THE INTERRUPTERS est un groupe américain qui officie dans un univers où se mélangent Ska, Rock et quelques pincées de Punk californien. Le quatuor nous revient en 2022 avec son quatrième album, un disque gorgé de chansons entraînantes et rythmées.

Si le groupe pratique une musique assez basique, il a le don de pondre des morceaux efficaces et très facilement mémorisables. Que ce soit au travers du Punk-Rock "Anything Was Better", du Rock agressif "Jailbird" ou d’un "As We live" foncièrement plus ancré dans un univers Ska, The INTERRUPTERS nous prouve qu’il est indéniablement doué pour ce qui est de faire secouer les tête et amener son auditoire à remuer son popotin.
Le groupe se singularise avec un chant féminin, souvent épaulé par des chœurs assez présents, sans pour autant être envahissants car majoritairement positionnés en retrait.
A l’image du très Rock "Raised By Wolfes", la recette est simple et les musiciens ne versent pas dans la démonstrations de leurs éventuels talents techniques. Ainsi, si la basse se montre entraînante et habilement cadencée, elle reste assez basique et constante. Les Chœurs, pour tout efficaces qu’ils soient, sont d’une simplicité et d’une régularité tout aussi désarmantes.
Et pourtant, cela fonctionne le plus souvent à merveille, comme nous le prouvent les imparables "In The Mirror" et "Let ‘Em Go", des titres accrocheurs à la rythmique Ska implacable. Cela peut rappeler certains aspects du groupe NO DOUBT, le chant y étant certainement pour beaucoup. Dans un autre style, le plus pêchu et massif "Afterthought" se révèle également d’une efficacité redoutable.
Ce mélange de puissance et de facilité d’accès est d'ailleurs à même de faire de In The Wild un album à succès. Il est en effet parfaitement dosé pour fédérer des auditeurs qui apprécieraient The OFFSPRING pour les uns, SKA P pour les autres ou bien les PRETENDERS.
On le voit, la palette artistique du groupe est assez vaste, flirtant même avec le Doo-Wop sur "My Heart".
Et comme rares sont les morceaux qui ne parviennent pas à se positionner comme des hits en puissance, il est peu dire que ce quatrième album a le potentiel pour hisser The INTERRUPTERS à un autre niveau de notoriété.
D’autant que le groupe a eu la bonne idée de proposer à quelques invités de venir les épauler sur certains titres. Il en va ainsi de "As We Live" sur lequel Tim Armstrong (RANCID) pose sa voix éraillée, alors que Rhoda Dakar (ancienne chanteuse du groupe de Ska féminin, BODYSNATCHERS) apporte son flow typiquement Ska.
Sur "Burdens", Alex Désert et Greg Lee, deux des membres de HEPCAT, un groupe de Ska et Rocksteady du début des années 1990, viennent apporter une petite touche Roots.
Sur "Love Never Dies", ce sont les membres de THE SKINTS qui renforcent le côté Reggae de la chanson.
On pourra remarquer que The INTERRUPTERS, tout comme HEPCAT, sont signés sur Hellcat, le label de Tim Armstrong. Ceci explique cela.

Avec ce In The Wild bien énergique, The INTERRUPTERS nous pond un très bon album susceptible de rencontrer un large public. C’est tout le bien qu’on lui souhaite.