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2025 Bullshit
 

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2022 Change The World
 

- Style : Graveyard, Blues Pills

WOLVESPIRIT - Bullshit (2025)
Par GEGERS le 19 Janvier 2025          Consultée 333 fois

C'est un univers. On peut sans doute reprocher pas mal de choses à WOLVESPIRIT, mais certainement pas une absence d'identité ou d'intention artistique. Il y a chez ce groupe allemand un volonté d'aborder le hard rock sous un angle différent, en faisant se rencontrer les styles et les influences. L'exercice, qui avait permis à l'album Change The World de s'imposer comme un moment-clé de l'année musicale 2022, rencontrant un succès remarqué en Allemagne, se voit reproduit de manière encore plus affirmée sur le septième album de la formation de Debby Craft. Plus encore que son prédécesseur, Bullshit s'éloigne de l'univers hard rock 70's teinté de psychédélisme porté par le groupe sur ses premiers albums pour se présenter comme un patchwork balayant un large éventail de styles, dont le dénominateur commun est d'apporter une touche de modernité à la musique du groupe allemand, que ce soit à travers la construction-même des morceaux ou leurs arrangements. Le résultat est... déroutant.

On ne retrouve en effet sur ce nouvel album que peu des éléments qui faisaient des précédents albums du groupe un hommage aux années 70. La voix de Debbie Craft, bien entendu, porte toujours en elle ces sonorités et intonations qui peuvent évoquer Janis Joplin, et chacune des notes qu'elle interprète est porteuse d'une théâtralité et d'un charisme qui ne peuvent laisser indifférent. Il y a une force et une fragilité qui s'entremêlent dans ces fulgurantes vocalises qui portent avec elle une bonne partie de l'originalité de la formation. Reste que, dans la plupart de ses morceaux, l'album porte des sonorités rock et hard rock qui vont désormais plus chercher du côté du stoner, à travers des riffs gras et répétitifs qui occupent tout l'espace ("Dragon Age", notamment).

Bullshit trouve ses racines dans la période Covid, puisque sa conception a débuté en 2020 avec l'écriture du morceau qui donne son nom à l'album, un brûlot alambiqué qui mêle une fureur heavy metal, quasi-punk doté d'un break atmosphérique. Il est question ici de désinformation, d'un monde aux réalités parallèles, de la volonté de s'échapper de la dure réalité. C'est une thématique que l'on retrouve sur plusieurs morceaux de l'album, de manière plus ou moins frontale. "Robots", dont les couplets se font porteurs d'intonations hip-hop, traite du sujet (largement épuisé) de la conscience robotique et de l'émancipation de ces serviteurs mécaniques. Le refrain, flamboyant, constitue néanmoins un des meilleurs moments de l'album.

Il y a souvent, sur cet album, un volonté de mêler les sons organiques des guitares avec des sonorités électriques porteuses de modernité. Le résultat est parfois intéressant, notamment sur "Fire", parfois lassant, à l'image de ce "Braineater" qui se traîne sans jamais concrétiser ses sonorités mid-tempo sans intérêt. "Starborn" est sans doute le meilleur morceau à mêler ces deux mondes. Si son riff introductif reprend le motif mélodique de "Sweet Dreams", le titre s'en détache pour devenir un titre hard rock puissant porté par un refrain qui offre un bel espace d'expression à la voix si particulière de Debbie.

Si les sonorités 70's reviennent ici et là ("Screaming" et ses claviers notamment), WOLVESPIRIT semble avoir décidé de les remiser en arrière-plan. Dommage, car dénués de cette saveur nostalgique, les morceaux perdent en intensité et peinent à s'inscrire dans la durée. Le hard rock direct de "The Joker" ou plus posé de "Still Undefeated" sont appréciables, c'est évident, mais voient leur impact amoindri collés à côté de pièces indigentes à l'image d'un "666" sans queue ni tête.

A s'affranchir de son passé, WOLVESPIRIT se déconnecte de ce qui faisait en bonne partie de sa richesse et de son intérêt. Si le groupe, cherchant désormais du côté du stoner des ambiances percutantes, parvient à proposer son lot de morceaux réussis, il se fait plus qu'avant, ennuyeux ("666", l'introductif "Titanium") et ne parvient pas à nous emporter comme il pouvait le faire par le passé. Une évolution au forceps qui ne nous donne pas vraiment satisfaction.

2,5/5

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- Deborah “debbie” Craft (chant)
- Richard “rio” Wolfhart (guitare)
- Sylvana “silly” Lenzschau (basse)
- Oliver Wolfhart (claviers)
- Martin Monroe (batterie)


1. Titanium
2. Robots
3. Bullshit
4. Dragon Age
5. Fire
6. Braineater
7. Still Undefeated
8. Starborn
9. Screaming
10. Want You
11. 666
12. The Joker



             



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