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2010 Blutzoll
 

- Style : Wumpscut, Suicide Commando

FUNKER VOGT - Blutzoll (2010)
Par STREETCLEANER le 1er Février 2011          Consultée 1688 fois

Après l’album Navigator (en 2005), et Aviator (en 2007), assez décevants il faut bien le dire, pouvait-on encore vraiment espérer retrouver FUNKER VOGT au meilleur niveau en 2010 avec ce dernier Blutzoll ? Il est évidemment impossible dans le contexte actuel de ne pas penser à tous ces groupes d’E.B.M. ou d’electro-indus qui tournent en rond depuis un petit bout de temps avec toujours ce même problème évident : l’inspiration s’en est allée depuis belle lurette, les emblèmes du genre ne faisant que recycler de vieilles recettes qui, pour le coup, ne fonctionnent plus autant. Bon, et ce FUNKER VOGT cuvée 2010 alors ?

Blutzoll c’est un album sans surprises et juste sympathique. FUNKER VOGT officie toujours dans une E.B.M. martiale, à l’imagerie militaire et musclée (cela fait partie de la définition même du genre direz-vous), et toujours très dancefloor (« Hold My Ground » est particulièrement efficace dans le genre entre ses rythmes dance imparables, ses percussions métalliques, et son refrain catchy). Les rangers, treillis, chemises kaki, et lunettes noires sont de rigueur sur la piste de danse pour s’imprégner le mieux possible de l’esprit de cette musique pour commandos amateurs en manque d’action « Terroristen ». Tout ceci est à prendre avec un évident recul, on se souvient notamment du refrain de « Fortunes of War » : « you never ever could win a war, here everybody is a loser » (1). Bien entendu, les militaires ne sont que les jouets de gouvernements cupides (paroles de « Black Waters » : « But will you really blame them – They are just lost souls – Just following their orders – Trying to survive ») (2) et l'appel à la lutte civile n’est jamais loin (« The State Within » soulevant l’esprit de résistance contre l’Etat Big Brother).

L’album s’ouvre sur le titre « Arising Hero », qui après « Tragic Hero » et « Fallen Hero » met un point final à « der Hero-Trilogie ». Le titre est classique et remplit le cahier des charges du genre : clubby, martial, offensif... Et particulièrement blindé d’effets de chœurs ou de superposition de voix pour renforcer la grandeur, l’aspect épique et « dramatique » des thèmes. L’armée est une confrérie virile et on ne monte jamais au front tout seul ! Bien évidemment, tout ceci n'est que du théâtre ou du cinéma, n'oublions pas qu'il s'agit avant tout d'une musique pour clubs. Quant à elle, la voix reste déformée mais n’est pas trop agressive. Les refrains demeurent dans l’ensemble particulièrement mélodiques, attrapent facilement l’oreille (« The State Within », « Fire and Forget », « Hold My Ground », « Arising Hero », « Black Waters », « Krieger ») et s’inspirent des titres passés qui ont fait le succès du combo allemand. Mais, de toute évidence, une sensation désagréable de déjà entendu s’installe et c'est là le gros point noir de l'album. De plus, le groupe ayant perdu en agressivité (où es-tu Execution Tracks ?) tout ceci a tendance à sentir le plastique bien trop cheap.

Avec Blutzoll, les Allemands de FUNKER VOGT semblent confirmer eux aussi que le meilleur d’eux-mêmes est loin derrière, bien que ce Blutzoll puisse satisfaire honorablement ceux qui n’attendent plus de coup d’éclat de la part de Gerrit Thomas et Jens Kastel. Blutzoll n’est évidemment pas un album innovant. Il est vrai qu'on n’attend pas du genre et du groupe un renouvellement impossible. D’un autre côté, sans réinventer la roue, les allemands appliquent leur recette traditionnelle plutôt correctement, mélangeant toujours rythmes martiaux dansants et refrains en mousse catchy aux ficelles aussi visibles que des empreintes de rangers pointure 46 sur de la terre mouillée. En gros, cela fonctionne mais la recette est connue et ne varie pas. On a donc toujours l’impression d’entendre un sous Execution Tracks (qui était bien plus agressif pour le coup) ou un sous Survivor (pour le côté accessible) en mode clubby et trance/dance à fond les manettes. A l’auditeur d’être plus ou moins complice de la démarche…

1) en gros : il n’y a pas de gagnants dans une guerre, seulement des perdants
2) les blâmerez-vous vraiment – ce ne sont que des âmes perdues – suivant seulement leurs ordres – essayant de survivre

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- Geritt Thomas (composition, production, choeurs)
- Jens Kastel (chant)
- Autres Participants :
- Kai Schmidt (paroles, sauf titre n°8)
- Valérie Renay (invitée - voix sur my innermost)


1. Arising Hero
2. Genozid
3. The State Within
4. Fire And Forget
5. Robots
6. Hold My Ground
7. Terroristen
8. Krieger
9. My Innermost
10. Bloodthirst
11. Black Waters
12. Arising Hero - Forgiven



             



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