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2022 Rock Candy

ORIANTHI - Rock Candy (2022)
Par ELK le 11 Novembre 2022          Consultée 719 fois

Chanteuse et compositrice, Orienthi Panagaris est surtout connue comme guitariste virtuose, au style très Hard Blues, parfois comparé à ceux de Joe Satriani, Steve Vai (avec lequel elle a joué en duo) ou encore Edward Van Halen. Pour ceux qui ont vu le film « This is it », documentaire sur les répétitions de la tournée de Michael Jackson annulée en 2009 en raison du décès du chanteur, vous aurez reconnu la flamboyante guitariste blonde qui interprétait brillamment le solo du grand Eddie sur « Beat it ». Pour être complets, signalons qu’elle a joué aussi avec Carlos Santana, Prince, Carrie Underwood ou encore Ritchie Sambora, et a même durant quelques années été la guitariste de Alice Cooper.

« Rock Candy » est le septième album solo de la belle anglo-australienne, de nouveau produit par Jacob Bunton, également multi-instrumentiste. Le style de l’album s’inscrit dans une tradition Hard-Rock / Blues voire Big Rock, mais avec une ouverture sur des sonorités plus funk et pop qui mettent en valeur les qualités vocales d’Orianthi, comme son remarquable jeu de guitare dans des configurations diverses et variées.
Tout commence et finit avec les courts instrumentaux « Illuminate Part 1 » et « Illuminate part 2 » qui mettent bien entendu en avant la qualité du jeu de Orianthi, dans un style proche de celui de Vai pour le premier, et un peu plus aventureux harmoniquement pour le second qui vient joliment mettre un terme à l’album. Parmi les titres, le style Hard Rock domine le paysage. « Light it up » est très joliment construit, avec un gros riff répétitif, un couplet plus calme, et un chouette refrain porté par des chœurs puissants. Le solo de guitare est bien amené par de gros accords, et est parfait dans le contexte, tant agressif que mélodieux. Ce titre est très bon et semble taillé pour le Live. « Fire together » démarre plus calmement, sur un tempo funk-pop ce qui met en relief la belle voix de l’artiste, avant un gros refrain très « Big Rock » et de nouveau un excellent solo, très court et très bon. « Red Light » est un peu le brulot Hard du disque, un riff rapide et bien pensé, des couplets plus calmes, et une belle explosion du refrain. Dans le même registre, signalons également « Void » au rendu très « Portishead », « Whitches & the devil » ou encore « Getting to me », tous ces titres sont réussis et mettent en valeur la voix et le jeu de l’artiste. Dans un registre nettement plus pop-rock, « Where did your heart go » pourrait avoir un beau parcours dans les charts pour lesquels il semble taillé. « Burning » lorgne ouvertement vers le funk teinté de sons indus, un peu à la « Prince ». Reste la ballade « Living is dying without you » très folk-pop, belle chanson minimaliste aux sonorités très actuelles, et qui pourrait également séduire le plus grand nombre tant la voix de l’anglo-australienne est belle et expressive et la mélodie séduisante.

Cet album est globalement une belle réussite pour Orianthi : les morceaux sont très sympas, les arrangements discrets mais parfaitement adaptés, et la voix comme le jeu de guitare sont excellents. J’apprécie également l’attachement de la guitariste à ses styles de prédilection : elle s’ouvre à des genres plus mainstream sans pour autant sacrifier ce qui fait le sel de son talent et de ses goûts. De l’avis général, cet opus est le meilleur qui ait été enregistré sous son nom, et si la réussite et les efforts de la maison de disques voulaient s’en mêler, il pourrait connaître une belle carrière commerciale.

Rayons regrets, je trouve l’album court (31’), et probablement un peu trop formaté pour les ondes ou autres plateformes musicales : j’aurais aimé qu’Orianthi se lance dans une ou deux pièces un peu plus complexes, ce dont elle semble parfaitement capable. Il est louable de ne pas abuser de démonstrations instrumentales gratuites et de tout miser sur la qualité des chansons, mais j’aurais aimé goûter un peu plus à son formidable talent à la guitare : que la belle laisse un peu plus s’exprimer la bête en quelque sorte.
Pour le reste, allez-y sans hésiter, « Rock candy » est un album tout à fait recommandable et Orianthi une musicienne bien intéressante.

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- Orianthi Panagaris (guitare, chant)
- Jacob Bunton (basse, guitare, claviers, piano, violon, choeurs)
- Kyle Cunningham (batterie)


1. Illuminate Part I
2. Light It Up
3. Fire Together
4. Where Did Your Heart Go
5. Red Light
6. Void
7. Burning
8. Living Is Dying Without You
9. Witches & The Devil
10. Getting To Me
11. Illuminate Part Ii



             



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