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2024 The Collective
 

- Membre : Sonic Youth

Kim GORDON - The Collective (2024)
Par K-ZEN le 3 Juin 2024          Consultée 307 fois

Le smartphone. L’objet devenu roi d’une époque post-moderne, incontournable dans les transports, cafés, salles de réunion où les yeux ne se lèvent plus si ce n’est pour trouver le plus petit évènement à partager avec une foule anonyme en quête de distraction. Plus précisément pourrait-on parler de totem original d’une église produisant un nombre toujours plus croissant de nouveaux adhérents.

Pourquoi smart d’ailleurs – un mot maintenant employé à toutes les sauces, si bien qu’on ne sait plus très bien s’il symbolise encore quelque chose de précis ? Le temps où on considérait que l’intelligence était le propre de l’homme est-elle révolue ? Je dois sans doute confondre avec le rire, bien qu’en réalité l’un découle de l’autre. Car sans intelligence, comment donner efficacement suite à une vanne ou un jeu de mots un peu complexe, tels ceux que dispensait par exemple Raymond Devos ?

Avec l’avènement de l’intelligence dite artificielle, les choses deviennent encore plus claires. L’actif peut remiser au vestiaire certaines de ses tâches les plus rébarbatives. Seulement, en confiant totalement son destin à la machine, à l’image de Dave, héros du 2001 L’Odyssée de l’Espace signé Kubrick ou du peuple décrit dans I, Robot ayant fait siennes les lois définissant les relations entre robots et humains, l’homme se retrouve à la merci d’une défaillance. En effet, étant lui-même par essence imparfait, sa conception ne peut légitimement prétendre à mieux, à part si cette dernière s’affranchit totalement de son influence, ce qui rebattrait alors les cartes. Quid de l’éthique dans ce cas précis ? Comment régler les droits d’auteur pour une œuvre créée via IA, à qui reviendraient-ils en définitive ? Qui serait responsable en cas d’accident d’une voiture autonome ?

Un Iphone ne se possède pas, il vous possède. La phrase est d’Alain Damasio, tiré de son nouvel essai La Vallée du Silicium inspiré par son immersion dans le petit monde connecté de la Silicon Valley. Connecté ou déconnecté de la réalité, l’auteur français de science-fiction pose la question, partagé entre une fascination quasi-religieuse et une mélancolie combative devant un monde où démesure et violence se terrent derrière modernité et propreté.

Peut-être est-ce la thèse défendue par cet album et son titre, un collectif certes existant mais transparent, ces millions de pixels ne parvenant pas à créer une image intelligible ; une connexion entre les gens mais sans réel lien, établie via des machines inventées par des adolescents timides qui ont inventé les réseaux sociaux pour résoudre leurs problèmes à avoir des relations normales avec les autres.

Bien entendu, nous connaissons Kim GORDON pour le rôle essentiel qu’elle joua au sein de SONIC YOUTH, en tant que compositrice, bassiste, chanteuse puis guitariste ensuite. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, peut-être par comparaison inconsciente avec son ancien acolyte Thurston MOORE, The Collective ne constitue toutefois que son second album en solo, le premier intitulé No Home Record étant sorti en 2019. Il convoque peu ou prou le même personnel : l’homme à tout faire (basse, guitare, boîte à rythmes entre autres) Justin RAISEN est toujours là ainsi que Anthony Paul LOPEZ occasionnellement à la batterie.

Musicalement, hormis peut-être "The Believers" qui pourrait éventuellement se rapprocher d’une chanson ressemblant à SONIC YOUTH, il faut aborder cet enregistrement avec une oreille mettant de côté le légendaire groupe américain. À l’image de son primal single en lettres capitales et ouvrant le disque dans une ironie suprême, The Collective propose une mixture étrange oscillant entre musique industrielle, noise et hip hop quasi-trap via ces vocaux parlés dispensés par Kim et souvent passés à la moulinette vocoder. Outre les excellents clipping., c’est surtout vers SUICIDE que l’esprit penche (agressif "Dream Dollar") voire les grinçants DÄLEK, le second single rampant "I’m a Man" s’imposant comme le meilleur morceau de la galette, ses guitares menaçantes ne se privant pas d’égratigner le Macho dans un même mouvement (baffe). "It’s Dark Inside" et ses ruptures ainsi que le chaos déployé par "Tree House" sont d’autres moments de choix d’un album décidément bien surprenant.

Ceci était une chronique rédigée par ChatGPT, la première du site, j’espère que vous l’avez appréciée. Elle arrive maintenant à son terme.

Non, je déconne.

Cela dit, si je n’avais pas démenti, y auriez-vous cru en dernière instance ? Et d’ailleurs comment à cet instant précis être certain que c’est bien votre serviteur K-Zen de l’autre côté du biniou et qu’il vous dit la vérité ?…

3.5/5

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   K-ZEN

 
  N/A



- Kim Gordon (chant, guitare)
- Justin Raisen (boîte à rythmes, synthés, guitare, basse, programm)
- Sadpony (boîte à rythmes, synthés, programmation)
- Anthony Paul Lopez (batterie, programmation)
- Ybg (chant additionnel)
- Sarah Register (guitare)
- Ainjel Emme (basse)
- Joe Kennedy (boîte à rythmes, basse, programmation)


1. Bye Bye
2. The Candy House
3. I Don’t Miss My Mind
4. I’m A Man
5. Trophies
6. It’s Dark Inside
7. Psychedelic Orgasm
8. Tree House
9. Shelf Warmer
10. The Believers
11. Dream Dollar



             



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