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2022 Viva Las Vengeance

PANIC AT THE DISCO - Viva Las Vengeance (2022)
Par ERWIN le 28 Février 2023          Consultée 373 fois

Quel drôle d'histoire que celle de ce petit groupe de Las Vegas qui croyait tellement en ses chances que le destin n’a pas réussi à l’éliminer de la course au stardom ! Bien sûr, il s’agit du septième opus du groupe au total mais au final bien du troisième solo réel de l’indéboulonnable leader Brendon Urie, qui a survécu aux crisettes internes du groupe jusqu’à en devenir le seul actionnaire. Fan jusqu’au-boutiste de FALL OUT BOY, il a poursuivi sa carrière contre vents et marées, implorant la filiation des BEATLES et de BLINK 812, se positionnant en chantre d’une pop plutôt décomplexée et colorée. Un des groupes majeurs de notre temps, dont voici donc le septième et, vous allez le voir, dernier opus. Pour le moment ?

C’est la norme, le premier single éponyme sort en mai 22, plusieurs mois avant l’album. "Viva Las Vengeance" présente un ensemble de qualités étonnantes pour un titre des années 20 : une rythmique garage proto-punk à la DICTATORS, des harmonies vocales proches de QUEEN, un savoir-faire évident dans la gestion d’un refrain super efficace qui s’insère à merveille dans le cortex. Et tout ça super pressé avec ce jeu de mots sur le "Viva Las Vegas" du grand ELVIS. Enthousiasmant et d’une fraîcheur bienvenue en ces années de disette mainstream. Brendon œuvre dans l’autodérision sur la vidéo, ce qui nous change un peu de ses collègues. Un titre à retenir, parfaite mise en bouche pour l’opus.

Toujours aussi fleur bleue power pop, on continue avec "Middle of A Breakup", plus classique toutefois avec une touche AOR un brin moins efficace. On repart sur du QUEEN à fond les manettes sur le refrain de "Local God". Bien sûr, la voix d’Urie n’est pas celle de Freddie MERCURY, mais le résultat reste très agréable. Il n’y aura jamais qu’une seule reine et c’est très bien comme ça. Les structures sonnent toujours power pop, fleuries et avec une petite consonnance sixties qui fait du bien aux esgourdes. Le son de guitare tache de copier coller la red special de Bryan MAY sur le mid slow "Don’t Let The Light Go Out". La voix de Brendan connaît quelques problèmes lorsqu’il s’agit de monter, mais on le lui pardonne volontiers. Les quatre singles sont donc des plus sympathiques.

Ecoutez "God Killed Rock and Roll". Tout, absolument tout, est pompé sur QUEEN : le son de Brian, les structures baroques tant aimés par Freddie, la basse fofolle de John et les idées subversives de Roger. Ajoutons que nous sommes à deux cm du refrain de "God Gave Rock’n’roll To You" de KISS. Difficile à croire que ceci sort de l’éther et il m’étonne que ce bon Gene Simmons n’ait pas intenté de procès. C’en est presque drôle. Ecoutez donc "Sad Clown", les choeurs sont en droite ligne tirés de A Night At The Opera, c'est QUEEN tout du long. La mélodie de "All By Yourself" reste dans cette même mouvance, d’autant qu’on y cause de kings and queen, mais avec une fin à la Lenny KRAVITZ.

Les sons des sixties à la BEATLES sont de retour sur "Something About Maggie" où la gestion des choeurs fait pencher la balance du côté de QUEEN, on a connu pires influences. "Do It To Death" est en osmose avec "Viva Las Vengeance", une profession de foi où Brendon déclare qu’il ira au bout et mourra sur scène. Tout se termine sur un retour au titre de l’album, en mode cool, tout doux, toujours QUEENien. Nous continuons avec la pressée "Say It Louder", plutôt sympa et toujours dans la même ambiance. On retrouve des vibes AOR sur "Sugar Soaker", avec quelques intonations dignes de Bryan ADAMS : enfin, "Star Spangled Banger" est un petit exercice de style sur l’hymne américain, comme des ados qui font une bonne blague aux parents, un petit côté THIN LIZZY s’en dégage. C’est mignon, simple et cool.

Il s'agit d'un album frais, cool, pas prise de tête et complètement agréable de bout en bout, un bon exemple de la power pop des années 2020 avec une sacrée influence QUEENienne tout du long. Et voilà qu'à la fin du mois de janvier dernier, juste avant de terminer la grande tournée de promotion de cet album, Brendan a annoncé que c’en était fini de PANIC AT THE DISCO et qu’il souhaitait se consacrer à sa petite famille. Nous verrons si cette résolution honorable tient le choc longtemps. L’opus vaut un 3,5, que je réduis à 3 pour cette fâcheuse tendance à reproduire ce que faisait QUEEN. Il n’empêche que l’album est recommandable.

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   ERWIN

 
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1. Viva Las Vengeance
2. Middle Of A Breakup
3. Don’t Let The Light Go Out
4. Local God
5. Star Spangled Banger
6. God Killed Rock And Roll
7. Say It Louder
8. Sugar Soaker
9. Something About Maggie
10. Sad Clown
11. All By Yourself
12. Do It To Death



             



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