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POST HARDCORE  |  STUDIO

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2000 Relationship Of Command

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AT THE DRIVE-IN - Relationship Of Command (2000)
Par VALONQAR le 25 Juin 2011          Consultée 3629 fois

Ca y est, je pense que le moment que j’attendais tant est arrivé. Aujourd’hui, enfin, j’ai décidé qu’il fallait que je me fasse des potes parmi les lecteurs de FP. Alors, j’ai ressorti Relationship of Command d’AT THE DRIVE-IN pour le chroniquer. Le genre de disque avec lequel il faut faire attention. Tu risques la révolution si tu ne tombes pas sur le bon lectorat. Genre un gros truc, avec blocage des lycées et tout.

Bon, trêve de plaisanteries douteuses, loin de moi l’envie de déclarer la guerre, et commençons par présenter le groupe. AT THE DRIVE-IN, c’est un groupe « culte » du post-hardcore, qui nous livre ici son dernier album, et aussi son album le plus connu. Mais alors, cékoiça, le post-hardcore? On m’a dit l’autre jour que le post-hardcore, c’était FUGAZI, NEUROSIS ou ISIS par exemple. Je les ai tous écoutés, et franchement, je ne vois pas le rapport. Normal. Coller des étiquettes, c’est rigolo, mais il faut bien avouer que celle-ci s’est bien barrée de traviole. Pour clarifier un peu, disons que deux courants complètement différents au départ se sont vus affublés du même nom. L’un vient du côté metal de la force, l’autre est un petit mélange entre le punk et l’esthétique bien particulière apparue dans le « Spiderland » de SLINT. A part le mec qui crie dans le micro à s’en déchirer les cordes vocales, aucun rapport donc.

AT THE DRIVE-IN, c’est le côté punk qui est représenté. La source d’inspiration directe est d’ailleurs franchement facilement identifiable. On entend DRIVE LIKE JEHU partout ici, dans la recherche sonore, dans l’utilisation de la rythmique, enfin, vraiment partout. Par suite, ce que j’ai tu pour ne pas faire fuir tous les lecteurs en début de chronique doit bien resurgir ici : plus que du post-hardcore, AT THE DRIVE-IN est probablement le groupe le plus connu du genre… emo.

Je ne fais pas partie des gens qui pensent qu’il est nécessaire de tirer à vue sur le genre et de cracher sur ces groupes qui tentent de faire le plus de bruit possible à partir de leur mal de vivre. Et quand bien même AT THE DRIVE-IN le fait de manière très « adolescente », la crise d’adolescence reste une frustration et une colère dans laquelle beaucoup se retrouvent. Cette galette comporte d’ailleurs un certain nombre de très bonnes choses, que je vais immédiatement vous lister.

La rythmique est excellente. Mention spéciale au batteur, au frapper assez original, qui maintient l’attention de l’auditeur tout le long du disque. La basse claque bien, bref, les ingrédients sont réunis de ce point de vue pour que vous puissiez sauter sur votre lit en levant le point et en hurlant votre liberté et votre non soumission à l'autorité parentale.
Une recherche de la dissonance très appréciable est effectuée du début à la fin du disque. On en prend plein les oreilles avec le début rageur « Arcarsenal », et ce jusqu’au tout aussi percutant « Cosmonaut ». Les mecs ont des idées, c’est assez clair. Riffs de basse et de guitares en pagaille et breaks intéressants. Dit comme ça, on a la recette magique pour un excellent disque du genre. Oui mais…

Oui mais non. Ce disque ne donne pas envie d’aller mener la révolution. La rage, le mal de vivre, n’atteignent que difficilement l’auditeur. La faute à une orientation résolument trop pop qui fait que l’on perd complètement le propos initial du disque. La voix tente parfois de se faire sucrée, les refrains ont été peaufinés jusqu’à être aussi accrocheurs que possible pour ce genre de musique. Bon nombre de pistes sont ainsi sabotées (ha, « Rodolex Propaganda », le duo avec Iggy Pop, et sa petite rengaine au synthé lors du refrain…). Pour parachever ce rendu, ce n’est autre que Ross Robinson (Slipknot, Korn) qui est venu donner au groupe un gros son d’une propreté impeccable. Dommage, un peu de crasse aurait été de mise. Un disque franchement frustrant, tellement il passe facilement de rageur à grotesque.

Enfin, il serait difficile de conclure cette chronique sans évoquer les rechutes du split de AT THE DRIVE-IN qui a notamment débouché sur la création du groupe de rock progressif le plus huppé de ces dernières années, THE MARS VOLTA. Mais ceci est une autre histoire.

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- Cedric Bixler (chant)
- Jim Ward (guitare, claviers, choeurs)
- Omar Rodriguez (guitare, choeurs)
- Paul Hinojos (basse)
- Tony Hajjar (batterie)


1. Arcarsenal
2. Pattern Against User
3. One Armed Scissor
4. Sleepwalk Capsules
5. Invalid Litter Dept.
6. Mannequin Republic
7. Enfilade
8. Rodolex Propaganda
9. Quarantined
10. Cosmonaut
11. Non-zero Possibility



             



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