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CHICAGO - The Chicago Transit Authority (1969)
Par MASTCARD le 8 Mars 2011          Consultée 8142 fois

Cet album est un monstre...


C’est ce que je me suis dis après une première écoute de ce Transit Authority. D’ailleurs, si j’en étais resté à cette première écoute, le nombre d’étoiles n’aurait certainement pas dépassé le triste chiffre 2. Car ce disque, qui arbore fièrement le nom d’une compagnie de transport à Chicago (eh non, ce n’est pas une marque de laxatifs) est conséquent, distordu, et surtout sans limites, touchant à la fois au jazz, au rock, au psychédélique, au progressif, et même à l’expérimental. Ce premier album est donc forcément difficile d’accès, et étant donné la réputation d’un tel groupe, je ne pouvais pas faire l’erreur de mettre « moyen », ou pire, « décevant », à cet album qui comporte toute les bases de leur musique. Mais il ne faut pas se le cacher, The Chicago Transit Authority nécessite de passer un cap pour quiconque n’est jamais allé plus loin que les classiques du rock’n’roll.

CHICAGO s’est démarqué des autres groupes par la présence de cuivres, qui ont une place plus importante encore que la guitare électrique. On a donc là l’un des tout premiers Rock-Band. Plutôt déstabilisant pour l’époque, et encore plus aujourd'hui, mais les membres ont eu la gentillesse de nous faire entrer dans l’album par une « Introduction ».

Et quelle introduction ! Un véritable spectacle. Ca swingue, ça démarre en fanfare, on a l’impression d’entendre un concert. Cette entrée en matière a en plus le mérite de résumer parfaitement l’album : elle est plutôt longue (6 minutes, quand même), et affirme le côté progressif du disque. Car vous devez savoir qu’une fois la première piste enclenchée, vous en avez pour une heure et quart d’écoute. Les morceaux alternent entre les changements de rythme, les solos, et la durée moyenne des chansons est proche des sept minutes. C’est un des points qui m’a le plus rebuté... Avant. Je ne vous ressortirai pas le cliché « Je n’aimais pas ça mais cet album m’a fait aimer ça », parce que ce n’est pas vrai, j’aime connaître facilement la structure d’un morceau sans avoir à le réécouter vingt fois. Non, je vous conseillerai juste d’être patient avec The Transit Authority, car derrière ses chansons alambiquées, il cache de véritables perles.

Parmi elles, la chanson la plus courte de l’album « Listen ». Trois minutes de swing, avec une basse vagabonde. Je ne l’ai pas dit au départ, mais les membres de CHICAGO sont excellents. Ils nous pondent d’ailleurs leur tube « I’m A Man », funky à souhait et entrecoupé d’un solo de batterie mémorable. « Poem 58 » est aussi un grand moment, et ne commence réellement qu’après cinq minutes de solo, sur une guitare psychédélique qui se répète et ne s’arrêtera qu’à la fin du morceau, tel un requiem. Le refrain entêtant de « Beginnings » en fait un des tubes à ajouter à leur collection. J’apprécie particulièrement le final, quand les chœurs entrent parmi les cuivres (à 5:05 à peu près), cela constitue pour moi une superbe mélodie. Le morceau se termine sur une minute instrumentale avec des percussions, qui n’apportent pas grand-chose mais nous plongent dans l’ambiance du studio. « Someday », qui s’ouvre sur un fond sonore de manifestation, est un très agréable moment également ; et je ne m’éterniserai pas non plus sur le morceau de 15 minutes « Liberation », juste grandiose, joué entièrement live en studio, qui prouve le talent d’improvisation des membres et leur incroyable maîtrise instrumentale. Ils se libèrent littéralement pour nous offrir un final grandiloquent.

Les autres morceaux ont aussi leur mot à dire, car aucun n'est moyen. Ils constituent des instants agréables, et sont toujours synonymes de talent. Néanmoins ils ne feront peut-être pas l'unanimité. "Does Anybody Really Know What Time It Is" sonne assez rétro, mais ce qui gâche un peu le plaisir, c'est surtout « Free Form Guitar », et le côté expérimental de l’album dont je vous avais parlé il y a peu. Il s’agit d’un étonnant assemblage de bruitages que vous pouvez obtenir rien qu’avec une guitare électrique. On croirait assister à une course de formule 1. L’intérêt n’est cependant pas énorme, d’autant plus qu’il dure plus de six minutes. Les personnes patientes l’écouteront jusqu’au bout, les autres, dont moi, en auront vite marre...

Ce n'est pas bien grave car CHICAGO signe là un premier album détonnant, ambitieux, et terriblement efficace. Il ne conviendra certainement pas à tout le monde, mais les plus courageux peuvent s’y aventurer sans risque, à condition de ne pas s’arrêter après une seule écoute.

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- Peter Cetera (chant, basse)
- Terry Kath (chant, guitare)
- Robert Lamm (chant, claviers)
- Daniel Seraphine (batterie)
- James Pankow (trombone, arrangements cuivres)
- Lee Loughnane (trompette, choeurs)
- Walter Parazaider (woodwinds, choeurs)


1. Introduction
2. Does Anybody Really Know What Time It Is?
3. Beginnings
4. Questions 67 & 68
5. Listen
6. Poem 58
7. Free Form Guitar
8. South California Purples
9. I'm A Man
10. Prologue, August 29, 1968
11. Someday (august 29, 1968)
12. Liberation



             



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