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NIGHTWISH - Yesterwynde (2024)
Par BRADFLOYD le 15 Octobre 2024          Consultée 722 fois

Dans une interview récente, Tuomas Holopainen déclarait : 'Le nouvel album est la conclusion d'une trilogie en suivant les traces de ses prédécesseurs Endless Forms Most Beautiful et Human : II : Nature. En même temps, Yesterwynde est l'album le plus lyrique du groupe : notre musique n'a jamais été aussi associée aux paroles. Voici donc un conseil : si quelque chose dans la composition vous intrigue, les mots pourraient le clarifier'.

Le nouvel album de NIGHTWISH vient de sortir et, sur ce qui vient d'être indiqué, on pouvait craindre le pire ou le meilleur, suivant. Non pas que nous ayons crainte que Floor Jansen, la vocaliste du groupe, fasse du mauvais boulot, mais plutôt que le groupe emmené par Tuomas Holopainen fasse une resucée de son prédécesseur avec moult parties instrumentales à tendance classique, mettant au second plan la partie heavy du combo.
Avec Yesterwynde, nous pouvons être à demi rassurés. Non pas que l'album précédent ait été mauvais, bien au contraire. Si avec le recul, la note de 4/5 serait abaissée à 3/5, l'album passant l'épreuve du temps avec quelques difficultés, j'ai toujours plaisir à l'écouter. Cependant, je craignais que la partie metal soit mise au rancart dans cette nouvelle production de 71 minutes en 3 ans. Fort heureusement, il n'en est rien, même si certains titres peuvent me laisser froid, le côté mécanique des compositions entraînant de facto une absence d'émotions.

"Yesterwynde", un mot inventé par Troy Donockley pour désigner cet album et son premier titre, est une jolie entrée en matière très filmique, celtique même, préfigurant un disque où Troy est très utilisé. Titre le plus court, il introduit le titre le plus long, "An Ocean Of Strange Islands", un morceau tout en puissance. On se prend à rêver lorsqu'on entend la guitare solo de Emppu Vuorinen en se disant que son 'absence' dans le disque précédent n'était qu'une parenthèse. Malheureusement, les morceaux où il peut s'exprimer sont rares. La plupart du temps, on l'entend surtout en power chords ou en acoustique, sauf dans "The Day Of…" et "Something Whispered Follow Me" où de la place lui est laissée pour ses soli. Exit Marko Hietala aussi, remplacé qu'il est par Jukka Koskinen, reconstituant avec Kai Hahto la paire rythmique du groupe WINTERSUN. C'est dire s'ils se connaissent.

"An Ocean Of Strange Islands" voit Floor chanter relativement bas. Elle n'est clairement plus dans le registre de Tarja Turunen, moins en voix de tête. Cependant, sa voix est pleine de puissance. Le titre est très progressif, passant du lourd à l'aérien, puis au celtique dans la partie finale. Un beau titre mais l'ennui est que l'on ne sait pas où Tuomas Holopainen nous emmène. La partie intermédiaire est très opératique avec de belles voix d'accompagnement, mais il s'agit presque du minimum syndical pour ce groupe.

En fait, on se rend compte au fil de l'écoute que Tuomas Holopainen utilise des tics de langage, tels que dans "The Antikythera Mechanism", un titre entendu maintes fois, lourd et sans surprise. L'impression que Tuomas Holopainen se parodie, même si on peut apprécier le mariage des voix de Floor et Troy. Mais nous aurons cette même impression avec "Perfume Of The Timeless", malgré son rythme tribal. En fait, si la tête dodeline (pour ne pas dire headbang), cela est plus lié au rythme qu'à la qualité intrinsèque des titres.

