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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

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UNDERWORLD - Second Toughest In The Infants (1996)
Par SEIJITSU le 29 Août 2009          Consultée 5560 fois

Quand on aime un genre particulier dans la musique, on se renseigne toujours sur son histoire. Une volonté sans doute de vouloir comprendre le pourquoi et le comment de notre intérêt pour telle branche et telle type de musique. C’est aussi un excellent moyen de découvrir les disques que l’on a loupés alors que nous adorions un album sorti en 1991 par exemple.

Tous les genres ont une date charnière, 1986 pour le Thrash metal, 1971 pour le Hard Rock et l’année 1996, celle qui nous intéresse aujourd’hui: l’apogée de la musique électronique.
Je cite l’année 1996 bien sûr pour placer un point chronologique facilement mémorisable et repérable, car la période exacte de cette fameuse apogée électro serait plutôt le milieu des années 90. Un terme malheureusement trop vague pour être crédible. Alors pourquoi rajouter un an à cette fameuse moitié des 90s ? Très simple, car de nombreux mastodontes de l’électro moderne ont sortis des pierres angulaires du genre cette année-là. On pourrais facilement citer les albums In Sides, Advance, Dead Cities et pourquoi pas le Richard D. James Album de ce timbré d'Aphex twin.
Bref vous l’aurez compris, il y a à manger et à boire pendant cette période du côté des synthés et des beats technoïdes et en plus c’est de la grande gastronomie.

Pour revenir à l’album que je dois vous chroniquer aujourd’hui, il s’agit sans doute d’une des pièces maîtresses du genre techno. Voilà le terme techno est lâché, je me suis fâché avec tout le monde et vous avez quitté cette page préférant lire une critique d’un vieux classique du rock. Mais ne partez pas si précipitamment mon jeune ami, oublions cette étiquette maintes fois utilisée par des journalistes ne faisant pas la différence entre l’ambient et l’I.D.M. (il y en a une ? *PAF*).
Car Second Toughest in the Infants est un disque au visage humain, on peut peut-être reprocher à un paquet de disques du genre d’être trop froids en raison d’une domination de l’électronique sur l’acoustique, de l’instrumental sur la voix. Avec ce groupe hors norme qu’est Underworld, cela ne sera pas le cas.

Underworld, avec un nom pareil il faut s’attendre à quelque chose d’atmosphérique, peut-être même sombre et non je le répète, cela n’a rien a voir avec ce fichu navet avec des vampires et des loups-garous (malheureusement pour moi, Google n’a pas compris ça). Sinon il faut savoir que le groupe a des origines extérieures à la scène techno pure et dure car deux des membres du groupe officiaient dans le milieu de la synthpop et de la new wave commerciale et assez médiocre vers la fin des années 80.
Coup de pot pour les deux compères, un DJ du nom de Darren Emerson les rejoint et cela change radicalement leur orientation pour aboutir à un son typiquement Underworld.

Dubnobasswithmyheadman sorti en 1993, fut leur premier coup de maître. On y découvrit un mélange étonnant de trance, de house, d’ambient, de techno et de restes de pop, de blues et parfois de rock.

« Mon dieu que ça a l’air indigeste tout ça », s’exclame le lecteur.
« Que nenni ! » réponds-je.

Underworld a beau être un énorme cross-over, les multiples influences sont digérées et affirmées de belle façon.
Un rythme calme, voguant sur des nappes de claviers douces, mélangé à quelques notes de guitare acoustique comme sur l’héroïque Banstyle / Sappys Curry. Du rythme agressif et grésillant sur Rowla. Une guitare électrique et des vocaux éthérés ou robotiques grâce à l’intervention d’un vocodeur judicieusement utilisé et ne tombant pas dans la vulgarité sur Juanita : Kiteless : To Dream of Love.

Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas, on passe ainsi à de longs titres qui s’étirent sur 15 minutes avec un travail sur les sonorités et des mélodies impeccablement équilibrées. Des morceaux mélancoliques et pop (Confusion the Waitress et Stagger), parfois avec un ton sucré (Air Towel), presque malsain (Pearl's Girl, le morceau le plus sombre du groupe selon moi) et un interlude reposant à la guitare (Blueski).

Un torrent d’émotion nous submerge alors une fois l’album terminé, car Second Toughest in the Infants est un disque profondément humain (oui je me répète). Cela est sans doute dû à la voix douce de Karl Hyde, cette pochette abstraite ainsi que ses paroles qui nous emmènent dans un trip dont il est difficile de revenir.

J’ai entendu dire que ce disque a souvent été considéré comme le disque techno que tout le monde apprécie, même les réfractaires à la musique électronique.
Non, et trois fois non. C’est tout simplement un grand disque et peu importe ce que c’est. Il s’agit de tout bêtement de musique, du meilleur album de ce groupe et donc d’un magnifique chef d’œuvre.

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   SEIJITSU

 
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- Karl Hyde
- Rick Smith
- Darren Emerson


1. Juanita : Kiteless : To Dream Of Love
2. Banstyle / Sappys Curry
3. Confusion The Waitress
4. Rowla
5. Pearl's Girl
6. Air Towel
7. Blueski
8. Stagger



             



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