très sludge, avant qu’une rythmique stoner plus classique ne prenne le relais jusqu’au final. La distorsion et la fuzz suintent de partout. Nous autres, pauvres auditeurs, transpirons déjà à grosses gouttes. L’effet recherché est atteint. C’est parfait. Continuons !

Déboule ensuite la très Red Fangienne "Motherland", titre le plus dynamique et rock and roll de l’E.P. 3’33 de pur groove où nos trois zicos se font bien plaisir. Une composition qui fera à coup sûr un malheur en live.
Juste après, c’est au tour de "Sleep Well, Yarra" à l’intro que n’aurait pas reniée un KYUSS au meilleur de sa forme ni même MONSTER MAGNET, de faire son entrée. C’est sur ce titre que l’ambiance est la plus développée, avec une magnifique partie instrumentale à l’entame de la seconde moitié du morceau. Autre track qui passera sans aucun problème l’épreuve de la scène.
Et puis comme toutes les bonnes choses ont une fin, le disque se clôture déjà avec "Inside Walls". Très bon titre où un parfum à la fois de mélancolie et de colère est palpable. Allusion au confinement pas encore si lointain dans nos esprits ? Mystère. En tout cas, un morceau down tempo aux accents très doom qui permet d’opérer un lien évident avec la fin de Jäger Bläster et qui maintient l’auditeur sous tension.

Pour conclure, WOOTZ ne révolutionne absolument rien dans l’univers du stoner. Tous les codes propres au style sont ici dignement représentés. Les fans des groupes cités dans la chronique y trouveront leur compte, ainsi que les fans de sludge, de blues bien graisseux autant que de toute bonne musique électrique issue du delta boueux du Mississippi. Une excellente mise en bouche, sans toutefois aucune prise de risque notable, avant de découvrir comment ce nouveau prédateur va réellement réussir à marquer son territoire dans les mois et années à venir.

Note réelle : 3,5/5
Morceau préféré : "Sleep Well, Yarra"

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1. Travelers
2. Motherland
3. Sleep Well, Yarra
4. Inside Walls



             



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