Slow Riot for New Zerø Kanada ou GY!BE pour les nuls. Voilà le parfait disque pour découvrir les Canadiens. Si la longueur de F♯A♯∞ vous effraye, alors ce mini album est pour vous.

« Moya » en à peine dix minutes, résume parfaitement leur musique, avec ses traditionnels moments contemplatifs et cette fameuse montée en puissance habituelle qui font leur réputation. Tant ces passages nous font dresser les poils sur les bras et nous emmènent dans des contrées que le rock n’atteint pas habituellement.

Malgré la qualité de ce titre, je reste pourtant sur ma faim. A force de vouloir faire un résumé de leur musique, on a l’impression de louper quelque chose et on trouve finalement ce titre un peu court ! J’aurais toujours l’impression que « Moya » reste bien terne face aux meilleurs moments de F♯A♯∞ et Yanqui U.X.O.

Et comme j’aime entretenir ce rôle de chroniqueur qui aime remettre en question certains cultes de la musique, je préfère le deuxième morceau « BBF3 ». Certes un peu inégal et on peut trouver les passages spoken words monotones ou longuets, mais il correspond à la vision du GY!BE que j’aime. Celui qui fait des morceaux fleuves et qui prennent le temps de décoller, avec ce minimalisme qui leur va bien au teint. Le genre de titre que l’on écoute la clope au bec en regardant l’horizon sans s’ennuyer. C’est un peu ce que font les groupes de post-rock talentueux, c’est dire comme ils sont peu nombreux sur cette scène !

Un EP en dessous de sa réputation, si vous voulez mon avis. Mais qui reste malgré tout satisfaisant et au dessus de la grosse masse de suiveurs qui nous inondent avec leurs morceaux interchangeables.
Rien que pour cela, il est fortement recommandable.