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2023 The Architect

EMOLECULE - The Architect (2023)
Par MARCO STIVELL le 18 Mars 2024          Consultée 386 fois

E-MOLECULE est la suite du projet SOUND OF CONTACT, au bout de dix années fort peu remplies, et à l'état de duo désormais puisque Simon Collins n'a pas renoué avec Dave Kerzner pour le moment. Avec Kelly Nordstrom pour les guitares mais aussi basse etc, le projet The Architect est celui d'un two-men band, deux hommes qui gèrent l'ensemble de l'instrumentation, à quelques programmations près. L'intéressé Robbie Bronnimann a aussi participé à Becoming Human, dernier album solo de Collins en 2020.

Ce dernier s'était réservé un retour à la pop électronique plutôt planante de ses débuts, alors qu'avec E-MOLECULE, il garde l'identité plus 'dure' de SOUND OF CONTACT, mélangeant éléments pop/électro et des rythmiques metal progressives, sans choeurs féminins. La production, luxueuse, de même que le chant de Collins, parfois, devraient forcément plaire aux amateurs de PORCUPINE TREE voire de Steven WILSON en solo. On regrette d'ailleurs toujours que le fils de Phil n'ait pas droit de cité autant que Geekounet-aux-pieds-nus dans le milieu musical en termes de talent et de dignité, mais peut-être le manque de régularité n'a-t-il point joué en sa faveur.

The Architect dure une bonne heure dix minutes, ce qui sous-entend quelque chose de copieux, surtout quand il s'agit de rock progressif et encore plus de metal prog. La simplicité a beau être flagrante par rapport à DREAM THEATER et consorts, Nordstrom propose des soli magnifiques et pleins de lyrisme débordant de la technique ("My You", "eMolecule"), tandis que les rythmiques se font souvent savantes, surprenantes, et pas seulement sur les pavés de 8 ou 10 minutes. Les synthés, quoique non virtuoses, nous réservent également des effets massifs et jouissifs, comme ne serait-ce que la relancée finale de "The Architect", très Mark Kelly-like, période Radiation pour MARILLION.

Surtout, alors qu'on devine facilement un nouveau concept plein de noirceur évoquant l'évolution du monde, avant même de désespérer soi-même face au manque d'originalité, on reste admiratif devant la production de Collins, son choix de programmations et naturellement son jeu de batterie. Alors qu'"Awaken" l'optimiste en musique du moins révèle un son de caisse claire des plus limpides, la ballade noire "Prison Planet" dérive à un moment vers une brève citation de "The Big Bang" (album U-Catastrophe, 2008). Mister Simon continue d'apporter son groove et en même temps son chant plutôt tranquille, moins gueulard mais, en compensation, plus bidouillé aussi.

On lui pardonne aisément deux-trois moments auto-tunés qui ne sonnent pas dégueulis, en partie pour cela donc et parce que les autres 'mises en scène' ou effets quittant le chant classique convainquent de la réussite du propos. Ainsi, la ballade céleste au milieu du pavé prog "eMolecule", dix minutes au compteur, le discours final de "Mastermind" auquel répondent les cris (meilleur titre de l'album, le plus varié avec aussi son côté horrifique, sa rupture aux 12 cordes), ou encore la double rangée de voix centrale de l'héroïque "The Universal". Pour sûr, mélodiquement, tout y est une fois de plus, quand le gras ne l'emporte pas par KO et quelquefois si, au contraire, quand c'est le cas.

Si "The Turn", faux instrumental, est l'un des clous de l'album grâce à son piano lent dramatique et à sa montée superbe, jusqu'à cette partie metal destructrice en conclusion, on ne peut toutefois en dire autant de "Dosed", plus basiquement lourd malgré ses effets savants. Après la superbe "Awaken", la qualité de l'album aurait également tendance à baisser un peu et l'on aurait aimé un final mieux marqué que "Moment of Truth". Heureusement, "The Universal" ne bascule pas dans la techno/hard-tech superficielle comme sa boucle de synthé introductive pourrait le laisser croire. Néanmoins, si la réussite et le plaisir sont réels, on reste un peu en-deçà de l'expérience SOUND OF CONTACT.

Note réelle : 3,5

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Simon Collins (chant, batterie, claviers, programmations, sou)
- Kelly Nordstrom (guitares, basse, claviers, choeurs, sound de)
- Robbie Bronnimann (programmations additionnelles)


1. Emolecule
2. The Architect
3. Prison Planet
4. Mastermind
5. Dosed
6. The Turn
7. Awaken
8. Beyond Belief
9. The Universal
10. My You
11. Moment Of Truth



             



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