Dans les titans du thrash Metal donnez moi les purs de durs allemands, les bien nommés DESTRUCTION, toujours là alors que tellement d’années ont passé et que le style pratiqué n’est aujourd’hui guère en vogue. Le grand Marcel Schmier est toujours a sa place et le groupe ne semble pas souffrir de l’eau qui coule sous les ponts. Le groupe est toujours chez Napalm records et c’est désormais Marcel qui s’occupe du boulot derrière la console, il sait mieux que personne comment son bébé chéri doit sonner. Il s’agit du 16eme opus du groupe dont la carrière en faiblit pas un seul instant, et voyez donc cette pochette, plus thrashy tu meurs on se croirait en 1990 !

"Birth Of Malice" introduit de manière acoustique l’éponyme "Destruction", qui ouvre l’opus de manière très classique pour ce combo maintenant culte. L’évolution est quasi inexistante depuis les débuts tonitruants du groupe, qui a contrario de leurs collègues de KREATOR n’a guère cherché a se renouveler mais a puisé dans les tréfonds du thrash pour asseoir sa réputation de pur. "No Kings No Masters" sort du même tonneau et présent a la fois les mêmes qualités mais aussi les mêmes défauts. Les cavalcades se succèdent, le refrain est un brin brouillon sur "Dealer Of Death", le riff déjà entendu pas mal de fois sur "Greed", les camarades de KREATOR me semblent plus originaux.

Il n’y a pas de doute, nos fonctionnaires du thrash savent de quoi il retourne lorsqu’il s’agi de pondre un riff qui dépote, les grattes sont d’une vélocité remarquable mais on a guère bougé depuis les mid eighties, c’est le cas avec "God Of Gore", qui risque fort de ne pas vous faire bouger un sourcil. "Evil Never Sleeps" reste de la belle ouvrage, avec beaucoup de réminiscence des décennies désormais lointaines du siècle passé. "Chains of Sorrow" a même un petit coté power metal allemand étonnant. "Cyber Warfare" ne dépareille pas dans cet ensemble, riff, couplet chorus, solo tout est fait a la vitesse de a lumière, nous ne sommes pas la pour avec des fleuristes ! "Scumbag Human Race" se tient fort bien avec quelques intonations a la SLAYER.

Le rythme se ralentit considérablement sur "ANGST", et on a du mal a ne pas se décrocher la nuque sur cette rythmique a étriper les bœufs. L’originalité n’est pas remarquable mais le rythme est magistral. La vidéo est bien bloody et notre Schmier mène toujours ses troupes de main de maitre. Le titre à retenir de cette livraison. "Fast As A shark" ? Nous voici en plein glorification du Heavy Metal allemand, avec probablement ce qui est le premier morceau de speed metal de l’histoire et donc par extension une pierre d’achoppement évidente du thrash. Les compatriotes d’ACCEPT l’ont crée il y a plus de 40 ans sur le classique tiré de . Cette version est totalement conforme à l’originale, pas la moindre variation a noter à l’horizon, ce qui rend l’hommage certes "exact" mais guère intéressant, on lui préférera la version classique comme il se doit.

Alors bien évidemment, ce n’est pas avec pareil sortie que nos esgourdes vont s’émerveiller devant l’originalité du Trash metal allemand. Pourtant Schmier et sa bande sont d’honnêtes rockeurs qui ne ménagent pas leurs efforts pour contenter leurs fans. On ne peut que headbanguer mais hélas pas un seul titre ne passe le cap de l’écoute attentive, il semblerait que les combos métalliques ont les plus grandes difficultés a se renouveler. Je pose donc un 2 sévère pour manque d’originalité.