"The Day Of…" est la première vraie surprise de l'album. Le rythme est assez moderne dans la production, très pop avec une utilisation des claviers innovante pour le groupe. Une chorale d'enfants a été sollicitée et son apport pourrait être discutable. Personnellement, je trouve que cela a son charme. Cette chanson m'a tout de suite fait penser à ce que pouvait produire Ronan Hardinan en lorgnant, pour les parties couplets, vers une ambiance à la Lord Of The Dance. Ces ambiances celtiques sont complètement installées, désormais, dans la discographie du groupe par l'apport de Troy, avec quelques hommages plus ou moins appuyés à Mike OLDFIELD notamment dans "Sway", un très joli titre utilisant bodhrán et flûtes celtiques.

La seconde surprise de l'album, et elles ne sont pas légion, se trouve dans "The Children Of ‘Ata" qui nous permet d'entendre un chœur des îles du Tonga introduire l'histoire vraie d'enfants tongiens échoués sur une île après s'être perdus en mer. L'énorme surprise réside dans un beat électro incongru pour la partie couplets, lesquels sont appuyés par un refrain assez banal. Cette approche électro me semble bienvenue en raison de l'intérêt qu'elle suscite. Cependant, il est regrettable que la guitare soit aussi peu utilisée, sauf en power chord. Le titre passe bien grâce à la production excellente, mais éliminez tous ces artifices et vous vous rendez compte que le titre est assez pauvre en terme d'inspiration.

Heureusement, d'autres titres relèvent le niveau, tels "Spider Silk" dont l'introduction piano puis guitare avec delay et reverb' envoie sur une fausse piste. Après cette introduction tout en délicatesse, le titre prend son envol, lourd. J'aime beaucoup sa mélodie. Le pont instrumental est des plus plaisants. Vocalement, il s'agit d'un des points forts de l'album. La conclusion du titre permet de revenir à l'introduction. De même, "Lanternlight" m'a fait penser à du ABBA dans ses premières notes, notamment le dernier album. La voix de Floor est enregistrée dans un registre particulièrement grave qui montre toute l'étendue de son talent. Le piano est la vedette de ce titre, accompagné de cordes sensibles. Nous sommes dans un registre classique dans tous les sens du terme. Mais le traitement de la chanson est assez inédit dans la discographie du groupe. Je ne vois que "Sleeping Sun" duquel pourrait se rapprocher ce titre. La conclusion sera à Troy accompagnant Floor par la voix puis concluant cet album avec sa flûte, avant que le disque ne se termine sur une bobine, comme il avait commencé.

En conclusion, je suis quelque peu mitigé à l'écoute de Yesterwynde. Non pas qu'il soit mauvais, mais parce que j'ai l'impression que, depuis trois albums, son leader recycle ses partitions. Peu de prise de risque donc, sauf du côté des claviers notamment, dans une production globale assez extraordinaire. Par ailleurs, même si j'apprécie moins la voix de Troy que celle de Marko, les parties vocales sont particulièrement travaillées. On peut juste regretter parfois un sous mixage de la voix de Floor Jansen qui a fait un travail remarquable, peut-être le plus beau depuis qu'elle chante pour NIGHTWISH. L'ensemble de sa palette musicale y est visitée, alliant musicalité, puissance et douceur. En tout état de cause, cet album mérite que l'on y revienne afin d'y découvrir toutes les subtilités, tout en regrettant que certains titres ne soient pas plus courts afin d'éviter une surenchère d'effets qui n'apportent pas grand-chose au propos. La musique progressive doit apporter un progrès et ne pas ajouter des effets de manière artificielle.

Pour toutes ces raisons, je ne dépasserai pas le 3,5/5 que j'arrondis à 3 pour équilibrer avec l'album précédent.

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   BRADFLOYD

 
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- Floor Jansen (voix)
- Tuomas Holopainen (claviers)
- Emppu Vuorinen (guitares)
- Jukka Koskinen (basses)
- Troy Donockley (pipes uilleann, low whistles, voix)
- Kai Hahto (batterie et percussions)


1. Yesterwynde
2. An Ocean Of Strange Islands
3. The Antikythera Mechanism
4. The Day Of…
5. Perfume Of The Timeless
6. Sway
7. The Children Of ‘ata
8. Something Whispered Follow Me
9. Spider Silk
10. Hiraeth
11. The Weave
12. Lanternlight



             



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