Recherche avancée       Liste groupes



      
BIG BEAT  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1998 Decksandrumsandrockandroll

PROPELLERHEADS - Decksandrumsandrockandroll (1998)
Par SEIJITSU le 15 Novembre 2009          Consultée 4229 fois

Malgré un nom de groupe particulièrement mal choisi et un titre d’album pompeux comme ce n’est pas permis, Decksandrumsandrockandroll (c’est la première et dernière fois que je l’écris en entier) sonne comme un aboutissement. Nous tenons entre nos mains le seul disque Big Beat capable de rivaliser avec les ténors du genre tout en fournissant un album unique en son genre. Vous êtes fou des thèmes de James Bond et de la musique rétro so sixties ? Alors cet album est peut être fait pour vous.

Le duo de PROPELLERHEADS livre un hommage aux musiques des films d’espionnage des années 50 / 60 sur fond de Big Beat puissant. Bien évidemment, les amateurs de musique électronique abstraites seront déçus car l’album ne leur est clairement pas destiné. Il n’y a rien de futuriste là dedans, pas de touche cyber et encore moins d’indus…
Mais que peut avoir ce duo de plus par rapport à ses congénères ? Un son personnel et des arrangements de haut niveau pardi ! Les « têtes de poubelles » ont peut être un patronyme ridicule, mais ils possèdent un talent incommensurable: jetons une oreille sur le magistral "Take California" et qu’entend t-on ? Des samples bien choisis (tirés de vieux films), une vraie batterie, des lignes de basses délicieuses (une vraie basse là aussi). Le groupe possède des influences funk et hip-hop, cela s’entend dès les premières écoutes, reste que ce duo agit comme un groupe de rock en se servant de vrais instruments et en évitant les boites à rythme. Un comportement visionnaire et surtout une musique qui gagne en authenticité dans un milieu où l’électronique domine facilement l'acoustique, quand il n’est tout simplement pas samplé.
On pourra aussi extrapoler pendant des heures sur les nombreuses idées que compose ce disque comme la reprise du thème de James Bond, le dément "On Her Majesty's Secret Service" qui possède une richesse sonore impressionnante. Et quand le groupe ne nous sort pas des morceaux aux influence jazz avec des claviers vintages (ils ont même un orgue Hammond), on se prend dans la figure des tubes terriblement efficaces ("Bang On!" avec sa distorsion de guitare électrique) ou des morceaux frôlant du bout des doigts le génie (la conclusion "Spybreak!").

Varier ces morceaux c’est bien d’accord, mais les fournir avec des moments mémorables c’est mieux. Et c’est peut être le point fort de ce disque, chaque titre possède toujours un détail qui rend une composition géniale. "Velvet Pants" et son break monumental (marqué par des trompettes) est dans cette optique, "Better?" a un beat inventif et "Winning Style" possède une jolie ambiance piano bar. Quand à "History Repeating"… Et bien que dire ? Une formidable section de cuivre accompagne le fabuleux organe vocal de Shirley Bassey. Vous savez, cette femme qui chanta les thèmes inoubliables des films de l’agent 007 comme Goldfinger, Les Diamants Sont Éternels ou encore Moonraker.

Mais à mesure que j’écris cette chronique (et vous, que vous la lisez) je m’aperçois que j’ai devant moi un disque extravagant, bourré de classe et qui n’a rien à envier aux autres groupes du genre.
Comment ? Des défauts ? Oui il y en a comme dans tous les bons albums cultes ou pas cultes. Certains morceaux sont anecdotiques ("A Number Of Microphones") ou tout juste sympathiques ("Oh Yeah?"), mais rien de grave je vous rassure. Surtout quand en plus la production de ce disque sans faille donne l'un des meilleurs son que l’on puisse avoir sur une chaîne un tant soit peu développée.

Hé bien qu’attendez vous ? Il ne vous reste plus qu’à enfiler un beau costume costard, cravate, vous asseoir dans un confortable fauteuil en cuir avec un bon cigare à portée de main et enfin enfiler ce deckso… ce decksanra… Ho et puis zut je l’écris en entier tant pis : ce Decksandrumsandrockandroll dans votre chaîne stéréo pour vous prendre pour un agent secret au service de sa majesté.

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par SEIJITSU :


LFO
Advance (1996)
IDM classieux




The FUTURE SOUND OF LONDON
Dead Cities (1996)
Chef d’oeuvre d’Ambient urbain.


Marquez et partagez





 
   SEIJITSU

 
  N/A



- Will White (arrangement électronique, batterie)
- Alex Gifford (arrangement électronique)
- Shirley Bassey (invitée, chant)


1. Take California
2. Echo And Bounce
3. Velvet Pants
4. Better?
5. Oh Yeah?
6. History Repeating
7. Winning Style
8. Bang On!
9. A Number Of Microphones
10. On Her Majesty's Secret Service
11. Bigger?
12. Cominagetcha
13. Spybreak!



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod