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Mark LANEGAN - Bubblegum (2004)
Par SADISTICKILLER le 22 Août 2008          Consultée 4602 fois

Quand on arrive à la fin de l’écoute de Bubblegum, on vient d’entendre Out Of Nowhere, qui est sans doute un des meilleurs morceaux que Mark Lanegan ait jamais fait, et on se dit que c’est vraiment un album génial. Moi, cet album au titre trompeur, je me le suis tapé un nombre incalculable de fois, et je me sens déjà plus en mesure de dire ce qu’il en est.
Bubblegum est un aboutissement, voilà ce que c’est. Les débuts grunge de Lanegan au sein des Screeming Trees, le folk blues noir de sa carrière solo, ses collaborations avec les Queens Of The Stone Age, ses malheurs avec la drogue, ses histoires de cœur, sa mélancolie et ses espoirs, tout y est. Tu veux que je t’en parle ? OK petit, je t’en parle.

J’ai eu beau chercher pendant pas mal de temps comment décrire correctement l’ambiance qui plane sur cet album, j’en reviens toujours à la même chose : l’endroit où il a été enregistré, le Rancho de la Luna, au bord du désert californien. Parce qu’on sent le vent aride du désert soulever des tourbillons de poussière quand on écoute Like Little Willie John, et que seule l’image du désert permet d’imaginer un enfermement dépourvu de barreaux.
Si tu ne connais pas Mark Lanegan, tu rates un putain de personnage : charisme sombre à la Bertrand Cantat, voix de clopeur invétéré, le sort, ce fils de pute, semble s’acharner sur lui, lui prenant ses amis (Kurt Cobain en 94 et Jeffrey Lee Pierce en 96), le plongeant dans l’enfer de la drogue et lui refusant une célébrité qu’il accorde à tout va au premier venu. Mais Lanegan est un type dur, pas le genre à se lamenter. Lanegan ne chiale pas, il chante, et même si ces textes n’ont rien de joyeux, il ne fait jamais dans le mélodrame ou la mélancolie. C’est pas son style, voilà tout.

Son album s’ouvre sur une ballade, une ballade sur laquelle il promène sa voix grave de prédicateur ténébreux au milieux des cadavres d’un passé dans lequel on n’aimerait pas fouiller, avant d’enchaîner avec un duo avec une PJ Harvey plus fantomatique que jamais, pour arriver à Wedding Dress, chanson d’amour funèbre à la rythmique obsédante. Ça fait d’autant plus froid dans le dos qu’elle est chantée en duo avec sa femme…
Mais Bubblegum n’est pas seulement sombre, il est aussi violent : un rire diabolique, des percussions métalliques, une guitare électrique au son distordu et à la mélodie torturée, voilà ce qu’est Methamphetamine Blues, merveille de nervosité électrique et de tension sous contrôle, qui présage la tourmente d’écorché vif de Can’t Come Down, de sa batterie épileptique et de ses violons déchirés.
Bubblegum, c’est aussi des moments de calme, des moments pendant lesquels Lanegan panse ses blessures et jette un regard apaisé sur une vie tourmentée. One Hundred Days, Strange Religion et Morning Glory Wine sont trois sans fautes dans l’exercice de la ballade douce-amère, un genre qui sonne plus que vrai dans la bouche de ce rock hero méprisé des foules.
En fait, si on voulait faire des reproches à Bubblegum, on pourrait nommer Come To Me, trop douceureux, Head, qui manque de profondeur, et le très stoogien Driving Death Valley Blues, quelque peu déplacé dans le contexte… Mais c’est vraiment si on veut chercher la petite bête, parce que, en réalité, ces morceaux sont des perles. Leur seul défaut est d’être placé au milieu d’un recueil de diamants noirs.

« As it begins so to oit ends » te chante Mark Lanegan au début de Out Of Nowhere. Puis arrivent la batterie, le piano. Tout est parfait, juste parfait. Bubblegum a tourné en boucle sur ma platine pendant un mois, non-stop, et maintenant je suis sûr de moi.
C’est un putain de bon album.

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1. When Your Number Isn't Up
2. Hit The City (feat. Pj Harvey)
3. Wedding Dress (feat. Wendy Rae Fowler)
4. Methamphetamine Blues (feat. Josh Homme & Nick Oli
5. One Hundred Days
6. Bombed (feat. Wendy Rae Fowler)
7. Srange Religion (feat. Izzy Stradlin & Duff Mckaga
8. Sideways In Reverse
9. Come To Me (feat. Pj Harvey)
10. Like Little Willie John
11. Can't Come Down
12. Morning Glory Wine
13. Head
14. Driving Death Valley Blues
15. Out Of Nowhere



             



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