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DEATH METAL PROGRESSIF  |  STUDIO

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BLOOD INCANTATION - Absolute Elsewhere (2024)
Par K-ZEN le 10 Mars 2025          Consultée 1121 fois

Enfin donc !

Me voici en dehors de ma zone de confort, écoutant et chroniquant du death metal, limite hors-la-loi. Mais à l’instar d’autres formations extrêmes, celle-ci m’offre l’alibi parfait en mijotant dans sa marmite une musique aux influences diverses, où le rock progressif s’offre une part du lion importante. Vous le savez à présent, sur Forces Parallèles, quand on songe à parler metal, il faut se montrer malin et nuancé, à raison car ce n’est pas notre principal fonds de commerce.

Ce disque, j’ai d’abord voulu m’en servir comme cadeau d’anniversaire à un ami fan du groupe – c’est d’ailleurs lui qui m’en a originellement parlé – avant d’être doublé sur ma droite par sa famille ayant eu la même idée. Je l’ai finalement physiquement régularisé pour ma consommation personnelle, une hype prenant plusieurs formes et s’épaississant dangereusement m’ayant racolé efficacement. Ce disque, si je le chronique, ce n’est pas en vue d’obtenir vues ou clics – je crois auparavant l’avoir modestement démontré via les niches dans lesquelles je m’engouffre sans vergogne ni peur – mais plutôt parce que je pense qu’il pourrait plaire encore davantage à une audience non rompue aux joutes métalliques.

Bien entendu, il faut résister aux riffs pachydermiques et à la voix caverneuse d’ours mal léché introduisant la chose ; cependant au bout de deux minutes, Absolute Elsewhere justifie pleinement cet effort autant que le piédestal sur lequel il prend appui. Un break atmosphérique aux échos dub traversé d’un synthé jouant au chat et à la souris précédant un solo de guitare incroyablement épique, convoquant le David GILMOUR d’un PINK FLOYD malheureusement révolu. Un instant de grâce indescriptible et insolite, que pas grand-monde n’avait vu venir, j’en suis certain, même les aficionados les plus aguerris de BLOOD INCANTATION qui avaient toutefois noté que leur seconde offrande Hidden History of the Human Race arborait déjà la construction typique des albums de rock progressif des années 70, proposant une unique longue pièce en guise de seconde face doublée d’une pochette diablement iconique.

Enregistré aux fameux studios Hansa situés à quelques pas des ruines du mur de Berlin, Absolute Elsewhere est sorti en octobre 2024. Nommé d’après un groupe prog, le disque poursuit les explorations musicales et métaphysiques du quatuor américain en proposant cette fois-ci deux imposantes suites de vingt minutes subdivisées en chapitres (tablets). Dotées d’une production surpuissante et de transitions fluides, ces compositions présentent un death metal souvent brutal, parfois furieux, cependant ouvert aux fenêtres du monde et s’enrichissant de claviers un peu partout, synthés et mellotrons étant même confiés à un invité de marque sur un second titre à la sauce très Berlin School ! Rien d’illogique à cela, Thorsten QUAESCHNING a en effet intégré TANGERINE DREAM depuis 2005 !

À l’instar d’OPETH ou de DØDHEIMSGARD du côté plus black – le mimétisme est d’ailleurs frappant sur les débuts d’un "The Message (Tablet I)" presque stoner avant de laisser place à un mélange blasts/motif post-punk qu’affectionne le collectif norvégien – BLOOD INCANTATION semble avoir complété sa mue vers une bestiole assumant la pleine intégration du progressif à son propos, revêtant une dose d’épique indéniable. "The Message (Tablet II)", au-delà de PINK FLOYD, va à nouveau chercher du côté germanique et n’aurait pas dépareillé sur un album d’ELOY quand le disque s’achève via un riff bouleversant animant l’ultime souffle chevaleresque de "The Message (Tablet III)".

Vous avez aimé Stargate, la Porte des Étoiles ? Qu’importe, vous apprécierez Absolute Elsewhere, ovni venu d’on ne sait d’où mais au message intelligible pour qui sait écouter entre les lignes ou à travers la matière, tel l’abject Harrison Lee Van Buren plaquant sa joue tout contre l’immaculé marbre de Carrare, n’y trouvant que des réponses partielles à ses nombreuses questions en suspens.

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- Paul Riedl (chant, guitare, synthés, mellotron)
- Morris Kolontyrsky (guitare, synthés)
- Jeff Barrett (basse, synthés)
- Isaac Faulk (batterie, percussions, gong, guitare, mellotron)
- +
- Thorsten Quaeschning (synthés, mellotron, programmation)
- Nicklas Malmqvist (synthés, mellotron, orgue, piano)
- Malte Gericke (chant)


1. The Stargate (tablet I)
2. The Stargate (tablet Ii)
3. The Stargate (tablet Iii)
4. The Message (tablet I)
5. The Message (tablet Ii)
6. The Message (tablet Iii)



             



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