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POP-ROCK EIGHTIES  |  STUDIO

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1981 Broken Rules
1982 The Dice

SINGLES

1984 Don't Say Never
 

- Style + Membre : Elaine Stive

The DICE - The Dice (1982)
Par MARCO STIVELL le 29 Janvier 2011          Consultée 7643 fois

Je l'ai déjà dit, mais je crois que cela vaut la peine de le répéter, THE DICE est un de ces groupes des années 80 qui ont le plus injustement subi l'indifférence du grand public, alors qu'ils avaient tout pour le séduire. Leur premier album, Broken Rules, aurait pu les faire entrer dans la cour des grands mais il ne connaîtra pas le succès, bien que celui-ci fut sensiblement perceptible même au-delà de nos frontières, et cette deuxième galette, sortie moins d'un an plus tard, non plus. Le problème, c'est que The Dice, l'album, a été publié en plein mois de juin, soit la pire période en termes de manque de publicité - une fois encore, tous les détails de l'histoire m'ont été donnés par Jean-Michel Devlin -. D'autre part, le chanteur et co-compositeur du groupe Bart Poloch, qui avait l'opportunité de vanter les mérites de Broken Rules auprès de ses supérieurs chez Polygram, ne l'a pas fait, ce qui a entraîné une suite de malentendus et un clash avec le restant du groupe. Ce second album paraît donc, contrairement à ce que la pochette nous donne à croire, pas franchement sous les meilleurs auspices. Elaine Rowan signe toujours la totalité des paroles tandis que Pascal Stive et Jean-Michel Devlin se chargent des musiques. L'équipe d'instrumentistes supplémentaires est toujours la même. Et encore une fois, on va s'apercevoir que ce disque avait tout pour marcher dans son entièreté... ou presque !

Si Broken Rules dégageait encore un fort parfum de fin des années 70 jusque dans sa production, dès que commence "Life Prisoner", on sent que ce deuxième disque va s'enraciner nettement plus dans les années 80. Il y a pas mal de réverb', les nappes de synthétiseurs et aussi les sons de guitare nous le confirment sans détour. Et bien sûr, il y a toujours ce qui fait l'empreinte THE DICE, à savoir une voix peut-être un peu approximative à certains moments (dans les aigües) mais qui dégage un certain charme, ainsi qu'une mélodie efficace, des choeurs bien soutenus, une basse ronde, des petites interventions mordantes de guitare et fortement a-propos... Bref, là encore, tout pour que cette chanson passe en radio, et l'on se doute bien que cela n'a pas été le cas. Je ne vais pas faire cette même remarque pour tout le restant de l'album, bien que ce soit le cas, mais quand même... "Self Destruction" est le seul single à avoir été un peu diffusé, avec un clip brumeux, dans lequel on voit les membres du groupe. Cette brume nocturne convient parfaitement bien à l'ambiance de la chanson, où l'effet hypnotique des voix est contrebalancé par une rythmique plus (batterie) ou moins (boîte à rythmes) marquée. Superbe chanson.

"Backstreet Kid" arrive ensuite, avec son petit effet de synthé qui ne laisse pas un seul instant présager ce que sera la suite. Une suite très rock, sur lequel on retrouve avec bonheur tout le caractère de la voix de Jean-Michel Devlin, notamment sur le refrain. Cette mélodie à la fois mordante et tellement simple reste diablement efficace... Chuuut je n'en dis pas plus. "Target in the Sun" vient compléter et conclure cette première face. Les claviers, malgré la rythmique rapide, sont vraiment très bien arrangés et envoûtants. Cette chanson est un peu à l'image de la musique du groupe, mais aussi particulièrement de ce disque. The Dice est un album dont l'efficacité peut paraître un cran en-dessous de celle de Broken Rules, mais c'est uniquement parce que les titres sont plus "denses", peut-être plus recherchés aussi au niveau des sonorités. Il n'y a qu'à écouter ce "Target in the Sun", pour se rendre compte du travail effectué au niveau des arrangements, il y a toujours un détail qui tue dans les samples, sons de synthés, guitares...

La seconde face commence un peu de la même manière que celle de Broken Rules, d'un point de vue ligne de basse simpliste et marquante. Le tempo est tout autre que celui de "Loaded Dice" par contre, ici il est sautillant, entraîné par les choeurs puissants, comme d'habitude. Et c'est l'occasion d'entendre un peu Elaine... Les guitares et les claviers sont toujours aussi forts, on aurait tort de se priver de ce petit bijou caché au milieu de l'album et qui est une petite perle de densité, savamment construite autour d'une certaine répétitivité. "Devils dance, with fallen angels..." Avec "False Promises", on revient à une plus grande légèreté, alors que l'on constate là encore toute la science du groupe à produire quelque chose de bien construit et d'efficace. "Somebody Else" prouve lui aussi que THE DICE soignent tout comme il faut jusqu'aux intros de leurs chansons. Celle-ci n'est pas la meilleure mais comme le reste, elle a sa personnalité, et quelque chose qui fait qu'on la retiendra au même titre que les autres. En l'occurrence, ce sera surtout son refrain (ah les choeurs façon THE DICE...) et ses passages instrumentaux. "Revenge" se veut plus douce et planante, c'est la chanson la plus lente de l'album. Ce ton plus grave se marie cependant très bien avec le reste, et je pense qu'il est inutile de dire qu'une fois de plus, le groupe aura su employer ses ingrédients pour une recette musicale en or. On termine avec le up-tempo de "Kids of Rock", un patronyme qui convient d'ailleurs bien au groupe car après tout, ils ne sont pas les derniers à le mériter, leur statut de dignes "enfants du rock" ! Bonne chanson, pas la meilleure là encore, mais... Je vous laisse compléter.

Nous avons fait le tour de ce bel album de pop-rock eighties, qui nous fera bien évidemment regretter, tout comme Broken Rules, que ce genre d'artistes et de musique aient été quelque peu (je suis gentil) délaissés... Les radios libres étaient en pleine expansion à l'époque, mais il y avait un quota de chansons en français à respecter, et donc un groupe français qui chantait en anglais, ça ne pouvait pas passer... Enfin, heureusement que des âmes charitables vendent ces petits pains dorés sur la toile, car malgré l'amertume, c'est avant tout du bonheur que l'on ressent à l'écoute de cette musique. Ma passion pour THE DICE prend fin ici (...ou presque !) et sans aucune vantardise je suis heureux d'avoir pu en parler. Je remercie grandement Jean-Michel Devlin ainsi que Pascal Stive, sans oublier bien sûr les autres personnes qui ont participé à ce fabuleux projet.

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   MARCO STIVELL

 
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- Pascal Stive (claviers, synthétiseurs, chant, direction musicale)
- Elaine Rowan (choeurs)
- Jean-michel Devlin (chant lead)
- Bruno Lambert (choeurs, ingénieur du son)
- Marc Miller (choeurs, management)
- + Divers Instrumentistes :
- Sauveur Mallia (basse)
- Jean-paul Batailley (batterie)
- Patrice Tison (guitares)
- Slim Pezin (guitares)
- Marc Chantereau (percussions)
- Roland Romanelli (synthétiseurs)
- Dominique Bouché (choeurs)
- Georges Costa (choeurs)
- Michel Costa (choeurs)
- Paul Slade (choeurs)
- Bart Poloch (choeurs)


1. Life Prisoner
2. Self Destruction
3. Backstreet Kid
4. Target In The Sun
5. Devils Dance
6. False Promises
7. Somebody Else
8. Revenge
9. Kids Of Rock



             



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