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MUSIQUE ROMANTIQUE  |  STUDIO

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- Style : Sergueï Rachmaninov , Jean Sibelius

Piotr TCHAÏKOVSKI - Symphonies N° 4, 5 & 6 (karajan) (2003)
Par MARCO STIVELL le 11 Fvrier 2012          Consultée 3793 fois

Piotr Illitch TCHAKOVSKI ne fait pas partie du trs influent Groupe des Cinq compositeurs (Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski...) rattach la musique romantique russe de la deuxime moiti du XIXe sicle, mais il n'en reste pas moins l'un des matres. Sa renomme a atteint un niveau international et ses symphonies 4, 5 & 6 font partie de ses uvres les plus connues, en particulier les deux dernires. Entre 1964 et 1967, le chef d'orchestre autrichien Herbert Von Karajan, lui aussi reconnu mondialement et l'un des plus grands noms dans sa branche, s'est attel l'enregistrement de ces symphonies avec l'Orchestre philarmonique de Berlin, TCHAKOSVKI faisant partie de la liste de ses compositeurs prfrs. Sachant qu'il a ralis prs d'un millier d'enregistrements dont une bonne partie pour la maison Deutsche Grammophon, ce dtail n'est pas ngligeable.

La Symphonie n4 en Fa mineur, la moins connue des trois, est ouverte de manire solennelle par des cuivres massifs, rapidement adoucis par une monte de cordes, celle-ci amenant un passage (au moins) en pianissimo, soit la limite de l'audible. Ce n'est quaprs cela que le lquipe cordes/instruments vent se laisse aller un genre de montagnes russes (sachant que ce bon vieux Piotr tait natif de l'Oural, tiens donc) tout fait russi, et bien ancr dans ce style trs mlodique dont le compositeur avait le secret. Le premier mouvement, long de dix-huit minutes, est ainsi partag entre ces baisses et remontes constantes, en laissant parfois plus de relief aux instruments comme la clarinette et la flte traversire. La petite valse gracieuse du milieu et des trois quarts du mouvement est lgre et particulirement exquise, avant de s'intensifier avec le retour des cuivres, qui assnent parfois leurs notes de manire un peu dsagrable. La fin de ce premier mouvement fait trs danse traditionnelle, ce qui ne surprend gure lorsque l'on sait que le compositeur aimait incorporer des lments dans ce style son criture.
Le deuxime mouvement s'ouvre avec, bonheur, le hautbois. Plus port sur les allegri et la gracilit des cordes, le second mouvement est encore plus somptueux, bien qu'il n'y ait pas ici de jeu sur un quelconque ct spectaculaire (ce qui ne veut pas dire pour autant que le tout reste plat ). Le compositeur aimait les emprunts et modulations mlodiques, et cela s'entend.
Le troisime mouvement ( Scherzo ) reprend sur un ton lger avec jeu de cordes en pizzicato (cordes pinces). On a le droit un peu de piccolo et de clarinette fofolle sur ce qui se prsente comme une autre danse faisant penser au kazachok. Le quatrime s'ouvre quant lui de manire poustouflante, avec ses cavalcades de cordes. Plus intressant encore est le moment qui suit, o certains instruments jouent des parties faussement lentes alors que les violons continuent de caracoler toute vitesse. Aprs avoir repris le thme d'ouverture de la symphonie, les instruments concluent sur une dernire variation de manire rapide et riche en cuivres. Bien que cette symphonie n'appartienne pas aux uvres les plus connues du matre, elle demeure un travail honorable mme si tout n'y est pas d'une qualit tout fait gale.

On baisse d'un demi-ton pour une ouverture de la Cinquime Symphonie en mi mineur, et beaucoup plus sombre. Bois et cordes se fondent dans un unisson fabuleux. La suite de ce premier mouvement propose telle la mer, une vague d'instruments plus ou moins houleux, selon les moments de douceur mens par les cordes, ou ceux plus nergiques conduits par les cuivres. Pour son programme, le compositeur avait nonc des murmures et des doutes , c'est tout fait cela. La premire partie du second mouvement est splendide avec ce cor survolant avec douceur l'ensemble de cordes. Le morceau s'gaye petit petit. Jusque-l je n'arrive pas percevoir le manque d'unit dont parlait la presse l'poque, rcalcitrante cette uvre contrairement au public. La progression est mme plutt intelligente. Seule petite ombre au tableau, la retombe de cuivres avant la fin, un peu confuse. Pas de a dans le troisime mouvement, plutt doux. Tout s'y enchane avec une beaut et une grce dconcertante. Le Finale passe par des moments de ce style et d'autres plus hachs , plus difficilement apprciables pour le nophyte aussi. On notera juste de cette partie le thme final glorieux et qui voque bien, plus que le reste de cette uvre, la marque de la Providence tant recherche par le compositeur.

La numro 6 maintenant, la plus connue, la Pathtique . Acheve peu de temps avant la mort du compositeur, elle a t incomprise la premire fois qu'elle a t joue juste aprs son dcs, et beaucoup plus facilement accepte la seconde fois. Restons dans les tonalits mineures, ici nous sommes en si, et une fois n'est pas coutume, c'est le basson qui ouvre. La texture semble nettement plus noire , intimiste, pour le dbut du moins. Par la suite, lorsque les instruments s'expriment en doubles croches, le ton est diffrent. Aprs un long moment o la musique opte pour un ton plutt gentillet, la rupture survient au beau milieu du premier mouvement, et les instruments s'emballent, mais il y a encore un certain progrs par rapport la Cinquime Symphonie. Le thme final aux cuivres de ce premier mouvement est d'une relle beaut. La valse du second est tout simplement magnifique. Il n'y a pas de relle progression, mais l'harmonie entre cordes, cuivres et bois suffit placer cette pice trs haut. Le troisime mouvement est plus rythm et marqu par l'affluence de trompettes et de timbales tandis que les cordes essaient de tracer un fil conducteur. Effet russi. De mme pour celui du dernier moment qui volue tout en nuances. Par moments on sent poindre le dsespoir du compositeur... Et cette Symphonie Pathtique s'achve de manire bien funbre...

L'dition double disque de 2003, mme si elle a pour seul bmol (mais comment aurait-il pu en tre autrement ?) d'avoir rparti la Cinquime Symphonie sur deux disques, reste un vrai bonheur, avec un son excellent. En plus de rvler une uvre un peu moins connue (la 4me, qui le mrite bien), elle offre deux versions superbes de la Cinquime et de la Sixime.

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   MARCO STIVELL

 
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- Orchestre Philharmonique De Berlin
- Herbert Von Karajan (chef-d'orchestre)
- Piotr Tchaïkovski (compositeur)


1. Symphonie No. 4 En F Mineur, Op. 36 (i)
2. Symphonie No. 4 En F Mineur, Op. 36 (ii)
3. Symphonie No. 4 En F Mineur, Op. 36 (iii)
4. Symphonie No. 4 En F Mineur, Op. 36 (iv)
5. Symphonie No. 5 En E Mineur, Op. 64 (i)
6. Symphonie No. 5 En E Mineur, Op. 64 (ii)

1. Symphonie No. 5 En E Mineur, Op. 64 (iii)
2. Symphonie No. 5 En E Mineur, Op. 64 (iv)
3. Symphonie No. 6 En B Mineur, Op. 74 (pathétique, I
4. Symphonie No. 6 En B Mineur, Op. 74 (pathétique, I
5. Symphonie No. 6 En B Mineur, Op. 74 (pathétique, I
6. Symphonie No. 6 En B Mineur, Op. 74 (pathétique, I



             



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