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1974 Postaeolian Train Robbery

COS - Postaeolian Train Robbery (1974)
Par MINJSKA le 22 Mars 2025          Consultée 154 fois

COS fait partie de ces quelques groupes de rock progressif tristement tombés dans l’oubli sans avoir pu connaître leur heure de gloire (pourtant bien méritée). COS voit le jour en Belgique à la fin des années soixante sous l’impulsion de Daniel SCHELL (guitare, flûte) et de Pascale SON (chant, hautbois). A ses débuts, le groupe se fait appeler CLASSROOM puis finit par se faire rebaptiser COS après un changement de line-up.
Sa carrière s’étend sur une dizaine d’années (de 1974 à 1984), au total le groupe comptabilise 5 albums qui ont chacun un univers bien différent.
Paru en 1974, Postaelian Train Robbery, son premier disque, peut surprendre à la première écoute. En effet, les compositions peuvent sembler écrasantes et les parties chantées sont parfois surprenantes voire absurdes par moments. Mais une chose est sûre, on finit par passer outre ces quelques imperfections pour finalement tomber sous le charme de l’étrangeté de cette musique. Difficile de situer Postaelian Train Robbery dans le spectre très large du rock progressif, pourtant l’univers de COS est fortement influencé par la scène Zeuhl mais aussi par la scène de Canterbury. La fusion des univers est réussie, les hommages sont plaisants, mais il est surtout intéressant de constater que le groupe a su trouver sa propre signature musicale avec beaucoup d’aisance. Ce qui peut apparaître comme un premier essai un peu fébrile et tâtonnant s’avère être un album remarquable truffé de parties instrumentales aussi audacieuses que pertinentes.

Le morceau d’ouverture, "Postaelian Train Robbery" pourrait résumer à lui seul l’univers si particulier du groupe : on croirait entendre du HATFIELD & THE NORTH dès l’ouverture puis le trio piano/flûte/basse oriente le morceau vers des tonalités plus inquiétantes. S'ajoutent ensuite les chœurs, puissants et répétés, qui font instantanément penser à MAGMA.
L’album se poursuit avec "Coconut" qui est, selon moi, la meilleure piste de l’album. On y découvre les remarquables capacités vocales de la chanteuse Pascale SON mais également les talents du claviériste du groupe, Charles LOOS. Ici, le clavier qui renvoie à la scène de Canterbury rappelle tout particulièrement le son du groupe SUPERSISTER. La montée en puissance de la batterie et de la basse donne l’agréable sensation que le morceau est progressivement en train d’exploser, tandis que le solo de guitare qui survient à la 4ème minute vient sublimer le tout.
On rebascule ensuite vers les sonorités anguleuses et répétées propres à la scène Zeuhl avec le morceau "Amafam". Là encore, les talents de Charles LOOS sont mis en lumière et le rythme donné par la basse et la batterie tout au long du morceau est encore une belle référence à la musique de MAGMA. "Populi", quatrième piste de l’album, m’a définitivement réconciliée avec les voix féminines dans le rock progressif. Ici, les influences de la scène de Canterbury sont évidentes puisqu’on croirait entendre Dave GREENSLADE au clavier. Plus calme, "Halucal" sonne davantage jazz en étant joliment porté par la flûte et le clavier. L’album retrouve toute son énergie avec "Coloc", batterie et basse proposent de nouveau un son répétitif tout au long du morceau, en parallèle les chants de Pascale SON et la guitare de Daniel SCHELL semblent se livrer bataille pour arriver à la plus belle démonstration de puissance.
La dernière partie de l’album diffère légèrement, "La Partie d’Echecs" et "Sur Deux" sont des morceaux qui sonnent très jazz instrumental. Le groupe s’offre de belles digressions instrumentales en introduisant des sonorités nouvelles notamment avec l’utilisation de la contrebasse et du xylophone. "Achille" s’inscrit dans la continuité des deux morceaux précédents, ici le chant est moins convaincant mais les parties instrumentales sont toujours aussi efficaces.

Une belle réussite pour un premier album. Postaelian Train Robbery est totalement hypnotisant du début à la fin. COS réussit à nous emporter dans son monde excentrique où les sonorités de la scène de Canterbury et celles de la scène Zeuhl se mêlent brillamment.

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   MINJSKA

 
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- Pascale Son (chant, hautbois)
- Daniel Schell (guitare, flûte)
- Charles Loos (claviers)
- Alain Goutier (basse)
- Robert Dartsch (batterie)
- Steve Leduc (percussions)


1. Postaeolian Train Robbery
2. Coconut
3. Amafam
4. Populi
5. Halucal
6. Coloc
7. La Partie D'échecs
8. Sur Deux
9. Achille
10. L'admirable Amas Cellulaire Orangé



             



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