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FEVER RAY - Fever Ray (2009)
Par JOVIAL le 26 Juillet 2010          Consultée 4407 fois

Karin Dreijer Andersson, c’est un peu comme le roi Midas : tout ce qu’elle touche se transforme en or. Traduisez ici que tous ses travaux musicaux tiennent du génie. Et avec FEVER RAY, ce génie se manifeste sous la forme d’un alchimiste particulièrement inspiré, mélangeant intelligemment des ingrédients pourtant très différents pour un résultat éblouissant. Difficile d’apposer une étiquette sur la musique de FEVER RAY, tant cette dernière reste complexe et recherchée : compositions entre pop et musique électronique, planantes et sucrées, mais agrémentées de rythmes ethniques très étudiés ainsi que d’une esthétique occulte à la limite du gothique. Il en découle une musique d’une grâce fantastique, rarement rencontrée pour ma part au sein de la musique électronique. FEVER RAY envoûte, embaume, nous prend dans ses bras noirs et nous berce avec douceur.

Difficile aussi de ressentir un sentiment bien distinct d’un autre, cette musique n’est ni froide, ni chaleureuse, ni mélancolique, ni joyeuse. Ou plutôt si, tout ça à la fois. Une sorte de perpétuel entre-deux, où d’ailleurs la préoccupation première d’Andersson est la beauté de son œuvre. Un magnifique flacon déversant une ivresse prenante. Notre Suédoise a bien compris que de l’enveloppe de ses morceaux dérivera naturellement les sentiments qui vont avec, que chacun pourra ressentir à sa manière. Il faut avouer que sur ce point, FEVER RAY restera sans aucun doute une référence dans le futur, tant son œuvre rime avec beauté et volupté.

Devant tant de dithyrambes, on a alors peur de se retrouver en face d’un album répétant inlassablement la même grandiose recette. Il n’en est rien, FEVER RAY est un disque riche dont chaque morceau exprime brillamment une situation bien distincte : rituel macabre (« Concrete Walls »), errance solitaire (« Keep the Streets Empty for Me »), transe obscure (« If I Had a Heart »), rite initiatique (« When I Grow Up »), voyage d’exploration (« Coconut ») ou compositions plus rythmées (« Triangle Walks », « Seven »). Les mélodies restent simples et atmosphériques, mais sont transcendées par la voix de Karin Andersson, toujours magnifique quelle que soit son humeur. Les morceaux s’enchaînent avec une parfaite cohésion, et il est d’ailleurs impossible d’en désigner un meilleur que les autres tant chacun excelle dans son thème respectif, donnant naissance à une œuvre monumentale.

Après une carrière grandement saluée par la critique au sein du duo électronique The KNIFE, Karin Dreijer Andersson commence sa carrière solo par un très grand album. On espère maintenant qu’elle sera capable de réitérer une telle œuvre dans un possible second album. Optez de préférence pour la version Deluxe qui contient deux morceaux bonus, « Stranger Than Kindness », et le bouleversant « Here Before », d’une très grande qualité, et qui aurait pu tout aussi bien être intégré à l’album. Quoi qu’il en soit, il serait tout à fait criminel de passer à côté de ce disque, mon principal coup de cœur de l’année 2009.

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- Karin Dreijer Andersson (tout)
- Cecilia Nordlund (chant sur track 9)
- Hampus Lundgren (basse sur track 8)


1. If I Had A Heart
2. When I Grow Up
3. Dry And Dusty
4. Seven
5. Triangle Walks
6. Concrete Walls
7. Now's The Only Time I Know
8. I'm Not Done
9. Keep The Streets Empty For Me
10. Coconut
- Bonus :
11. Stranger Than Kindness
12. Here Before



             



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