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2023 Hellfire

OUTBURST - Hellfire (2023)
Par NOSFERATU le 4 Septembre 2023          Consultée 617 fois

SHUD (dont je fus le tout premier hurleur durant les touts début du groupe), NOMED, LOUDBLAST, AGRESSOR, DEATH POWER, CATACOMB . Ah l’époque Thrash métal made in France.

Je trainais à Avignon et je faisais mon émission "metallique chaos". Un souvenir de cette période borderline, un petit festival dans les coins de Cavaillon vers 88 organisé par les restaurants du cœur complètement destroy : groupies enragées, bastons entre punks et hardos (moi au milieu en train de calmer le jeu !) mais aussi entre certains membres des groupes présents, pillage des stands, une sono en roue libre, avec ANGEL DUST, le groupe punk métal avignonnais que l’on suivait localement avec assiduité, AGRESSOR, David Thimel de DEATH POWER tentant de me vendre sa démo, l’ami Dave Mallemord futur FILTHY CHARITY me vantant les mérites du hardcore ricain... et OUTBURST.

Ce combo marseillais, constitué de véritables barbares, ouvrit le festival et on entendait rien, vu qu’il y n’y avait personne, je le répète, à la sono... avec toutefois, le souvenir d’une maman hippie au premier rang avec son petit en train de hurler "Mais c’est génial !"

Car OUTBURST, avec aussi HELLFIRE, fait partie de ces combos underground de cette vague sudiste. Leurs premiers méfaits datent du Marseille moite des années 80 (qui était alors l’équivalent de New York de 77 pour l’ambiance cramée du bulbe !), poursuivant la geste de groupes heavy/hard rock décalés locaux comme WILD CHILD et autres FUZZ. A la différence de leurs glorieux ainés aux racines plutôt orientées STOOGES/MC5, eux appartiennent à une génération (la mienne donc) aux goûts encore plus brutaux, SLAYER et le Punk hardcore étant évidemment passés par là ; il faut rappeler que le métal extrême n’était guère apprécié, les tenants locaux d’un Hard rock académique ne comprenant rien à ces riffs endiablés.

Les démos suivent après des concerts enfiévrés, nos guerriers du bronx (pardon de la belle de mai !) développant ainsi une sorte de Thrash mâtiné de "proto-Death metal", avec le coté amateur qui va de pair. Des punks jouant au Heavy métal, en gros… Après, ce sont les péripéties des va-et-vient permanents des zicos (dans le désordre chronologique, des membres de la plupart des formations furibardes du métal régional comme CATACOMB, DAGOBA, DEATHNOISE, BLESSED IN SIN) sont passées au sein du commando des morts-vivants autour de la haute figure de Jo Guigou, qui fut aussi bucheron métallique au sein d’AGRESSOR, de l’impressionnant Alex Colin Tocquaine, basé à l’origine sur Antibes.

2022. La formation se reforme pratiquement, toujours autour de Jo Guigou et d’autres lansquenets du métal braillard qui ont fait leurs armes dans d’obscurs combos du coin. Aux hurlements, Henriff Raff, chanteur dans divers tribute bands à AC/DC et dans SYRINC, plutôt orienté Speed métal et de Joan Escandell aux tambours (du bronx ?) qui a sévi dans NECROVERDOSE (quel super nom de groupe !).

La pochette donne le ton, aux couleurs rouge et or signée par l’activiste musical Fabrice Billard, qui a joué dans HELLFIRE durant les eighties et FULKI, sorte de Doom psychédélique bizarroïde au début des années 2000. Le logo rappelle celui de VOIVOD, tout ceci nous fait grandement saliver. Enfin un artwork qui ne sombre pas dans le grotesque de certaines productions étiquetées métal.

Quatre missiles surplombés qui jouent avec nos nerfs. C’est carré, surpuissant mais avec un aspect mélodique qui ne tombe pas dans les effets ringards du Power métal. La recette proposée reste un Thrash mâtiné de grunts death mais avec un coté New Wave of Heavy Métal loin d’être déplaisant. Ce qui les différencie de leurs premiers brulots, c’est l’étonnant chant d’Henryraff, à la fois puissant et mélodieux, qui lorgne entre Bruce Dickinson (IRON MAIDEN), Rob Halford (JUDAS PRIEST), Andreas Deris (HELLOWEEN) et Tom Araya (SLAYER).

Derrière, c’est le laminage assuré. Un côté Thrash qui dépote donc gravement mais avec une dose de mélodie n’enlevant rien à la férocité de l’œuvre proposée inhérente au style. Ouf, on n’est pas dans les errements épouvantables d’un ANNILIHATOR ; une étonnante symbiose bruit/mélodie qui fait son petit effet. On siffloterait presque les refrains sous la douche accompagné d’une gargouille sexy.

Un côté technique qui tranche évidemment avec les premières démos encore amatrices mais qui ne tombent dans les gimmicks "shreds guitares". Par moments le groove est de rigueur. C’est flagrant sur "Electronic Waves". Le morceau éponyme flirte presque avec le métal à l’ancienne avec toutefois une facette Doom bienvenue. Il s’agirait d’un vieux titre remis au goût du jour. "Hatred", plutôt crossover dans l'esprit, sonne comme du BLACK FLAG qui aurait tourné définitivement Thrash ou un MACHINE HEAD lorgnant lourdement sur le punk.
Marrant, cet EP m’a presque donné envie de réécouter cette vague Thrash/Death des années 80.

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- Joel Guigou (guitare)
- Xavier Richez (guitare)
- Joan Escandell (basse)
- Henri Ebeyer (chant)


1. Connected Brain
2. Hatred
3. Electronic Waves
4. Hellfire



             



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